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soniadidierkmurgia
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3,5
Publiée le 1 mars 2023
« L’enterré vivant » est la troisième des huit adaptations des histoires horrifiques d’Edgar Allan Poe réalisées par Roger Corman pour American International Pictures mais aussi la seule où Vincent Price ne tient pas le rôle principal. En raison d’un différent avec ses producteurs, Roger Corman avait décidé de s’émanciper en collaborant avec Pathé Lab. C’est pour cette raison qu’il ne pourra pas faire appel à Vincent Price sous contrat exclusif avec AIP. Ce sera donc Ray Milland dont la carrière est alors un peu déclinante qui incarnera Guy Carrell, l’aristocratespoiler: qui après s’être convaincu d’avoir vu son père sortir de son cercueil vivant est maladivement sûr que lui aussi subira le même sort . Le scénario rédigé par Charles Beaumont et Ray Russell est directement inspiré d’une nouvelle éponyme de Poe. Ray Milland, acteur moins démonstratif que Vincent Price et qui avait derrière lui une carrière de séducteur onctueux, parvient sans peine à faire passer l’angoisse qui étreint son personnage durant tout le film. Le scénario est néanmoins parsemé de touches d’humour notamment lors des cauchemars de Guy Carrell qui tournent en dérision la phobie qui le paralyse dans tous ses actes du quotidien. L’ensemble comme durant tout le cycle est soigneusement mis en image par Floyd Crosby qui maximise le travail réalisé sur les costumes et sur les décors parfaitement adaptés à cette intrigue au charme victorien incontestable, bénéficiant en outre du sex-appeal venimeux d’ Hazel Court qui utilise à dessein son joli minois spoiler: pour parvenir à ses fins. Malgré toutes ses qualités, «L’enterré vivant » n’a pas eu le succès escompté, Vincent Price et sa grandiloquence ayant en seulement deux épisodes imprimé sa marque indélébile sur une série qui ne pouvait plus continuer sans lui.
En adaptant le récit de Poe, The Premature Burial compose un personnage principal dont la névrose, à savoir la peur de se retrouver enterré vivant et de mourir lentement sous terre, le change en mort-vivant : il n’apparaît aux yeux de son entourage que comme une ombre planant sur un tableau séduisant – les richesses promises par la perspective d’un héritage. La noirceur de l’œuvre littéraire, qui n’est pas sans rappeler celle du premier roman publié par Zola, Thérèse Raquin (1873), quelques décennies après, est ici parfaitement retranscrite par l’installation d’une atmosphère anxiogène : les trois décors principaux sont formés d’un cimetière plongé dans le brouillard avec son esthétique gothique, son intérieur salon baroque et l’intérieur du tombeau érigé par Guy, sorte d’abri dans lequel survivre après son retour à la vie. Le récit ménage ses rebondissements en prenant soin de les installer dans la durée, et multiplie les préfigurations de la mort qui guette : les objets et les lieux ressemblent à des cercueils, depuis les trous creusés dans le sol jusqu’à la boîte à cigares. Surtout, le long métrage offre au spectateur une séquence d’hallucination superbe au cours de laquelle Guy assiste au spectacle du pourrissement de chaque chose, rongeurs et asticots ayant remplacé la nourriture et le poison versé dans la couple. Ce qui tue le protagoniste est donc moins la mort en tant que telle que son idée, incessante et obsessionnelle, ressassée encore et encore. Une belle réussite dans la filmographie prolifique de Roger Corman.
Poe & Corman encore. J’avais laissé Corman dans son décor victorien de la maison Usher. Je le retrouve … dans le même décor. Car oui Corman est un filou et il sait comment tourner à pas cher. Ici il s’agit d’un riche bonhomme obsédé par l’idée d’être enterré vivant. Il tente tous les stratagème pour fuir ce qui lui paraît être sa destinée. Comme les autres films de cette série, c’est bien mené, court et efficace, joué avec suffisamment de conviction, bien éclairé et ça fourmille de bonnes idées. Cerise sur le gâteau, la fin sait nous surprendre. Et donc ? Et donc on en redemande encore.
Transformer un récit de quelques pages en un long métrage, c'est sûr il va falloir meubler tout ce temps! Corman a maintenant l'habitude d'adapter Poe -en prenant bien soin de ne jamais faire transparaitre la noirceur de l'auteur et ainsi transformer des sombres et poétiques récits en une soupe commerciale d'une banalité à pleurer- Il s'attaque ici à une angoisse macabre de l'auteur: la claustrophobie. Une jeune femme vient rendre visite à une ancienne connaissance dans le but de l'épouser. Mais elle découvre que l'homme en question (Ray Milland, toujours très droit et classieux, limite monolithique, remplace Price; et malheureusement l'épouvante c'est pas son job à l'ex-bellâtre!) est hanté par une peur obsessionnelle: celle de se faire enterrer vivant! Ok donc notre ami a peur, ça s'est fait; comment combler l'heure de métrage qu'il reste? en nous servant des dialogues lancinants et en nous présentant des personnages plus ou moins utiles à l'intrigue... L'intrigue en question venons-y: elle est effectivement intéressante et le twist est habile; le seul problème est qu'il faut attendre une bonne heure avant qu'elle n'apparaisse et que tout soit réglé en cinq minutes chrono! Un mauvais film.
Une production à l'atmosphère sombre et à l'esthétique soignée, signée Roger Corman. "L'enterré vivant" fait partie de ces films d'une certaine époque, avec une intrigue simple, des décors somptueux et une utilisation abusive des effets de brouillard. On se croirait presque dans un film hitchcockien. Le suspense va croissant, jusqu'à un final surprenant et bien foutu.
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3,5
Publiée le 18 mai 2014
Avec son cadre unique, "The Premature Burial", interprètè par l'excellent Ray Milland, dèjà sur le dèclin de sa carrière, fut l'un des remarquables films du cycle Edgar Poe rèalisè par Roger Corman qui donne libre cours à son univers! Une obsession, celle d'être enterrè vivant, domine et assombrit comme une prèmonition funeste la vie du protagoniste, au point que celui-ci, pour y parer, fait installer dans un curieux mausolèe tout ce qui est nècessaire pour survivre si, par erreur (la catalepsie ètant une des terreurs de l'èpoque) ou par machination diabolique, il ètait enterrè sans être rèellement mort! Dans une inoubliable scène onirique, une des meilleures du pape de la sèrie B, on assiste à un cauchemar au cours duquel le hèros croit vivre son monstrueux enterrement! Sorti en 1962, "The Premature Burial" fut ainsi une èvocation rèussie de l'au-delà, de même que "The Pit and the Pendulum" (du même Corman) celle de l'atmosphère lourde d'angoisse des cachots du Moyen-Age! Ici, on n'est plutôt dans l'atmosphère fantastique sur fond de thriller d’èpouvante et d'architecture gothique...
La seule des huit adaptations d'Edgar Allan Poe par Roger Corman a ne pas avoir Vincent Price au casting. Ici c'est Ray Milland qui prend la place, c'est pas Vincent Price c'est sûr mais son interprétation reste plus que correcte. Autrement le film manque globalement de rythme, là est sa grande faiblesse, peine parfois à mettre en scène des rebondissements et un climat de terreur vraiment efficace alors que le sujet s'y prêtait très bien (il y a rien de plus terrifiant que de se faire enterrer vivant !!!). Heureusement on a le droit à un grand coup de fouet lors des quinze dernières minutes grâce à un rebondissement très surprenant qui rend cette fois le film intéressant et fort. C'est juste regrettable qu'il faut pratiquement se contenter de ses quinze dernières minutes...
Une série B certes mais faisant partie des bons Corman et sans doute de la meilleure partie de sa carrière ou il a souvent adapté avec bonheur l’œuvre de Poe ; un homme craint avant tout de se faire enterrer vivant et il s'en suit un récit lugubre ou il mettra en place un système dans un caveau qui lui évitera de connaître ce funeste sort. S'achevant sur un bon final L'enterré vivant est à classer parmi les bons de Corman à découvrir en priorité, une œuvre gothique pas vraiment effrayante mais au charme suranné agréable et macabre avec un bon Ray Milland qui remplace pour une fois sans problème Vincent Price.
Corman adapte sa 3ème nouvelle d'Edgar Allan Poe, cette fois sans Vincent Price. Le rôle principal est tenu par Ray Milland (convaincant mais dans un rôle qui semble conçu pour Price), qui incarne un homme obsédé par la peur d'être enterré vivant. L'intrigue ne va malheureusement pas beaucoup plus loin. Si le final est dynamique, l'ensemble du film demeure sage, en se limitant à des séquences angoissantes pour notre héros. Néanmoins, entre de bonnes idées, et une ambiance morbide réussie (utilisation des couleurs noir et rouge, brouillard, lumière sombre...), le film offre quelques séquences flippantes. Ainsi, "Premature Burial" est un bon film d'horreur.
Bon film angoissant sur un thème qui l'est tout autant. L'atmosphère générale est bonne de même que les acteurs. On pourrait repprocher au film une fin assez molle et un aspect psychologique pas assez creusé.
L'une des plus réussies adaptations d'Edgar Allan Poe par le maitre de la série B Monsieur Roger Corman. Ray Milland y trouve un de ses meilleurs roles.
Dans la série des adaptations de Poe par R. Corman, « L’enterré vivant » semble réalisé sur un mode plus mineur, plus en demi-teinte. On ne retrouve pas les flamboiement gothiques et chromatiques des autres films de la série, ni la démesure du jeu de Vincent Price. L’accent est mis sur l’aspect policier de l’histoire et la sobriété relative donne un intimisme qui s’accorde assez bien au coté psychologisant, freudien, de cette histoire de névrose manifeste, sans éléments surnaturels. Une névrose réalisée dans ses hantises morbides. La séquence du faux mort regardant de dedans son cercueil rappelle des scènes similaires chez Bunuel ou dans "Vampyr" de Dreyer. Corman n’est pas un artiste de cette trempe, mais on peut convenir que la comparaison ne le rend pas ridicule.
C'est loin d'être la meilleure adaptation de Poe faite par Corman. On retrouve ses thèmes qui font un peu recyclés. Ray Milland est très bon mais où est passé notre cher Vincent Price ?
pffouff... ce film mérite de passer dans l'émision d'allo ciné "faux raccords".même moi j'en ai facilement trouvé 5. Cela mis a part, le producteur était surement actionnaire dans une société de fabrication de fausse brume. Je sais pas si les quelques personnes qui l'on vu on remarqué ça, mais qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige il y a toujours de la brume. Sinon bof, un peu décevant de la part de roger corman. ça va du tres bon au pas terrible. Je crois qu'un remake bien ficelé serait le bien venu.