Je crois que ce film possède les mêmes symptômes que Robin des Bois. Il ne propose rien qui n'ai été déjà vu. Mais nous y reviendrons plus tard. J'avoue pour ma part que j'étais assez sceptique devant ce film. Rien ne me dérangeait, c'est juste que je n'y arrivais pas tellement avec les personnages. Du moins je n'arrivais pas à les accrocher, pourtant je ne suis pas sévère de ce côté là. Genre Eva Green, je me suis dit " Aaaah c'est elle qui a jouer dans 300 ". Ou bien il est parfois difficile de retenir le Roi de Jérusalem ( Baudoin je sais plus combien ), mais quand j'ai sur que c'était Ed Norton qui se trouvait derrière le masque, et bien cela m'a aider à plus l'apprécier. Bref, Ridley Scott se saisit d'un beau gosse, renommé à Hollywood ( Non pas Dicaprio ) mais bien le jeune Orlando Bloom, qui s'est déjà fait remarquer à l'époque pour le Seigneur des Anneaux ou bien Pirates des Caraïbes. Là aussi j'ai eu un peu de mal mais au final ça passe : il (re-)campe un forgeron qui à la suite d’événements plus ou moins tragiques, va se retrouver embarquer dans une croisade, à la recherche du Pardon. Entre temps, on trouve Liam Neeson que je suis horriblement déçu de ne pas suivre plus longtemps, car putain de dieu qu'il est bon dans le rôle de Godeffroy. La séquence de l'attaque du campement du Baron, est il faut le dire, terriblement conçue : Des actions courtes de combat, une bien belle chorégraphie ( comme celle de l'Allemand qui a une flèche plantée dans la carotide et qui parvient malgré cela à démonter un gars de la manière la plus classe et brutale qui soit ) une désorientation tellement bien en place que l'on pourrait presque paniquer, une musique lancinante : UNe bien belle scène quoi. Pour le coup chapeau. Bon après on devine qui sont les méchants ( Guy de Lusignan en l’occurrence avec l'autre qui jouait dans Braveheart, Renaud de Châtillon. Les deux sont loin, très loin d'être mémorables ), qui sont les gentils, bref tout est ( trop ) facilement planter. Il n'y pas grand chose à creuser quoi. Passons l'histoire d'amour qui n'intéresse personne entre Balian et Sibylle, le film peine à offrir quelque chose. L'interprétation d'Edward Norton n'est pas mauvaise du tout mais bon, c'est dire si les acteurs ne cassent pas des briques. Encore je reviens sur Eva Green qui va finir par me brisées menues quand elle commence à faire sa martyre pécheresse. C'est là que je me dit que finalement le film n'innove pas. Mais finalement Ridley Scott se rattrape un tant soit peu avec la bataille finale. La séquence de bombardements des trébuchets est remarquable : Bien filmée, bien mis en œuvre. Mais sinon rien. Merde quoi ! On nage en plein dans le médiéval et Scott est pas foutu de trouver quelque chose qui pourrait mettre le film un chouilla plus en valeur. En plus le culot de Scott est inouïe ! Sur l'affiche il nous sort " Par le Réalisateur de Gladiator " ( Certes il n'est pas responsable de la campagne publicitaire mais bon ) Quand on nous jette ça à la gueule, quand on vante ce mérite si durement mériter on s'attend à du lourd ! Non. Enfin pas trop. Et là le truc immonde, dégueulasse là, c'est qu'il n'a pas été foutu de trouver un scénario ! " Hey Ridley, ( le scénariste ) tiens ! Voilà je t'ai concocter une de ces pépites !! Non, plus sérieusement j'ai repris la même recette que pour Gladiator. Bonne journée ! " Un forgeron qui a perdu sa femme et son enfant, qui n'a plus de maison, recueillit par les Croisés, qui vas rapidement gravir les échelons et devenir l'homme du peuple... Oooouuuh ! Je vois vos mines déconfites !! Bon aller, il est pas mauvais ce film. Finalement, en y repensant, c'est le truc qui manque le plus à Ridley Scott : gagner la foule.