Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Yves G.
1 448 abonnés
3 469 critiques
Suivre son activité
1,0
Publiée le 4 avril 2021
La neige tombe sur Séoul. Deux amis d'université se retrouvent et prennent un verre ensemble. Munho s'est marié avec une femme qui le caporalise et enseigne les arts plastiques. Hunjoon rentre d'un long séjour aux Etats-Unis et hésite à enseigner le cinéma ou à sauter le pas de la réalisation. Emportés par leurs rêveries, les deux amis se remémorent Sunhwa, une femme qu'ils ont tous les deux aimée, et décident de la revoir.
Depuis plus de vingt ans, Hong Sangsoo tourne encore et encore le même film. On y croise toujours des hommes d'une trentaine d'années qui se retrouvent dans des restaurants enfumés autour de repas lourdement alcoolisés qui délient leurs langues et embrument leurs souvenirs. Ces hommes retrouvent des femmes plus jeunes qu'eux, souvent des anciennes étudiantes, qu'ils ont aimées et qu'ils aiment encore, avec qui ils ont eu une liaison ou auraient aimé en avoir une. Le film se termine à peu près là où il a commencé, laissant ces héros tristes à leurs rêves d'amour et de succès inaboutis.
"La femme est l'avenir de l'homme" (un titre qui aurait pu être celui de n'importe lequel des autres films de Hong Sangsoo, un titre auquel aurait pu être substitué n'importe lequel des titres des 25 autres films qu'il a réalisés) a été tourné en 2003. C'est un de ses tout premiers films. C'est le premier à être projeté en compétition officielle à Cannes en 2004 (trois autres le seront ensuite en 2005, 2012 et 2017 mais sans jamais décrocher la moindre récompense).
Je l'avais raté à sa sortie et dois à la rétrospective programmée par Arte.tv de le revoir. Dois-je m'en réjouir ? Non car décidément, je ne comprends rien au cinéma de Hong Sangsoo et n'y adhère pas. J'ai déjà écrit plusieurs fois le mal que j'en pensais, notamment dans mes critiques de "Yourself and yours" ou de "Hotel by the River". Le répèterai-je au risque de me voir retourner le reproche que j'adresse à ce cinéaste répétitif ? Non.
La femme est l'avenir de l'homme suit dans la filmographie de Hong Sang-Soo son manifeste de jeunesse, Turning gate.
Il reprend une partie des thèmes du film précédent (trio amoureux, femmes très entreprenantes sur le plan sexuel, spleen généralisé chez les hommes), sur un mode un peu moins dense et poétique.
La femme est l'avenir de l'homme est un Hong Sang-Soo très léger dans sa structure. Le film est court, avance rapidement et parfois même abruptement, ose des flashbacks qui éclairent brillamment le présent, et propose mêmes des scènes imaginées par les personnages. Il annonce ainsi nombre des films suivants, dans lesquels la trame temporelle sera malmenée avec une apparente désinvolture par le cinéaste.
Le film est aussi un des plus pessimiste de HSS. Pas beaucoup d'espoir dans la quête minable menée par ces deux hommes amoureux de la même femme, qui vivent nombre de situations embarrassantes tout au long du film. Une fois retrouvée, la dite femme s'avère à la fois charmante et insaisissable, s'offrant curieusement et sans engagement aux deux jeunes hommes. La narration du film est d'une grande liberté, et le décor romantique de Séoul enneigé (qui sera magnifié plus tard dans Matins calmes à Séoul) forme un écrin parfait à ce film d'une grande noirceur.
Comment donc ce film a-t-il pu se retrouver sélectionné à Cannes en compétition ? Comment donc des journalistes de grands journaux comme "Le Point", "Les Inrockuptibles", "Le Monde" ou "Télérama" ont-ils pu écrire une critique "traduite" par 4 étoiles sur le site AlloCiné ("L'Humanité", "Première", "Libération" et "Zurban" ayant, eux, écrits une critique "traduite" par 3 étoiles sur le site AlloCiné) ? Y-a-t-il tentative de manipulation ? Comme pour "Lost In Translation", je ne comprends pas les critiques professionnels qui s'extasient sur ce film au scénario plus que limité. On s'ennuie souvent en regardant le film - et pourtant, il dure moins d'une heure et demie ! - et même si l'héroïne est charmante, voir et revoir ses formes sous toutes les angles ne suffit pas à faire un film. Les situations ressemblent à la vie quotidienne de gens qui ont une vie bien morne; les deux personnages masculins sont dépeints sous leurs traits les plus vils : l'un, professeur, drague toutes les étudiantes, serveuses ou amies qui l'approchent et l'autre, cinéaste, a l'alcool triste. On a presque l'impression d'assister à un documentaire mais à un documentaire sans intérêt. On est loin du précédent film de Hong Sang-Soo "La Vierge Mise à Nue par ses Prétendants" qui avait au moins pour lui une idée de départ originale : une même situation racontée par chacun des intervenants et vue de manière différente par les spectateurs selon l'importance accordée par chacun des protagonistes aux événements. Je crois que ce qu'il y a de mieux dans ce nouveau film de Hong Sang-Soo, c'est son titre emprunté à un vers d'Aragon. Cette année 2004 a été riche en films coréens pour moi : "Printemps, Été, Automne, Hiver et ... Printemps", "Old Boy" et "Memories of Murders" figurent dans les meilleurs films que j'ai vus alors que "La Femme est l'Avenir de l'Homme", lui, est en 70ème position (sur 71 !). C'est le jour et la nuit !
Au sein de la désormais longue filmographie du grand Hong Sang-Soo, "la Femme est l'Avenir de l'Homme" est un film qui désoriente certains des plus grands fans du maître coréen, de par sa trivialité sexuelle assumée : ces deux fellations réclamées sans ambages et exécutées sans rechigner par deux jeunes femmes différentes (évidemment superbes, mais bon, là n'est pas le sujet) sont décidément difficiles à avaler si l'on veut s'en tenir à la réputation - à mon sens erroné - de disciple d'Eric Rohmer qu'a acquis en France Hong Sang-Soo. C'est que le sujet du film, sans doute moins caché qu'à l'habitude, est la répugnante vulgarité, la superficialité égoïste et radicale des hommes, et Hong Sang-Soo n'y va pas par quatre chemins pour nous peindre une paire de héros à la limite de l'abjection, entre lâcheté et aveuglement. Cette radiographie sombre des relations amoureuses - même si cette succession de drames immobiles est baignée cette fois d'une lumière superbe - confirme toutefois une maîtrise remarquable de la concision dans la narration, et de la délicatesse dans la mise en scène (oui, même lorsqu'il s'agit de filmer des scènes de sexes assez crues…). "La Femme est l'avenir de l'Homme" est donc un autre film sans concession mais sans excès, qui peut par instant évoquer les débuts de la Nouvelle Vague, sans l'énergie de cette dernière, mais avec en plus une indéniable maîtrise de la construction scénaristique (ah, ces flashbacks déroutants !) ainsi que de la représentation de la banalité du quotidien. Suivant son humeur, on trouvera cela terriblement déprimant, peut-être même ennuyeux, ou on se laissera captiver - voire enthousiasmer - par ces désordres pitoyables noyés dans l'alcool.
Quel ennui à la vision de ce métrage de Hong Sangsoo. Non seulement je n'ai absolument pas compris l'histoire, mais encore, je n'ai pas compris l'intérêt du film. Comme si le réalisateur c'était dit : "Alors, les mecs, vous allez aller voir une meuf et vous allez vous la taper après avoir trop picolé" -"'Tain trop cool" -"Je sais, je suis Coréen mais j'ai de bonnes idées de scénario" -"Ouais mais John B Root a eu les mêmes"- "Oulo garçon, moi je suis un auteur, on verra pas une seule bite, sinon j'aurais jamais une seule récompense dans les festivaux" -"'Tain mec t'es trop malin". Le résultat est sans grandeurs, des plans fades, des acteurs mous -mais pas mauvais-, des mecs éjaculateurs précoces, des meufs chelous qui sucent trente secondes, un début et une fin sans aucun rapport. Seigneur, je n'ai vraiment rien compris à ce film d'une longueur hallucinante (1h20). Je pense que je vais devoir regarder un film avec Jason Statham pour oublier ça.
Pour ceux qui ont vu "Turning gate", c'est une sorte de remake technique, même caméra fixe, mêmes jeux sexuels à trois, même désenchantement, mêmes décors urbains et types de personnages, et même amour immodéré de l'alcool de riz et du sexe comme exutoire et passe-temps. Heureusement, il y a des différences, un peu d'humour, une pensée en filigrane sur la petitesse de l'homme. Toujours ces éternels plans où il ne se passe rien d'autre que l'existentialisme hérité de la nouvelle vague, vivement que les Coréens apprennent le nouveau cinéma contemporain... Pour finir, mis à part la musique inexistante et la photographie loin d'être transcendante, on passe un moment longuet mais correct.
Le titre était prometteur mais le résultat est franchement décevant. Le film alterne entre scène crues et scènes ennuyantes. De plus, la fin intervient à 1 moment incompréhensible car une intrigue semblait se nouer. Le résultat est un film indigeste et complexe qui laisse perplexe.
Sans intérêt à tout les niveaux; une histoire banal et glauque, des acteurs inexpressifs, des images quelconques, à ce compte tout le monde peut faire du cinéma.
Attiré par le titre, je suis allé voir ce film puis, au bout de 20 minutes, me suis demandé si je ne devais pas plutot quitter la salle, détestant cependant ne pas voir un film en entier, je suis resté jusqu'à la fin. Quelle lenteur! Pour moi ce film n'a pas de sens, ni queue ni tête. Assez mysogine (une des premières scènes dans laquelle un homme baise la jeune femme (n'ayons pas peur des mots, de toute façons ce film tourne autour du cul)) et très peu interessant. Pas de vrai structure... Le pire ? Au moment où je croyais que le film allait vraiment commencer (la scène finale de la pipe dans la chambre d'hôtel!)... générique de fin! J'ai beau y repenser, je ne comprends vraiment pas les intentions de ce film ni son "esthétique".
Un film décomplexé sur le sexe, l'amour, les sentiments. Qui n'a pas peur de raconter une histoire et de tenir son récit jusqu'au bout. il y a là un vrai travail de narration et les acteurs sont étourdissants de justesse. A voir.
Pour etre honnete,à la fin j'ai été tenté,de penser que le film se résumait à: Boire, Fumer, "tu veux bien me sucer?"... Après un peu de recul: "ennuyeux, complexe et forcé". L'ennui est limite insoutenable, on se demande à quoi servent les répliques des personnages des fois, et bien sur l'action est lente. La complexité est due à la mise en scène: ce film mêle réalité, flash-back et fantasme sans démarcation! L'idée est pas mal mais cela devient lassant et frustrant de ne pas comprendre chaque scène ou parole. Il est impératif de voir ce film 2 fois pour tenter de comprendre l'intention du realisateur à moins qu'on sache à quoi s'attendre. Forcé: bizarrement l'effet de naturel recherché ne m'a pas du tout frappé, au contraire, les répliques me semblent fausses et les seules scènes crédibles sont celles où ils sont ivres et encore.. (et ils le sont vraiment). Ensuite, acide surement dans les rapports entre les etres humains (hypocrites et détestables?), drôle quelques fois, jamais émouvant. Des scènes de sexe pour lesquelles je me demande encore à quoi elles ont bien pu servir et beaucoup trop de non-dit (le film ne semble se composer que de ça), ce qui n'en facilite pas la compréhension et est profondément frustrant. Enfin, une fin qui ressemble à tout sauf à une fin... Une étoile quand même... Vais-je avoir le courage de le revisionner...?
On accuse (trop) souvent le cinéma français de faire de "l'auteurisme" prétentieux et narcissique. Pour le coup, "La femme est l'avenir de l'homme" tout comme "Turning gate" nous battent à plate couture. Pas du tout représentatif de ce que le cinéma asiatique peut nous offrir.
On peut dire de ce film qu'il est insoutenable, non par sa violence, mais par l'ennui mortel qu'il distille, sa mollesse infinie, ses pauvres dialogues, et ses pathétiques effets de scénarios et de mise en scène, chapeau bas aux critiques qui arrivent à défendre ce film et peut-être même à y voir un chef d'oeuvre, continuez Kagansky et consorts à nous faire rire, jaune mais rire quand même.
Je n'ai pas apprécié une seule seconde ce film, je l'ai trouvé ennuyeux, sans histoire. Mais voyant toutes les bonnes critiques de la presse, je pense que je n'ai pas du saisir la beauté de ce film.
Le titre m'avait intrigué... je m'attendais à une démonstration nippone de la richesse féminine... Déception ! Je n'ai pas réussi à saisir le message du cinéaste. On assiste dans ce film à la vague déchéance des personnages en quête de repères : débauche, sexe, égoïsme,... le tout dans une diabolique lenteur principalement causée par des dialogues creux et sans fin. Je n'en ai rien retenu de positif