"L'homme sans tête" est un court-métrage visuellement très soigné et remarquable, dont le scénario, indéniablement poétique, est malheureusement un peu court pour un film d'une quinzaine de minutes. L'univers de Juan Solanas est cependant intéressant, et le synopsis de son "Upside Down", qui pourrait sortir d'ici la fin de l'année, est si intriguant que cela pourrait peut-être donner un très bon long-métrage...
Format court écrit et réalisé par Juan Solanas en 2003. Sur une très jolie bande musicale, cette comédie romantique nous délivre une ambiance fantastique et de belles images dans un décor vintage. Le réalisateur Argentin nous propose un scénario empli d'humour (avec la tète de Lucien Jean-Baptiste), une mise en scène épurée et des effets visuels réussis. Un film extrêmement délicat récompensé par le prix du jury à Cannes en 2003 et le César du Meilleur court métrage 2004.
Un petit bijou visuellement très beau et à la portée philosophique immense; on ne sait rien de cet univers étrange futuriste, macabre, angoissant...parmis eux un homme monstrueusement raffiné Mr Phelps, un homme sans tête, certes c'est un court métrage et l'intrigue se veut donc bref mais on y croit, l'histoire est celle de Mr Phelps donc qui est invité à un bal où il sera accompagné d'une amie qu'il espère séduire, seulement voilà comment séduire sans face? Il se trouve que dans cet étrange futur, on peut se rendre dans des magasins de têtes, c'est de cette façon qu'une grand mère de 80ans se retrouve avec une tête proche d'une individu de 30ans. Je reviens à mon introduction en parlant des graphismes qui sont clairement la très grande force de cette oeuvre, les couleurs sont très vive, très chaude mais terriblement oppressantes, à l'image des dizaines de miroirs dans le magasin nimbé d'une toile rouge rappelant le sang. La question de l'ésthétique est donc fortement remise en cause, ce futur inconnu, imprévisible et très oppressant pose beaucoup de questions rhétoriques, à voir à tout prix pour laq beauté des décors et le charisme de Mr Phelps, de plus et pour conclure il pose une vraie et puissante question sur la notion de l'identité, existe-t-on vraiment sans visage? Cet homme qui vit parfaitement normalement malgré son fort handicap est -il différent?
"L'homme sans tête" n'est même pas un film très mauvais, c'est un film vide, aussi vide que la tête du personnage. 15 minutes de clichés insipides, d'une mièvrerie digitale sucrée vue et revue au cinéma depuis dix ans, jolie sans beauté, qui veulent nous faire croire à de la poésie douce-amère alors qu'elles ne sont porteuses que de l'esthétique des clips de publicité.
Ce n'est pas un film à voir absolument, pas un film à voir en profondeur mais plus une poésie que l'on aimerait passer en boucle dans un coin de notre chambre auquel on donnerait un coup d'oeil de temps en temps pour profiter de cette photographie si belle et cette mélodie si douce...
Magnifique ! Poétique, surréaliste, avec un traitement de l'image dans la veine de Jeunet et Caro, un univers proche de celui de Magritte. Tout est très beau, touchant. Un vrai moment de bonheur... courez-y !
Pourquoi les critiques de ciné donnent toujours des supers notes à des films super nuls ? Ca leur donne une contenance du genre "j'ai capté un second degré que vous n'atteindrez pas". 4 étoiles à cette anesthésie, honte aux critiques. Vous servez à guider le public dans ses choix, pas à vous encenser d'une aura pseudo-intellectuelle.