Plutôt un bon film avec un vrai sujet, mais les fantaisies comme la rivière de lait ou les pluies d'argent étaient de trop pour moi. J'aurai préféré que le réalisateur s'attarde plus sur le passage à Ellis Island. A voir tout de même
Golden door ne m’a pas convaincu à 200%. Le scénario m’a semblé mal travaillé et je l’ai trouvé peu intéressant, la mise en scène de Emanuele Crialese est correcte même si elle n’apporte pas grand-chose au film, les acteurs comme Charlotte Gainsbourg, Vincenzo Amato ou encore Aurora Quattrochi sont convaincants dans leurs rôles etc… Bref je mettrais un 11 / 20.
Pas ininterressant ce film traitant de la migration de ces pauvres siciliens vers le nouveau monde, mais peu passionnant. Ce film est découpé en 3 parties: les préparatifs du départ, le voyage en bateau et l'arrivée à Ellis Island (l'ile où les migrants étaient testés puis autorisés ou non à entrer sur le territoire). Pour les 2 premières parties basées essentiellement sur l'aspect fictionnel et romanesque, la sauce ne prend pas du tout. Aucune compassion ou identification aux personnages n'est possible; on s'ennuie et on se demande aussi que vient faire cette bourgeoise (jouée par Charlotte Gainsbourg) dans cette histoire. Par contre, la dernière partie avec les sélections inhumaines de Ellis Island, une vraie foire aux bestiaux est bien documentée et montre l'aspect pathétique, detestable et pitoyable de ce type de sélection des migrants. Récompensé à Venise, je trouve le scénario de ce film très faible et souffrant d'un grand manque de rythme. Voir ce film pour les 45 dernières minutes et la minutieuse description de la quarantaine à Ellis Island (ile au large de New York, la porte d'entrée vers l'eldorado, la "golden door").
Film étonnant sur l'immigartion sicilienne vers le Nouveau Monde ; pour une fois étonnant n'est peut-être pas sa plus grande qualité. Le film se découpe en trois parties, la préparation au départ en Sicile, le voyage en bateau et l'arrivée à Ellis Island. La reconstitution historique est impressionnante surtout Ellis Island ou la description des test sà l'arrivée est aussi réaliste que pitoyable, les êtres humains ne sont plus que des animaux (forte documentation historique). Le seul problème reste la matérialisation des fantasmes du père, symboles d'abondance et d'espérance dans le Nouveau Monde. L'idée aurait pu être bonne si elle n'était pas aussi caricaturale et simpliste ; vis à vis du réalisme du film le résultat s'avère bizarre. Dommage car on est pas loin du film d'exception. A voir.
Film d'une réelle beauté mais manquant d'ambition dans son traitement ; une telle histoire aurait pu faire l'objet d'un film poignant mais l'émotion manque dans Golden Door ; le début se laisse regarder par contre la traversée en bateau est sans doute la partie la moins réussie du film puis vient enfin l'arrivée en Amérique qui est la partie la plus intéressante. Golden Door manque de passion et d'instants réellement dramatiques.
Ce film, pourtant récompensé à Venise, ne m'a pas accroché. J'ai seulement noté une certaine virtuosité technique dans ce qui est montré, notamment les scènes dans le bateau. Autrement, c'est fort ennuyeux, et on se demande ce que Charlotte Gainsbourg fait là dedans en Anglaise mêlée à des émigrants siciliens. Vu le sujet, on pouvait s'attendre à nettement plus d'âme. Raté !
Le thème de l'Amérique, terre promise est traité de façon originale....... mais ennuyeuse. Poésie, réalisme, onirisme ne font pas un très bon ménage dans la durée
J'ai découvert ce film par hasard, et je ne m'attendais pas à un tel choc. Visuel tout d'abord. L'image est superbe et sa composition est surprenante et magnifique. Les plans toujours serrés laissent peu de place aux décors. On ne voit d'un bateau qu'un bout de pont, quelques couchettes d'une cale obscure. Ce sont les humains, corps souvent entassés ou enchevêtrés qui emplissent le cadre, et de ces groupes compacts se détachent les principaux personnages. Gros plans sur des regards étonnés, tristes ou tendres, peu de mots sortent de leurs bouches et pourtant tant de sentiments et d'émotions jaillissent à l'écran. Car l'émotion est le coeur du sujet, celle éprouvée par cette multitude de migrants naïfs emplis de rêves et d'espoirs fous. Et non seulement le réalisateur arrive à nous faire partager ces émotions, mais il arrive aussi à nous faire découvrir comment ces candidats au bonheur étaient traités à la descente du navire. Intéressant, magnifiquement interprété, ce beau tableau ne serait pas complet si la bande son n'avait pas été à la hauteur. Et surprise là aussi. Le navire gronde comme un monstre inquiétant, les paysans martèlent leurs tambours dans des rythmes envoûtants, et d'admirables chansons de Nina Simone accompagnent les premiers pas des migrants du début du siècle sur le sol américain. Magique !
Il est peu dire que le film a du mal à trouver son rythme et nul doute que de ce point de vue, c'est le spectateur qui trinque. Comment en effet pouvoir s'intéresser à ces trois premiers quarts d'heure proches de l'insupportable tant ils apparaissent vide de sens et dénué d'une quelconque intensité, si bien que l'on se dit que l'on va sans nul doute avoir à faire à un de ces somnifères prétentieux et insipides croyant que la simple beauté visuelle suffit à captiver le public. Mais heureusement, cette impression ne dure qu'un temps. Le film apparaît il est vrai nettement plus intéressant dans sa deuxième heure, réalisé de manière minutieuse et même assez somptueuse, permettant enfin au film de trouver une véritable cohérence et même un sens assez profond, soit l'inverse totale de ce qu'avait pu être ce "Golden Door" dans sa première partie. Cette seconde heure remarquable vaudrait ainsi presque à elle seule le déplacement, mais vous aurez donc été prévenus : il vous faudra avant cela subir une première partie des plus pénibles, et ce même pour le plus indulgent des spectateurs. A vous de trancher.
Comment peut-on, avec un sujet si passionnant que celui de l'émigration sicilienne, faire un film si ennuyeux ? Alors certes, certaines séquences sont mignonnes et l'on peut trouver les acteurs émouvants mais cette idée de mettre Charlotte Gainsbourg au milieu des débats, d'essayer d'en faire une sorte de princesse étrangère couvant ses petits siciliens adorés alors qu'elle a le plus grand mal à produire la moindre émotion dans son jeu d'actrice, c'est vraiment écoeurant. Le voyage, rythmé par des chants salentins (ce qui souligne un cruel manque d'authenticité puisque les siciliens ont leur propre répertoire musical bien garni), ainsi que l'arrivée à New-York sont par ailleurs entrecoupés de séquences bizarroïdes qui s'approprient des significations trop subjectives, trop impénétrables pour le spectateur. Un film long et lourd pour un sujet historique pourtant si approprié au grand écran.
Le film dépeint d'abord,avec une force et une sensualité évoquant Olmi ou les Taviani, le quotidien austère et la survie d'une famille de paysans siciliens (Vincenzo D'Amato,sublime dans le rôle du père) au début du XXème siècle avec une poésie primitive empreinte à la fois d'un grand réalisme et d'un onirisme étonnant. Puis c'est le long et pénible périple de cette famille navigant vers le nouveau continent dans l'espoir naïf d'une vie meilleure. Un voyage initiatique pour tous les protagonistes avec, à la clef, le possible sésame vers cette terre nouvelle qu'il rêvent en pays d'abondance magique et qui leur réserve un sort beaucoup plus cynique... Parallèlement à l'histoire de cette famille vient se greffer le personnage d'une jeune anglaise (Charlotte Gainsbourg impeccable), fuyant elle aussi on ne sait quel destin aliénant. Ils iront ensemble d'épreuves en désenchantement... Le film traite son sujet avec une justesse et une sincérité indéniable et il est d'une réelle beauté visuelle. Ses "décrochages" oniriques réguliers sont merveilleux et la mise en scène, devant la maigreur du budget, brille parfois par son audace et son inventivité (je pense par exemple à la scène de la tempête). Mais c'est l'aspect historique qui passionne ici encore bien davantage: Cette petite histoire dans la grande est un aspect méconnu et franchement incroyable de l'Histoire des Etats Unis : comment des milliers d'immigrants ont étés soumis à des tests tant physiques "qu'intellectuels" de sélections à l'entrée du pays, traités comme du bétail... préfigurant les pires idéologies fascistes de l'histoire de l'Europe... Les échos qu'il trouve aujourd'hui sur la politique néo-fasciste du gouvernement italien (et par extension de la France, évidemment) font froids dans le dos. Rien n'a vraiment changé en un siècle et l'on applique encore aujourd'hui dans nos belles sociétés développées, évoluées, la politique de "l'immigration choisie". Film politique et humaniste à voir et à méditer,
Soporifique tel est le mot, au moins ca m a evite de prendre ma dose d euphytose. On espere, on attend quelque chose d interessant mais ce realisateur n a rien compris au plaisir du cinema sauf peut etre le sien !!!!!!
Magnifique. Après Respiro, Crialese ne déçoit pas, bien au contraire. Encore plus travaillé au niveau de l'image, ces longs plans pleins de poésie relèvent du sublime. C'est un cinéma rare qui nous est offert ici, celui de l'humain, lent oui mais pour mon plus grand plaisir, celui de voir des moments de vie comme suspendus. Non, il n'y a pas des centaines de péripéties, vous assistez juste à un morceau de vie. Golden Door s'approche parfois du naturalisme de Verga pour ensuite brouiller les pistes en s'aventurant du côté de l'imaginaire. Du vrai cinéma qui ne ressemble à rien d'autre de déjà connu.
RESPIRO L'AMERIQUE. Pour la terre promise, Emanuele Crialese embarque tous ces italiens vers le nouveau monde. Réaliste et interressant, ce long métrage manque de rythme.