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Un visiteur
4,0
Publiée le 22 mars 2007
Ce film sonne tellement juste, qu'on pense à un reportage sur ce qui s'est réellement passé, il y a un siècle, avec des interprètes habités par leur personnages. En résumé : un très bon film !
Un film bouleversant! Après le très émouvant Respiro, Emanuele Crialese nous fait revivre le trajet de Siciliens décidés à émigrer aux Etats-Unis. Le film s'articule de façon très subtile autour de deux moments: la traversée en bateau et l'arrivée à Ellis Island. Charlotte Gainsbourg, énigmatique à souhait, et le très convaincant Vincenzo Amato, commencent par former un couple d'infortune, mais le scénario distille très habilement des signes de leur attachement grandissant et réciproque (inoubliable scène où maris et femmes se rencontrent pour la première fois, se jaugent, s'évaluent). Dans un cinéma français qui se complaît souvent dans l'étroitesse d'esprit, l'absence d'imagination, la routine et l'ennui, la force et la grandeur des sentiments que Crialese exprime font vraiment du bien aux spectateurs! Mention spéciale à Agnès Godard, directrice de la photographie, qui a fait un travail formidable sur l'image, à tel point que de nombreux plans du film ressemblent à des tableaux.
Grand film! D'une poésie absolue. Nous embarquons non sans frissons, avec la famille de Golden Door pour le rêve américain. Et nous voilà en plein coeur d'un des grand thèmes de campagne présidentielle : l'immigration choisie! Comment ne pas être touché par le traitement réservé à ces candidats à un monde meilleur. A méditer...
Après le magnifique Respiro, le réalisateur italien Emanuele Crialese confirme ici son talent dans un film plus ambitieux, une super fresque épique sur l'imigration italienne vers les USA au début du 20ème siècle.
Visuellement on est subjugué par les plans magnifiques, superbement éclairés, où les personnages ressortent comme les sujets d'un tableau. Aussi à l'aise dans la campagne sicilienne que dans le bateau qui mène ses héros vers le "Nouveau Monde", Crialese réussit à nous faire rentrer dans son univers visuel pour mieux nous laisser entrainer dans son histoire et son message.
Une histoire épique, un drame famillial et cuturel, digne de films tel qu'America America d'Elia Kazan, de Bertolucci ou encore de Luchino Visconti.
Un message puissant sur l'intégration et la mixité, mettant en avant la différence plutôt que le conformise. Un film beau à tous les niveaux, qui prouve que le cinéma italien est loin d'être mort !
Quittant une Sicile primitive, la famille Mancuso embarque pour le Nouveau Monde. Son voyage croise celui d'une Anglaise. Tout dans se périple est symbole et rêve. Chaque moment est pesé, même quand ça devient onirique. L'Amérique, qu'on ne voit jamais, nimbée par le brouillard, est la raison, un peu surhumaine et désincarnée. Les ânes, les poules et les serpents (l'ignorance aussi) augmentent la part du rêve. Une sensualité rare parcourt ce film, dans les regards, dans le regard. L'Océan a été parcouru.
Ce film est un petit chef d'oeuvre ! Il est capable de traiter en même le rêve américain vu par les pionners au début du XXè siècle ainsi que les dilemmes que l'on peut avoir entre choisir de s'adapter à tout prix à un autre monde ou rester attacher à ses racines et ne pouvoir accepter de les renier. Et pour finir les apprioris et stéréotypes sur l'autre sans jamais tombé dans l'excès et la caricature. Pour ceux qui comme moi le verront en vo vous ne pourrez vous en détacher durant tout le film. Charlotte Gainsbourg est de mieux en mieux au fil de ces films.
Un film magnifique : tout est dit, de façon subtile et bouleversante, sans trop insister, par petites touches. Dieu, qu'elle est belle- vue des terres arides et implacables de la Sicile- cette Terre Promise, land of milk and honey. Tous les acteurs sont justes et un regard en dit long, en particulier entre Lucy et il signor Mancuso. Il n'y a pas de seconds rôles : on y croit, du début à la fin. Tout ce qu'on sait historiquement est fort bien décrit, suggéré, en particulier l'arrivée à Ellis Island, avec toutes ces formalités souvent humiliantes pour ces gens frustes, déracinés, qui touchent enfin au but et dont les rêves se heurtent à la réalité.Désorientés, désarmés, ne saisissant pas bien les règles du jeu de l'immigrant, symboliquement, cette terre, ils ne l'aperçoivent d'abord qu'à travers la brume, et puis par effraction en grimpant sur les épaules des compagnons d'infortune pour accéder à une fenêtre non dépolie. Le film s'arrête logiquement au moment où ils vont fouler le sol des USA, puisque le propos du film, c'est la quête, le chemin qui mène à cette golden door...
Ouah! un film européen, de qualité ayant mis les moyens avec des acteurs magnifiques et réussi de surcroit!!! Sans dévoiler le film, ce réalisateur est un "grand" de l'image. déjà "Respiro" était magnifique, mais là, on atteint le virtuose. Rares sont les films que je vais voir 2 fois au cinéma, et celui-ci va en faire parti très rapidement. Un seul conseil, embarquez rapidement pour cette épopée somptueuse!
« Golden door » d'Emanuele Crialese raconte le parcours d'immigrés siciliens cherchant a tout prix a accéder au « Nouveau Monde » , un nouveau monde qu'ils voient comme une sorte de pays de conte de fée qui n'acceptent que des gens vertueux et dans la norme. Dans cette phrase , se résume presque le choix de toute la mise en scène de Crialese , qui fait non pas de « Golden door » , un film historique concret sur ces personnes qui ont fui leur Italie natal , mais plutôt un conte a la fois poétique et décalé ou l'envie de devenir quelqu'un d'autre est illustré comme un fantasme ou une quête inaccessible , chose pour laquelle « Le nouveau monde » n'est jamais montré mais suggéré , ce qui laisse une grande part d'imaginaire et un aspect ludique assez plaisant pour le spectateur. Le film recelle donc de personnages tous plus singuliers les uns que les autres et indéfinissables qui gravitent autour de cette famille d'immigrés comme des fantômes , des anges ou des démons qui incarnent à la fois le bien et le mal que représentent ce «Nouveau Monde » ou alors le paradis perdu qu'ils ont quitté. Cette interprétation personnelle et faillible , vient sans doute du fait que « Golden door » est un film assez difficile à suivre , du fait de son emmêlement de scènes oniriques montrant les personnages dans une mare de lait avec des carottes géantes (ceci symboliserait le Nouveau Monde ?) , de longs plans contemplatifs de paysages ne servant pas forcément le récit , et de longs silences dans une grande majorité des scènes. Bref , l'aspect abstrait du traitement du sujet qui se dégage de «Golden door » est à la fois poétique , beau et original mais également particulièrement flou, ce qui fait que sitôt vu , ce film nous laisse sur notre faim.
"Golden Door" est un film subtil sur le départ, sur l'abandon d'une terre, d'habitudes. Comment et pourquoi décide-t-on de laisser derrière soi ses coutumes, ses voisins, l'odeur de la terre, et une couleur de ciel que l'on sait ne jamais revoir? C'est ce dont le film traite dans sa première partie: la famille Mancuso, charmée par les photos truquées de pièces d'or qui tombent des arbres, décide de tout quitter pour la Terre Promise. La vision rêvée des Etats-Unis d'Amérique est passionante. Une autre vie est possible, une vie dans laquelle les ventres ne gargouilleront pas et les mains seront propres. Puis on passe à la traversée, à la réalité concrète du voyage, aux lits entassés, aux classes sociales bien hermétiquement séparées... Déjà, le rêve est moins présent... Puis, le voyage touche à sa fin. Les passagers vont débarquer sur cette terre rêvée. Ah, mais non, il faut d'abord passer les tests, la batterie de tests qui révolterait la frange la plus à droite de notre (belle) France. Car on ne les a pas prévenu, mais s'ils ne sont pas en bonne santé, ou si les critères d'intelligence (arbitrairement choisis par ces CRS d'un temps passé) ne sont pas respectés, ils ne rentreront pas. Ils auront le privilège de voir quelques immeubles (poétiquement appelés "des maisons dans le ciel") au loin, mais ils ne foulleront pas la terre de leurs propres pieds. Ce film est sublime, poétique, beau. Il est aussi révoltant, révoltant de modernité. Mention spéciale à Vincenzo Amato qui irradie l'écran par son humilité, et sa vérité. Bien sûr, à voir absolument.
Ce film est un réel plaisir, un pur moment de poésie est cest rare. Le réalisateur a su mêler avec finesse comédie et regard poétique sur une famille sicilienne fort attachante (de superbes acteurs) et sur un moment de lhistoire américaine et européenne très peu traité. Il ny a aucune lourdeur dans la reconstitution historique, toute lapproche est fine et intelligente. Les parenthèses féeriques sont un pur bonheur. Charlotte Gainsbourg est magnifique. Elle illumine ce film de sa présence élégante et énigmatique. On sort du film bien, touché, ému, content ça fait un bien fou. A ne pas rater, cest le film à voir absolument sur grand écran.
J'avais adoré Respiro, j'attendais avec impatience de voir le prochain film du réalisateur. Je n'ai pas été déçu! Quel grand et beau film. Drôle et émouvant, avec de magnifiques passages oniriques. L'histoire de cette famille sicilienne qui quitte tout pour le Nouveau Monde début 1900 nous touche en plein coeur. On sort bouleversé de cette épopée. Une Charlotte Gainsbourg comme nous l'avons jamais vue. Un film important aujourd'hui surtout dans ce contexte de campagne électorale alors qu'on n'arrête pas de nous parler d'"immigration choisie"...
Enfin un grand film à se mettre sous la dent cette année! On attendait une lueur, une révélation, une référence pour l'année 2007, et on a été servi. Cette aventure vers le Terre Nouvelle, on ne fait pas que le voir sur l'écran, on la vit. Une histoire extraordinaire, une réalisation virtuose, des acteurs à vous couper le souffle : ce mélange est rare au cinéma, mais pourtant ici tout se marie parfaitement. L'époque dont parle Golden Door a été déterminante pour l'histoire de l'Amérique et des gens qui la peuplent, et il est certain que ce film sera déterminant à la fois pour les descendants de ces aventuriers et pour tout jeune réalisateur désireux de porter à l'écran une fresque aussi intense.
Magnifique! Sans aucun doute mon coup de coeur de ces derniers mois!
C'est avec d'une main de maître qu'Emmanuele Crialese, réalisateur déjà du brillant Respiro, nous fait partager le voyage de ces immigrés sicilien en quête du "Nouveau Monde": les Etats-Unis. Là-bas poussent des légumes géants et des pièces d'or tombent des arbres dit-on! Des photos le prouvent!... Réalisés de manière décalée et originale, ces moments de fantaisie nous plongent dans lunivers de ces hommes et femmes guidés par la foi, par l'envie dune vie meilleure.
Mais à leur arrivée au cur dEllis Island, leurs rêves et illusions sont remis en question, emportés dans un tourbillon dincompréhension, dignorance et dinjustice. Je ne dois pas en dire plus: cette deuxième partie du film est tout simplement passionnante et dune grande réussite.
Poétique, rythmé grâce à une B.O superbement envoûtante, des personnages attachants, avec le remarquable et charismatique Vicenzo Amato, une Charlotte Gainsbourg secrète et différente comme on laime tant, le tout réalisé avec des plans incroyables et maîtrisés : il ny a pas de doute, vous regretteriez de passer à côté dun tel chef-duvre !! Courrez-y!