Avis : Golden Door - Page 6

Un film intéressant, des acteurs impeccables (dont Charlotte Gainsbourg, no surprise) Mais que le film est lent et ennuyeux la plupart du temps!! J'ai aimé le côté décalé et original des représentations des rêves ou contes au sujet du Nouveau Monde opulent. C'était amusant et artistiquement remarquable. De même que le bain de lait est très joli, surtout à la fin du film. C'est poétique. Mais gros bémol sur ce film qui manque gravement de rythme et de substance pour captiver le spectateur. A voir mais après une bonne nuit de sommeil...

Excellent film sur l'immigration aux Etats Unis au début du siècle dernier ; l'atmosphère et la vie sont parfaitement rendus et on peut ressentir les événements tels que les candidats à l'émigration puis l'immigration via Ellis Island ont du les vivre. La photographie est superbe et le jeu des acteurs juste ; Charlotte Gainsbourg est une tres grande actrice, même si on le savait déjà. A voir.

Golden door ouvre avec sobriété et une certaine austérité une page douloureuse de l'histoire de l'Italie. Devant laisser leur terre et en faire le deuil, ces immigrants rêvent du nouveau monde qu'on leur a promis mais doivent subir les dures lois de l'immigration américaine. Laissant place à l'imaginaire et donc à notre imagination, nous avons du mal à saisir les repères de cette histoire malgré une mise en scène très habile.

Un très bon film sur la vie des émmigrants italien qui vont en amérique.Les acteurs sont très bon le scénario est excelent .Le réalisateur de Respiro nous montre une nouvelle fois son talent.

Ouah! un film européen, de qualité ayant mis les moyens avec des acteurs magnifiques et réussi de surcroit!!! Sans dévoiler le film, ce réalisateur est un "grand" de l'image. déjà "Respiro" était magnifique, mais là, on atteint le virtuose. Rares sont les films que je vais voir 2 fois au cinéma, et celui-ci va en faire parti très rapidement.
Un seul conseil, embarquez rapidement pour cette épopée somptueuse!

Au début du 20ème siècle, quand on ne peut plus vivre dans les pierres (parce qu’il y a vraiment trop de pierres en Sicile !), la misère, l’ignorance et le désespoir empêchent de respirer, on se met à voir des légumes géants, des rivières de lait et des arbres qui donnent des pièces de monnaie…On les voit là-bas, loin au-delà de « la tante nique », de l’autre côté de la porte d’or…Alors on s’embarque vers l’impossible, on y porte sa misère qui n’arrive pas à s’effacer et qui reste là à vous humilier d’un bout à l’autre du grand voyage…
Ce film montre juste ce qu’il faut souffrir pour décider de partir, ce qu’il faut souffrir pour approcher la porte d’or et ce qu’il faut souffrir pour la franchir…Entre deux seuils, entre deux quais…Peu de plans larges, seulement les visages de personnages attachants, poignants, torturés par des angoisses et des douleurs, huis-clos hyperréalistes au point de devenir parfois surréalistes, entassements désespérés filmés de façon étonnante, au plus près de la crasse, à travers la brume et la sueur…Une extraordinaire scène d’anthologie : la foule dense, vue de dessus, qui se scinde en deux lentement quand le bateau s’éloigne du quai…on ne voit que des gens qui se pressent, un trait d’eau qui s’élargit peu à peu, séparant la misère qui part de la misère qui reste…un grand moment de cinéma…
Cent ans plus tard, la porte d’or n’est plus au même endroit mais c’est toujours la misère qui cherche à la pousser…et nous, on s’arcboute derrière, on trie, on continue l’histoire… « Vous prenez-vous pour Dieu pour décider si on est assez bien pour votre nouveau monde ? » demande Salvatore…

Le film nous alerte sur les dangers de l'immigration choisie: jusqu'où aller dans le choix, le tri indigne des individus, la séparation des familles? Trié par qui et de quel droit de supériorité? Peut on bafouer les droits de l'homme pour des raisons mercantiles?Où en est alors la société de rêve et d'intégration?Les immigrés sont triés comme du bétail . La mise en scène est sobre et efficace, mais le rythme trop lent.Les personnages pas assez étoffés.Ils semblent plus là pour démontrer qu'exister.On voudrait quand même mieux les connaître et les voir exprimer plus de sentiments personnels. Une suite, peut- être?

Ce film sonne tellement juste, qu'on pense à un reportage sur ce qui s'est réellement passé, il y a un siècle, avec des interprètes habités par leur personnages. En résumé : un très bon film !

"Golden Door" est un film subtil sur le départ, sur l'abandon d'une terre, d'habitudes.
Comment et pourquoi décide-t-on de laisser derrière soi ses coutumes, ses voisins, l'odeur de la terre, et une couleur de ciel que l'on sait ne jamais revoir?
C'est ce dont le film traite dans sa première partie: la famille Mancuso, charmée par les photos truquées de pièces d'or qui tombent des arbres, décide de tout quitter pour la Terre Promise.
La vision rêvée des Etats-Unis d'Amérique est passionante.
Une autre vie est possible, une vie dans laquelle les ventres ne gargouilleront pas et les mains seront propres.
Puis on passe à la traversée, à la réalité concrète du voyage, aux lits entassés, aux classes sociales bien hermétiquement séparées... Déjà, le rêve est moins présent...
Puis, le voyage touche à sa fin. Les passagers vont débarquer sur cette terre rêvée.
Ah, mais non, il faut d'abord passer les tests, la batterie de tests qui révolterait la frange la plus à droite de notre (belle) France. Car on ne les a pas prévenu, mais s'ils ne sont pas en bonne santé, ou si les critères d'intelligence (arbitrairement choisis par ces CRS d'un temps passé) ne sont pas respectés, ils ne rentreront pas.
Ils auront le privilège de voir quelques immeubles (poétiquement appelés "des maisons dans le ciel") au loin, mais ils ne foulleront pas la terre de leurs propres pieds.
Ce film est sublime, poétique, beau.
Il est aussi révoltant, révoltant de modernité.
Mention spéciale à Vincenzo Amato qui irradie l'écran par son humilité, et sa vérité.
Bien sûr, à voir absolument.

Un film magnifique : tout est dit, de façon subtile et bouleversante, sans trop insister, par petites touches. Dieu, qu'elle est belle- vue des terres arides et implacables de la Sicile- cette Terre Promise, land of milk and honey.
Tous les acteurs sont justes et un regard en dit long, en particulier entre Lucy et il signor Mancuso. Il n'y a pas de seconds rôles : on y croit, du début à la fin. Tout ce qu'on sait historiquement est fort bien décrit, suggéré, en particulier l'arrivée à Ellis Island, avec toutes ces formalités souvent humiliantes pour ces gens frustes, déracinés, qui touchent enfin au but et dont les rêves se heurtent à la réalité.Désorientés, désarmés, ne saisissant pas bien les règles du jeu de l'immigrant, symboliquement, cette terre, ils ne l'aperçoivent d'abord qu'à travers la brume, et puis par effraction en grimpant sur les épaules des compagnons d'infortune pour accéder à une fenêtre non dépolie. Le film s'arrête logiquement au moment où ils vont fouler le sol des USA, puisque le propos du film, c'est la quête, le chemin qui mène à cette golden door...

Avec "Golden Door", c'est un voyage vers l'espoir puis le désenchantement que Crialese nous offre. L'espoir de changer de vie, d'accéder aux clés du Nouveau Monde, puis le désenchantement au premier pas dans Staten Island, où il rencontre le mépris et le terme d'immigration choisie. Ce film ne peut pas être plus actuel, avec un propos visant à montrer l'injustice du dispositif américain pour l'accueil des immigrés, mis en place jusqu'aux années 1950. Mais ce film est aussi magnifique par sa beauté, la beauté de Charlotte Gainsbourg, magnifiée malgré une rousseur peu seyante. Ce sont des trésors d'images qui sont livrés ici, avec cette mer de lait et ces légumes géants. Un beau moment envoutant...!

Le film montre le rêve américain tel qu'il existait au début du XXème. Il parle de manipulation, d'espoirs déçus mais aussi de promesses de vie meilleures. En cela, il est émouvant. Mais il est dommage que le réalisateur aie à tout prix voulu faire une oeuvre esthétisante, cela a pour seul effet de plomber le film. Par ailleurs, il n'y aucune étude des caractères, on n'en sait pas plus sur eux à la fin qu'au début. Une impression d'improvisation se dégage de l'ensemble (le muet qui dit une phrase, tout à coup...)

je vous accompagne dans cette critique. Le film est d'une lenteur assommante. Cela dit, comme les passagers du bateau, nous avons nous aussi hâte d'arriver à Ellis Island !! Et puis, le rôle de Lucy, joué par Charlotte G., à quoi sert-il ? Elle n'y serait pas que le film n'en serait pas changé (pas comme le nez de Cléopâtre !). Bref, petite déception.

La poésie et la fantaisie est au RDV dans ce film dont on sent (trop ?) l'exigence de son réalisateur dont l'esthétique impeccable des images. Le scénario est assez simple, le film montre les peurs, l'appréhension de ce nouveau monde, la tension au cours du voyage en bateau. Reste une énigme pour moi : qu'est-ce qu'a voulu nous montrer le réalisateur avec le personnage de Lucie ?

Le film est un peu long à se mettre en route, mais cela semble nécessaire pour bien camper les personnages, l'ambiance. Après, je trouve aussi que la scène de la traversée en bateau (et notamment un passage précis dont je ne parlerai pas là) est un peu longuette.
En dehors de ça, le film est superbe. En plus, le thème de l'immigration aux States, et notamment le volet Ellis Island, a été peu traité jusque là au cinéma. Les acteurs sont tous aussi impeccables les uns que les autres, dans cette jolie fresque à la fois pleine d'humour et de sérieux... Bref, encore un excellent film qui n'a pas la distribution qu'il mérite en France