Avis : Old Boy - Page 2

J'ai assez de mal avec les films asiatiques, je ne sais pas, je trouve qu'ils jouent d'une façon médiocre (ou en tout cas d'une façon particulière), bref ça ne m’emballe pas, mais j'ai fait l'effort de m'intéresser à celui-ci qui attire les foules apparemment. L'unique chose que j'ai retenu, en tout cas d'un point de vu artistique et original, c'est la scène de combat dans le couloir, je dois dire qu'elle est plutôt impressionnante et unique dans son style. Le scénario est certes intéressant, mais quelque chose m'a empêché de savourer ce film (peut être l'effet "ping-pong" ou le manque de crédibilité dans leurs jeux, va savoir). Un poil supérieur à la moyenne pour ce scénario original qui à le mérite de nous intriguer, même si le cinéma asiatique est loin d'être ma tasse de thé, il devrait ravir ceux qui, à l'inverse de moi, ne font pas de différence.

Un homme est emprisonné pendant 15 ans sans aucune explication et à sa sortie son but sera de se venger et de savoir pourquoi on lui a fait ça. Voilà comment commence « Old Boy », adapté d’un célèbre manga et grand prix du jury à Cannes. « Old Boy » mélange plusieurs styles et plusieurs genres, à la fois thriller et drame psychologique, tout en étant ultraviolent et teinté d’humour noir et en abordant plusieurs thèmes tels que la fatalité ou la vengeance, mais c’est surtout un manifeste sur l’humanité, sa cruauté et ses limites (si il y en a). Le scénario est intéressant, original et bien écrit et nous réserve du suspense jusqu’à une fin inattendue. Park Chan-wook est innovant dans la mise en scène, notamment sa manière de « chorégraphié » les combats. Les interprétations et surtout Choi Min-sik dans le rôle principal sont excellentes. Un bon film, innovant, intelligent et fort.

Old Boy ou le film culte de Chan-Wook Park, oui je peux comprendre qu'on adore ce film, mais c'est très loin d'être mon cas. Le scénario est pas mal, d'ailleurs le dénouement est assez inattendu, on peut dire que l'histoire est vraiment horrible et que la vengeance est parfaitement réussie. Mais voilà je ne suis pas fan de ce genre de film, l'excès de scènes violentes n'est pas indispensable et aussi alors que le film est censé être marquant, rien que pour le scénario, à la fin il ne m'a pas laissé scotcher devant mon écran, bref je pense l'oublié rapidement. J'ai aussi trouvé que la partie centrale du film est assez confuse et brouillon, on se perd un peu et j'ai aussi trouvé le temps long. Quant à la musique omniprésente c'est pour moi un bon point, mais le problème c'est que la bande originale est loin d'être inoubliable à mon goût. Bref je suis loin d'avoir été convaincu, malgré certaines qualités de mise en scène.

Avant de voir Old Boy, je n'en connaissais que le fameux extrait (une partie en tout cas) du combat filmé latéralement. Je m'attendais donc à un film d'art martiaux original. Ceux qui ont vu le film riront de cette naïveté et ne pourront que mieux imaginer la claque que j'ai reçue.
Comme l'indique la jaquette, tout l'enjeu du film est la réponse à ces deux questions: Séquestré pendant 15 ans, par qui ? et pourquoi ?
Le scénario lui ne se résume pas à ça, il est en en effet très complexe et exige un véritable effort d'attention, de plus il ajoute une nouvelle interrogation qu'on pourrait formuler ainsi: A quel point la folie peut-elle changer un homme ?
A chacune de ces questions seront apportées à la fin du film des réponses véritablement traumatisantes.
Mais tout l'intérêt du film ne se situe pas dans sa fin. En effet le cheminement de la réflexion proposée et guidée par le réalisateur constitue aussi un élément mené de façon passionnante. Passionnante, mais aussi intrigante et bien trop dérangeante pour beaucoup, j'en prends pour preuve les critiques les plus négatives du film. Cependant on ne s'arrêtera pas là car si ce cheminement est si réussi, c'est aussi grâce à la géniale mise en scène du réalisateur. Celle-ci ne ressemblant à aucune autre, mêle les scènes dérangeantes, sensuelles, dramatiques et rarement drôles en les montrant avec une originalité telle et par exemple par sa multiplicité, qu'elle est pour moi indescriptible.
Old Boy nous plonge littéralement dans un monde parallèle,où le temps et l'espace nous sont étrangers et qui semble bien loin du nôtre.
Par dessus-tout et soulignée par ailleurs par la performance des acteurs et surtout du personnage principal ainsi que par une musique très réussie et envoûtante, c'est la véritable descente aux enfers, dans la folie et le désespoir profond, la déshumanisation en fait du héros qui rend l'histoire si prenante et parfois littéralement bouleversante (comme dans la scène du penthouse qui m'a chamboulé comme très peu de films l'ont fait).
Old Boy est un chef d'oeuvre et mérite sa place parmi les plus grands films, et encore dans les meilleurs de ceux-ci.
Enfin tout cela n'est que mon avis, un résumé bien terne du film éclatant qu'est Old Boy.

Grand Prix du Jury à Cannes en 2004,cautionné alors,par un Quentin Tarantino ivre d'allégresse,"Old Boy" est le second volet sur le thème de la vengeance,de la part du surdoué Park Chan-Wook.Le plus connu aussi.Patchwork de différents genres hautement cinématographiques,mais avec un héritage issu du manga et la BD,on pourrait dire qu'il s'agit d'une comédie noire tournant au thriller ultra-violent et stupéfiant d'audace.Chan-Wook se moque de la morale.D'ailleurs,il n'y en a point,hormis celle que la société moderne n'en possède pas.Un citoyen coréen tranquille,est enlevé et séquestré pendant 15 ans dans une chambre factice.Il a largement le temps de perdre son humanité,d'affuter ses poings et de préparer sa vengeance contre ceux qui lui ont gâché sa vie.Chan-Wook a l'art de mettre mal à l'aise,de gêner aux entournures,tout en désamorçant tout par un humour très cru.Comme si drame et comédie ne faisaient qu'un,à l'image des émotions contraires et permanentes de la vie.L'hirsute adepte de la loi du talion(subjuguant Choi-min sik)tente de reconstituer le puzzle,se bat contre des hordes de vilains(dans un plan-séquence époustouflant),et tombe amoureux au passage.Entre séquences insolites(le calamar mangé vivant),insoutenables(la langue coupée)ou simplement virtuoses(l'alliance magistrale du montage et de la musique),cette oeuvre trangressive provoque des réactions épidermiques.On aime ou on déteste,mais c'est du vrai cinéma!

Super film Coréen très sombre et bon. Une révélation, le scénario est excellent la réalisation n'en parlons pas ( le très célèbre plan séquence du marteau) Une fin de ouf, une très belle violence. Un film choquant sur plusieurs points mais c'est aussi ça qui fait son charme (Le poulpe).

Old Boy est pour moi le classique du cinéma coréen notamment grâce à un scénario terriblement bien ficelé et à une mise en scène survitaminée. À la limite du dérangeant, le film jongle pourtant habilement entre violence et sentiments.

Je n'ai vraiment pas compris toutes les critiques positives. Le début du film commence bien, mais une fois Old boy libéré, le film est chiant au possible. Vraiment dommage, l'histoire est confue et loufoque, on n'accroche pas du tout. Bref grosse déception.

Old Boy est un chef-d'oeuvre, celui d'un cinéma décomplexé, profond, presque criard tant il s'épanche sur les sentiments de ses personnages. Mais s'il est parfois horrible, il en ressort au final plus humain et plus puissant émotionnellement que presque tout ce que j'ai vu faire auparavant (malgré une VF, qui aura ternit comme toujours légèrement le jeu des acteurs). Scénaristiquement, Park Chan-Wook se base sur un manga coréen pour en extraire un drame shakespearien dessiné à la perfection et habilement construit puis déroulé sous forme de tiroirs, preuve d'une absence totale de complexes qu'on retrouve dans la une réalisation génialissime. Le montage est nerveux, l'image très travaillée, alternant dans des teintes assez ternes, comme l'est le Monde du héros. La mise en scène relève quasiment du génie (il suffit devoir le combat au marteau tourné en plan-séquence pour s'en convaincre). Le tout plonge dans un état de tension, une tension comparable à la tension nerveuse du héros d'abord, à celle de sa situation ensuite. Quoi qu'il en soit, jamais Old Boy ne vous lâche, jamais il n'installe l'ennui. Que risque t-il alors ? Pâtir de ses éventuelles exagérations ? Être victime du tabou qu'il cherche à briser, du propos désespéré et violent qu'il met en scène ? Quoi qu'il en soit, on chercherait en vain des effets négatifs venant des susdits arguments sur moi, et Old Boy me reste en tête comme une oeuvre merveilleusement achevée, romantique, violente, passionnée, osée, mais quoi qu'il en soit indéniablement marquante.

Au vu de toutes les bonnes critiques cas eux ce film, je m'attendez à passer une super soirée, et au final, c'est loin d'être le cas, cela a été plus un supplice à voir qu'autre chose. Pourtant sur le papier tout semblait réuni pour être une bonne claque, car le scénario a tout pour mettre l'eau à la bouche. (Un homme enlever et enfermer pour une raison inconnue dans une cellule avec une seule pièce pendant 15 ans, et du jour au lendemain, celui-ci est relâcher sans qu'il ais compris pourquoi on lui à volé 15 ans de ça vie). Old Boy est un film spectaculaire, psychédélique, sombre, malsain, glauque. Malheureusement, la narration est tortueuse est maladroite. Elle s'embourbe dans des rebondissements de plus en plus improbables et finit par perdre toute crédibilité. Plus ça avance, plus ça patine... Ça parle aussi beaucoup pour ne rien dire (ou si peu), ce qui n'ajoute rien à l'intérêt du film si ce n'est de lui donner de la longueur. Bien sûr, il y a une très belle photo, de la virtuosité de mise en scène (la bataille dans le couloir!). Et les acteurs sont dans l'ensemble plutôt convaincant. Mais tout cela tourne à vide. Même les scènes de violence finissent par laisser de marbre... et la conclusion finale est d'un gout des plus douteux. Loin d'être mauvais pour autant Old Boy reste une bonne surprise, surtout pour un film coréen. Mais restera dans ma mémoire comme un film au potentiel incroyable, mais qui n'a pas était exploité.

Qu'on se le dise: passer 15 ans emprisonné dans une chambre sans fenêtres ni visites n'incite pas au pacifisme. C'est le douloureux constat que va tirer Oh Dae-Soo, après une soirée bien arrosée, quand il se fait kidnapper par un inconnu et séquestrer sans raisons. Son seul contact avec l'extérieur? La télévision, par laquelle il apprend dans la foulée le meurtre de sa femme, dont il devient le principal suspect. Passé par toutes les étapes- incompréhension, douleur, désespoir- notre héros s'arrête cependant sur la plus logique: la rage. Les quinze années passées cloitré dans un enfer de solitude et de violence vont pourtant forger en Oh Dae-Soo une machine à tuer surentrainée. Puis un beau jour, le malheureux prisonnier est enfin libéré. Mais si les raisons de cette sortie restent obscures, notre héros réalise assez vite que son mystérieux agresseur ne compte pas en rester là avec lui. Tant mieux, car il a n'a jamais été aussi prêt à en découdre.
Et les coups, c'est nous qui nous le prenons. En plein visage. Le réalisateur Park Chan Wook prend le soin de le lancer avec toute la verve possible. La déflagration est juste démentielle. Pour les yeux en premier lieu, la réalisation étant toujours au sommet (d'où émergent cette séquence en split-screens pour montrer les 15 ans s'écouler, ou cet inoubliable combat en plan-séquence). Pour le cœur également, car il faut dire que les acteurs ont tout donnés pour cette libre adaptation du manga éponyme. Choi Min-Sik est tout bonnement incroyable dans la peau d'Oh Dae-Soo, en mettant tous les compteurs dans le rouge (passant de l'émotion pure à la folie meurtrière sans sourciller). Yu-Ji-Tae en impose tout autant dans la peau de sa non-moins nuancée Némésis. Et enfin, le dernier impact, c'est pour l'estomac, car soyez sûr d'une chose, l'intrigue -tortueuse et malsaine à souhait- vous réserve plus d'une surprise.
L'électrochoc qu'a vécu Cannes en 2004 à la vue de ce film est amplement justifié, tant il va être dur de passer derrière. L'un des thrillers les plus impressionnants jamais vu.

Une claque cinématographique comme on aimerait en prendre plus souvent. La mise en scène est virtuose et magnifiquement servie par la musique. L’histoire est cruelle à souhait mais très prenante et magnifiquement interprétée. Certaines scènes sont vraiment à laisser sur le cul.

Il y a des films qui exercent sur vous quelque chose d’indescriptible : vous vous laissez happer par ce que vous voyez à l’écran et vous ne pouvez pas détourner les yeux une seul seconde jusqu’à vous faire complètement retourner la tête. C’est ce que j’appelle un film coup de poing : un film qui vous marquera et restera à jamais gravé dans votre mémoire. Vu mon âge et ma consommation cinématographique annuelle, je peux vous assurez que j’en ai vu des films de cet acabit et tous les énumérez serait long et fastidieux mais je vais tout de même en citer quelques uns qui m’ont vraiment marqué : "2001, L’Odysée de l’Espace", "Apocalypse Now", "Usual Suspect", "Blade Runner, "American History X", "Mazgnolia", "Reservoir Dogs", "Orange Mécanique", "Fight Club", "Transpotting", "Dark City". Mais aujourd’hui, je vais pouvoir sans hésiter en rajouter un nouveau : "Old Boy". Le scénario nous narre l’histoire de Oh Dae-Su, salary man typique qui se retrouve enlevé mystérieusement après une nuit d'ivresse. Il se retrouve dans une sorte de chambre d’hôtel miteux au sein de laquelle il demeurera séquestré durant 15 ans. Sans savoir pourquoi ni comment, il se retrouve à l’extérieur, libre. Dès lors, Oh Dae-Su n'a qu'une idée en tête : trouver qui lui a fait perdre 15 années de sa vie et se venger…Déjà, on ne peut pas dire que le scénario ne soit pas original et il possède une telle force que nous restons scotchés devant l’écran du début à la fin pour savoir où cette histoire infernale va nous emmener. Oui, car le récit de "Old Boy" suit une ligne directrice précise concentré sur son personnage principal, suivant ainsi peu à peu l’évolution psychologique de ce dernier : au début, nous voyons un homme tout ce qu’il y a de plus normal ayant un peu trop forcé sur la bière et se retrouvant comique malgré lui, en essayant de justifier son état aux policiers. Ensuite, lors de son emprisonnement, l’homme cède successivement à l’incompréhension, la colère et la pseudo-folie, mais parvenant à tenir uniquement par son désir de s’échapper. Une fois libre, le héros devient un vrai badass prêt à tout pour savourer sa vengeance. Pour finir, une fois ayant ouvert une boîte de Pandore (ici un album photos), par se prendre de plein fouet la cruelle vérité le laissant dans le désespoir le plus total. Cette histoire diabolique (jamais le terme « vengeance » n’a connue plus incroyable incarnation cinématographique !!) est sublimée à l’écran par la mise en scène techniquement parfaite de Park Chan-Wook, nous proposant un joli panel de savoir-faire allant du plan fixe sobre aux longs travellings maîtrisés, amenant plusieurs scènes chocs qui en marqueront plus d’un : emprisonné, Oh Dae-Su se retrouve attaqué par une multitude de fourmis ; le gobage du poulpe ; l’arrachage de dents au marteau ; le dernier geste totalement fou de notre héros lors de l’incroyable révélation. Et il faut aussi rajouter LA scène du film : un formidable plan-séquence de presque trois minutes (énorme !) filmé en travelling latéral où l’on voit Oh Dae-Su se battre contre une horde de voyous ! Fabuleuse, cette séquence est d’un réalisme incroyable ne serait-ce que par l’absence d’une chorégraphie parfaitement huilée comme on a l’habitude de voir dans les films asiatiques et par le fait que notre héros s’arrête par moment pour reprendre son souffle entre deux salves de coups portés. La musique est très bien utilisée aussi : souvent douce et mélancolique, elle apporte un léger paradoxe avec l’ambiance noire générale du film qui lui donne une certaine personnalité et nous permet aussi, à nous spectateurs, de ne pas totalement sombrer dans le nihilisme (voyez comment la violence est subtilement atténuée lors de la scène d’arrachage de dents par les violons du morceau classique qui l’illustre). Si "Old Boy" est une expérience inoubliable, c’est aussi en grande partie (et pas qu’un peu !!) grâce à la prestation monstrueuse de l’acteur principal, énorme star en Corée, Choi Min-Sik. Formidable du début à la fin, le coréen nous livre un jeu d’acteur rarement vu qui se révèle être un véritable vaisseau émotionnel de Oh Dae-Su : on rit devant ses mimiques et ses gestes burlesque quand il est au commissariat, on est perdu sans aucun repère comme lui lorsqu’il est enfermé, on compatit lorsqu’il se masturbe devant une chanteuse, on subit sa transformation physique, on comprend sa détresse lorsqu’il se retrouve à nouveau dans le monde après 15 ans d’enfermement, on ressent sa jouissance lorsqu’il refait l’amour à une femme, on est subjugué par sa colère lorsqu’il se bat, on ressent un certain malaise lorsqu’il se souvient de son « erreur passée », on est terrifié lors du monstrueux twist scénaristique final à la vue de la dernière page de l’album, on espère avec lui lors de l’épilogue. Les autres acteurs ne sont pas en reste, qu’il s’agisse de Hye-Jeong Kang qui interprète la jolie et pure Mido, ou de Ji-tae Yu en grand vilain, à la fois très classe et très émouvant ; mais Choi Min-Sik est si fantastique qu’il arrive parfois à éclipser totalement ses camarades !
Etrange poème malsain, conte moderne excessif, baroque et cruel, "Old Boy" est sans conteste une incroyable bombe, l’un des meilleurs films que j’ai pu voir dans ma vie de cinéphile. Avec une réalisation remarquable, une esthétique léchée, des thèmes dérangeants et une violence psychologique et graphique explosive, "Old Boy" n'est pas à mettre entre toutes les mains (ou plutôt sous tous les yeux) mais demeure une œuvre incontournable. Abolute must have or see !!

L'approche du thriller psychologique, tout dans la suggestion, donne à ce film une réelle force. C'est un parti pris différent des autres polars coréens plus explicites et carrés comme "J'ai rencontré le diable". "Old Boy" perd donc en dynamisme de mise en scène pour gagner en subtilité (narrative notamment), en étude de caractère et en peaufinage d'écriture, comme celui-ci du personnage principal, acteur exceptionnel (comme toujours). En effet, Chan-Wook Park ce concentre parallèlement sur l'après séquestration pour en souligner tous les ravages et stigmates, ainsi que sur le thriller d'enquête à suspense pur et dur. Il retranscrit à merveille les affres d'Oh Dae-Soo, ce dernier alors tiraillé entre ces envies vengeresses et son besoin de connaître le pourquoi du comment, et ceux de l'antagoniste principal. Ce qui donne lieu à un scénario complexe sur la dualité, presque à l'alambiqué, mais très bien travaillé, à un suspense minutieusement établit, tout ceci flirtant entre le burlesque pour les scènes d'action, et entrant dans le total sérieux pour les émotions et les thématiques amenées spoiler: (comme la consanguinité inconsciente
). Le cinéaste coréen n'explicitant pas plus que ça cette dernière, préfère en souligner toute sa perversité et son caractère glauque (le twist final) ainsi que les rapports de causes à effet qui en découleraient ; toute l'idée géniale de la révélation résidant une fois dans spoiler: l'inversement des rôles : le désir de vengeance devenant la proie de celle-ci.
Ce qui me fait encore constater que les coréens sont vraiment excellents pour jouer sur le caractère subversif, et même éthiques moralement parlant, des codes du genre. La mise en scène, elle, renfermant d'ailleurs une poignée de scènes bien cultes (comme le poulpe réellement mangé vivant) est mécanique, comme pour mieux souligner que toute cette recherche de vérité par Oh-Dae-Soo est vaine car son bourreau le faisant jouer avec le temps. La bande-son brillante, apporte quant à elle énormément au film et est emprunte de poésie et de légèreté, ce qui tranche avec le contexte du film, et souligne les ruptures de ton avec lesquelles joue le réalisateur. Techniquement, la scène de bastonnade dans le couloir filmée en plan-séquence achève de nous convaincre que ce film est abouti aussi bien d'un point de vu fond que formel. "Old boy" est en somme un film d'une grande densité et richesse de part la multitude de tons et de genres abordés et la multitude de qualificatifs qu'ont pourraient en en retirer. Une grand film, rare, abouti, subtil, précieux.

Ce film, second opus de Park Chan-Wook sur son cycle de la Vengeance après le déjà excellent "Sympathy for Mr. Vengeance" est une des plus grandes claques cinématographique de ce nouveau siècleµ/millénaire. Emmené par l'acteur Choï Min-Sik dans un rôle tout en démesure l'histoire du film est tout aussi démesurée, une tragédie dingue et furieuse. L'idée de base est en elle-même audiacieuse et culottée mais jamais le réalisateur ne recule et assume à fond son scénario, sans concession et terriblement violent. Un chef d'oeuvre unique fait de rage, de désespoir et de fureur. Cultissime ce film n'est, par contre, pas ouvert à tous les publics. Outre la violence le drame sous-jacent fait son effet. Un uppercut rare qu'il faut voir au moins une fois.