Martin Scorsese revient sur les origines de cette série de films sur le blues qu'il a initiée : "Le projet est né alors que Margaret Bodde, productrice chez Cappa productions, et moi travaillions à un documentaire avec Eric Clapton : Nothing but the Blues. Nous faisions un montage parallèle d'Eric interprétant des standards du blues et de métrage d'archives de bluesmen plus anciens. Nous étions tous frappés par la présence et la force primitive de ces juxtapositions (...) A partir de là, il semblait naturel de demander à un certain nombre de réalisateurs dont j'admirais le travail, chacun ayant un lien profond avec la musique, de donner leur exploration personnelle de l'Histoire du blues. Chacun abordant le sujet selon son propre point de vue, je savais que nous obtiendrions quelque chose de spécial, pas un sec énoncé des faits, mais une mosaïque authentiquement passionnée."
En réalisant Red, white and blues, Mike Figgis a voulu savoir "pourquoi cette musique noire a trouvé un tel écho chez les européens." Dans ce but, il a réuni un groupe de musiciens, dont Eric Clapton et Tom Jones et quelques nouveaux talents. Mike Figgis espère que les discussions des comédiens entre eux et les séquences d'enregistrements auront apporté quelques lumières sur la façon dont le blues a été réinterprété à l'étranger et réintroduit sous une nouvelle forme universellement adoptée.
Dans Red white and Blues, Eric Clapton assume sans problème son rôle de vétéran presque sexagénaire. Eric Clapton évoque avec passion l'improbable épopée du British blues, des ghettos noirs aux boîtes londoniennes puis aux grandes scènes internationales, épopée dont il a été un des acteurs essentiels.
Mike Figgis , le réalisateur de Red, white and blues est entouré de musique depuis son plus jeune âge : "mon père était dingue de jazz et de blues. Il possédait une discothèque, réduite mais éclectique, d'albums et même de 78 tours de jazz et de blues : Louis Amstrong, Jelly Roll Morton, Billie Holiday, Bessie Smith. Tout ce que je sais de la musique, je l'ai appris en écoutant ces disques." Mike Figgis a lui-même joué de la trompette et de la guitares dans différents groupes de rock durant son adolescence.
La présence importante de Tom Jones dans le documentaire peut surprendre car il est, dès 1965, une des grandes vedettes de la pop britannique. Il révèle une étonnante de profession de foi pro-blues dans Red, White and Blues et le prouve grâce aux interprétations extrêmement convaincantes qu'il donne de plusieurs blues célèbres.