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chrischambers86
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1,5
Publiée le 2 février 2017
En sept tableaux et un sketch de liaison, sept rèalisateurs français et italiens illustrent, dix ans avant le remake de la Nouvelle Vague, les fameux pèchès capitaux! La paresse, l’orgueil, la gourmandise, la luxure, l’avarice, la colère et l’envie sont passès en revu par des talents très diffèrents dans cette production franco-italienne fort mèdiocre qui semble vouloir marier à tout prix la carpe et le lapin! Dèlaissant sa fibre documentaire, Roberto Rossellini adapte par exemple "La Chatte" de Colette pour èvoquer l'envie, alors que Jean Drèville fait de Noël-Noël un saint-Pierre descendu sur Terre pour en chasser la paresse! On aurait tant aimè que ces petites histoires soient dèlicieusement pimentèes! Ce n'est pas le cas ici! On sauvera le sketch (le meilleur de tous) de l'orgueil, avec l'èmouvante Michèle Morgan qui côtoie Françoise Rosay dans le rôle de la mère! Que les historiens du cinèma soient tourneboulès devant ce film à sketchs de près de 2h30, ça n'a rien d'ètonnant, car tout ici s'emmêle! Reste sa prestigieuse distribution...
Une belle équipe, dont font partie des noms aussi prestigieux que ceux de Roberto Rossellini, d'Yves Allégret ou encore de Claude Autant-Lara derrière la caméra, et un casting de haute volée, où on croise la crème du cinéma français de l'époque avec Noël-Noël, Louis de Funès, Viviane Romance, Maurice Ronet, Michèle Morgan, Françoise Rosay, Jean Debucourt ou encore Gérard Philipe, devant. Autant dire que le péché de gourmandise cinéphile est réveillé... mais au final on n'est nullement rassasié... D'habitude quand je critique un film à sketchs, je fais l'effort de rédiger un commentaire pour chacun d'entre-eux car généralement dans ce type d'oeuvre, il y en a de bons, voir même de très bons pour ne pas dire quelques fois excellents, et d'autres de beaucoup moins réussis pour ne pas dire ratés. Là, je n'ai même pas envie de le faire. Le sujet ou plutôt les sujets, évidemment les fameux Sept Péchés capitaux, étaient piquants mais les histoires ne le sont pas. Elles sont toutes trop fades, trop longues, trop répétitives, sans la moindre surprise, sans la moindre saveur ; on est inévitablement déçu. Comme lot de consolation, on peut au moins se dire qu'on ne succombe à aucun péché capital en regardant ce film étant donné que la déception n'en est pas un.
Malgré les différents réalisateurs qui se succèdent à chaque épisode le film garde une certaine homogénéité et un bon niveau. Cependant on reste généralement sur notre faim par rapport à ce que pouvait laisser espérer le sujet.
Cet assemblage hétéroclite de sketches dont le point commun, on l'aura compris, est d'illustrer chacun un des sept péchés capitaux, se signale, au-delà de son incohérence attendue et de ses différence de tons, par une quasi totale médiocrité. Aucun de ces tableaux moraux n'a su se détacher de la simple fable. De Filippo, Carlo Rim et Jean Dréville, qui ont fait la choix de la comédie, et pour ce dernier de la comédie fantastique, ne font preuve ni de causticité ni d'insolence. Yves Allégret et Claude Autant-Lara, dont les histoires respectives portent une certaine dimension tragique, sombrent dans l'apathie et se montrent incapables, à l'exception, peut-être, d'une scène, de susciter une véritable émotion. Les deux sketches italiens sont par ailleurs lamentablement doublés. Aussi, il n'y a guère que leur concision qui sauvent ces histoires qui, additionnées, s'inscrivent toutefois dans un film trop long.