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ronny1
37 abonnés
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2,0
Publiée le 2 janvier 2019
En reconstituant la dernière journée de l’auteur, Ferrara dans « Pasolini » veut approcher la réalité de ce personnage complexe et créateur multi forme. Après une longue scène explicite de fellation sur la plage, provocation inutile et grossière, le cinéaste se range au ras des pâquerettes avec parfois beaucoup de bonheur comme l’interview interprtété avec conviction par Willem Dafoe (excellent de bout en bout). D’autres, comme la mise en image d’un story board inachevé, ne correspondent pas au cannons de son modèle. Même si le parralèle des lucioles est très réussi, Pasolini aurait sans doute offert une réalisation plus colorée et burlesque, au regard de ses sketchs avec Toto. En général, les superbes images de Rome, tiennent davantage d’un visuel Fellinien, comme par exemple dans « Roma ». Malgré une fin prenante et tendue, le film échoue globalement à reconstituer la personnalité de Pasolini et ses apparentes contradictions, comme, entre autres, le mix Christo-Marxiste-anti-clérical (à peine effleuré en creux). Une immense déception pour les vrais cinéphiles. Mais les bobos intellos (dont Ferrara fait aujourd’hui partie) ont adorés. Ceux que précisément Pasolini détestait.
Il faudra bien être calé sur la vie de Pasolini pour bien plonger dans le film, ce qui ne fut pas mon cas. Une première partie longue et la seconde assez prenante. j'en retiendrais surtout les scènes chocs, voir trash... 2 bonnes étoiles. ----Mai 2020----
'Pasolini' n'est pas tant un biopic qu'un film sur les biopics, dans lequel Ferrara s'amuse avec la fiction, joue des genres et des formes, et s'offre même le plaisir de mettre en images un scénario jamais tourné par Pasolini lui-même. C'est parfois brillant, et cela a le mérite de ne pas gommer les ambiguïtés et les limites de l'engagement de Pasolini.
D'Abel Ferrara, je n'avais vu jusqu'à aujourd'hui que les sulfureux "Bad lieutenant" et "The king of New York" respectivement avec Harvey Keitel et Christopher Walken et ma troisième incursion dans sa filmographie me fait découvrir un film nettement plus policé, moins provocateur même s'il signe là la biographie de l'un des réalisateurs les plus subversifs qui soit : Pier Paolo Pasolini. Un exercice de style maîtrisé et prenant à défaut d'être original, inattendu. Rien d'exceptionnel mais un ensemble plutôt bien.
Le film hésite trop pour être attachant. Pourtant, quel sujet ! Les dernières heures d'un des plus grands cinéastes de l'après-guerre, l'un des plus engagés et radicaux. A l'image de ces passages incessants entre la langue italienne et la langue anglaise (que l'on imagine nécessaires pour la seule raison d'une distribution nord-américaine), totalement artificiels et injustifiés, le récit se noie entre les scènes imaginées par l'artiste et celles de la vie quotidienne du cinéaste, transitions souvent laborieuses devant lesquelles se perd petit à petit le spectateur le plus indulgent.
Ce film au ton intello raconte le dernier jour de la vie de Pier Paolo Pasolini avant son dramatique assassinat sur une plage d'Ostie, dans la nuit du 1er au 2 novembre 1975. Dans ce long-métrage à réserver aux cinéphiles et aux fans du cinéaste italien, Abel Ferrara s'intéresse au processus créatif du réalisateur de Salo, et revient sur la variété de ses modes d'expression mais aussi sur le contexte politique particulier des années 70, l'âge d'or du "Tout est politique". Willem Dafoe est superbe.
L'Italie conservatrice et libertaire, aussi authentique que de mauvaise foi, l'imagerie et la vérité de son auteur, tout nous est rendu avec sensibilité. Dafoe-Pasolini, lui, si vrai soit-il dans son interprétation américain-Italiano, fait son propre récit de la pensée, dans une trajectoire déviante comme les événements d'une journée. Sans jamais s'affirmer, l'hommage d'un auteur à un autre auteur.
Assez difficile d'accès, ce biopic très verbeux de "Pasolini" a eu du mal à me convaincre malgré quelques éclats. Le film a le mérite de ne pas adopter la narration classique attendue d'un biopic en mélangeant les scènes d’interview à des séquences retraçant les derniers mois du cinéaste italien. Les interventions de Pasolini sont souvent très intéressantes pour comprendre sa vision de la société et du cinéma mais elles sont souvent aussi un peu indigestes, les dialogues ne cessant que très peu jusqu'à provoquer l'ennui du spectateur. Mais là où le film rate vraiment le coche, c'est à mon avis lors de sa conclusion avec la tant attendue scène de meurtre sur la plage. Formellement, la séquence est réussie, bien mise en scène et très poétique, mais Abel Ferrara occulte malheureusement toute la dimension politique de l'événement. La mort de Pasolini est présentée comme une tragédie due au hasard ce qui m'a fais sourciller quand on connait le mystère qui entoure encore aujourd'hui son assassinat. Sinon, Willem Defoe est bien entendu irréprochable dans le rôle titre mais cela ne m'empêche pas de trouver le long-métrage globalement bancal et décevant.
Les acteurs sont bons, particulièrement Willem Dafoe. Maintes scènes longues et inutiles, sans suite, sont présentes. La dimension politique est absente. Il faut probablement surinterpréter le film pour le comprendre, je suppose!
Ca foisonne, ça fusionne, on sent les éléments de la vie d'un cinéaste avant-gardiste hors norme. Le film s'ouvre sur l'enregistrement de la version française de Salo, et cela surprend d'entendre du français, puis de l'italien, avant que Wilem Dafoe n'alterne anglais et italien selon les scènes où il interprète à la perfection un Paulo Pasolini, intellectuel italien au regard perçant et d'une acuité politique exacerbée. Je ne connaissais rien de Pasolini, et pourtant cette reconstitution des derniers évènements de sa vie, m'ont donné un rapide aperçu de son univers fantasmagorique. La vie romaine de ce réalisateur rebelle que nous donne à voir Abel Ferrara est particulièrement réussie, la photographie est variée et volontairement effacée. Ce qui compte ce sont les personnages de cet acte cinématographique. Réflexions, interviews, repas de famille, réunions et scènes de drague vont s'alterner jusqu'au dénouement final, simple fait divers d'une vie d'un homme extraordinaire, qui tel un dieu, perdra son éternité aux contacts charnels des hommes. Beau film, cru et sulfureux.
William DEFFOE: magistral Ferrara une fois de trop INÉGAL. Il rate même les dernières heures de la vie de Pier Paolo PASOLINI et ose même planter un dernier clou au cercueil de Pier Paolo PASOLINI. FERRARA ne sera jamais ce géni qu'était RÉELLEMENT PASOLINI... Définitif...