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Que dire de ce film totalement creux ? Rien du tout.
Caine78
Le nom de Wes Craven suscite inévitablement ma curiosité, tout en sachant pertinemment que le résultat ne sera probablement à la hauteur de sa « légende » due aux deux figures mythiques qu'il a imaginé :j'ai bien évidemment nommé Freddy Kruger et Ghostface. « Shocker » est plutôt une bonne surprise : bien que frôlant parfois le ridicule, le scénario fait preuve d'une réelle habileté pour se montrer constamment imprévisible, rendant le récit assez prenant durant les deux tiers, notamment par sa capacité à se renouveler, à proposer des situations aussi improbables qu'originales pour stimuler l'intérêt du spectateur. Franchement, débuter le film comme tant d'autres finissent pour partir vers des idées parfois complètement folles, je trouve ça vraiment bien vu, voire assez novateur. Dommage que Craven ne tienne pas ses promesses jusqu'au bout, l'œuvre virant trop au trip délirant et presque gratuit dans les dernières minutes, malgré sa louable volonté de critiquer la violence télévisuelle et la logique de consommation dans son ensemble. Maintenant, et bien que ces dernières minutes m'empêchent de totalement adhérer à l'ensemble, que ce soit pour son originalité ou ses effets spéciaux « à l'ancienne » conservant un réel charme aujourd'hui, il n'est vraiment pas interdit de jeter un œil à cette drôle de curiosité, laissant certes un goût d'inachevé, mais d'une séduisante créativité.
Nicothrash
Wes Craven, capable du meilleur comme du pire, nous livrait en 1990 Shocker, une série B horrifique qui a bien ramassé avec le temps avec ses effets spéciaux super cheap et sa direction d'acteur dépassée. On retiendra surtout une bande originale très hard rock et une scène finale amusante .C'est mal joué certes mais l'intrigue se laisse tout de même suivre, malheureusement l'ensemble est bien trop long et l'atmosphère sensée être glauque ne prend jamais. On se demande parfois s'il faut rire ou pleurer devant cette sorte de nanar mais Craven aura au moins réussi à ce que l'on s'en souvienne, et vu le niveau c'est déjà pas mal.
Que ce soit sur le fond ou sur la forme, Shocker est un film qui a terriblement mal vieilli. L'histoire initiale est pourtant intéressante et prometteuse. Wes Craven se permet de pousser assez loin son concept et déploie une mise en scène particulièrement maitrisée. Mais le film se perd dans un dernier acte totalement incohérent et brouillon. On peut également regretter une écriture des personnages et un jeu des acteurs au delà du caricatural. Bien qu'il soit aujourd'hui culte, Shocker fait plutôt office d'anomalie dans la filmographie de Wes Craven, habitué aux chefs d'oeuvre horrifiques.
Artriste
Avec Shocker, Wes Craven réalise un film très spécial qui marquera les esprits mais pas forcément pour de bonnes raisons. L'histoire se situe dans la banlieue de Los Angeles ou un tueur en série commet des crimes sanglants. Ses dernières victimes sont la famille de l'inspecteur en charge de l'arrêter, à qui il ne reste plus qu'un fils adoptif qui va l'aider à enquêter sur l'affaire suite à des rêves prémonitoires lui permettant d'en savoir d'avantage sur le tueur. Ce scénario, encore bien plus grotesque au fil des minutes que son synopsis de départ laisse suggérer, annonce assez tôt la couleur puisque dès les premiers instants on se retrouve devant un long-métrage à l'allure de nanar, la faute entre autre à un ton dissonant entre sérieux et légèreté qui ne sait pas sur quel pied danser. Dans un premier temps, ce style est sympathique, car surprenant et amusant, mais l'attirance fini par baiser sur la durée à cause de sa redondance et de son absence de profondeur. Hormis son côté atypique, le récit n'a rien d'autre à proposer et cela se ressent à la longue surtout que la blague dure une heure quarante. Cette originalité fini par lasser même si la confrontation donne lieu à quelques scènes appréciables et à une dose de violence juste suffisante. Mais son plus grand point fort, qui fait qu'on s'accroche à cette intrigue loufoque, c'est bien son ambiance singulière particulièrement réussie mêlant horreur, thriller et fantastique. Elle donne au film un côté presque hypnotisant, malgré de nombreux défauts. Le principal est le niveau de jeu des comédiens, sûrement dû à une direction d'acteur douteuse. Il suffit de voir les réactions des personnages pour s'en rendre compte. On ne croit pas une seule seconde au drame qu'ils subissent tant ces rôles sont interprétés par un casting dont il vaut mieux taire les noms. Pourtant, leurs visages ne sont pas désagréables mais tout sonne faux, même le tueur sadique et déterminé est ridiculisé, ce qui le rend tout de suite moins menaçant. Les dialogues ne sont pas étrangers à cela. En effet, les répliques qu'ils s'échangent sont complètement risibles et brisent immédiatement tout semblant d'émotion que le film tente quand même étrangement de distiller. Sur la forme c'est à peine mieux puisque la réalisation de Wes Craven est globalement convenable, mais comporte aussi bien quelques excentricités discutables, que des petites fulgurances appréciables. Un visuel là encore en dents de scie, qui comporte quelques scènes esthétiquement séduisantes mais aussi des passages immondes à cause des effets-spéciaux grossiers, à la limite du parodique. Des images accompagnées par une b.o. également contestable dans une moindre mesure. Autant certaines de ses compositions sont dans le ton et renforcent l'atmosphère, autant d'autres dénotent totalement avec le propos ce qui casse toute l'immersion. Reste une dernière partie qui part dans un délire complet, perdant ainsi définitivement le peu d’intérêt qu'il restait, avant de se conclure sur une fin sans saveur. Au final, Shocker est un film difficile à saisir au niveau de ses intentions. Tous ses défauts, volontaires ou non, lui confère un certain charme et en ferait presque un plaisir coupable. Ce n'est pas un bon film mais il mérite tout de même d'être découvert tant c'est une expérience à part.
Roub E.
Cela fait partie de ce que j’appelle les purs films de vidéo club. Des films des années 80 90 qui ne passent jamais à la télévision et qui attiraient mon regard il y a une vingtaine d’années dans les vidéo clubs de l’époque. Shocker avec sa jaquette VHS percutante n’est pas un grand film, même pas un des meilleurs Wes Craven mais il a le charme de ses productions horrifiques des années 80 avec effets spéciaux à l’ancienne. Avec un léger sous texte anti peine de mort shocker vaut surtout pour la prestation de Mitch Pileggi en tueur en série et pour sa première partie franchement réussie. Car malheureusement le film est beaucoup trop long, il accumule les rebondissements dans son final et comme ils vont crescendo dans le ridicule cela gâche franchement le plaisir. Dommage aussi que la musique ne soit pas géniale ou utilisée par moment en dépit du bon sens. Mais ce fut quand même un moment d’amusement et un petit plaisir coupable.
Félix F
Un film qui à très mal vielli on peut le dire. Wes Craven paraitrai ridicule à notre époque. Shocker est un film fantastique sympathique, mais qui à pris un énorme coup de vieux. Les effets spéciaux sont totalement dépassés mais le côté kitch rends la chose assez sympathique. Un petit film à voir un soir quand on s’ennuie.
Un film de Wes Craven, coïncidence ou non, celui-ci commence un peu comme "Les Griffes de la nuit", on retrouve notre grand méchant en pleine préparation machiavélique. En plus de ça, l'histoire ne s'en écarte pas beaucoup, elle y ressemble même beaucoup sous bien des aspects. Le métrage se déroule plus ou moins en deux parties distinguent, d'un côté le réel et de l'autre le phénomène, tout en faisant toujours face à notre tueur en série. En tout cas, ressemblance ou non, c'est un bon long-métrage qui aujourd'hui a sûrement pris une claque au niveau des effets spéciaux trop vieillots, mais cela n'enlève rien à son dynamisme et ses superbes bandes-son.
Le skinner de x files en fou sanguinaire dans ce film comico-sanglant est bien sympa à voir avec des effets pas si pourri que ça vu que ce film a plus de 20 ans, dommage que le doublage en français est horrible et mal interprété sinon ce film se suit tranquille et mérite le détour.
Dik ap Prale
Très tôt bercé par les fantaisies de Craven, j'ai bien dû voir 10 fois Shocker à l'âge de 10 ans, alors même qu'il débarquait chez nous. C'est peut-être ce même personnage - interprété par l'excellent Mitch Pillegi, le skinner d'X-Files - qui m'a fait me tourner vers Freddy, mon croquemitaine par excellence, devenu un pote avec le temps. S'il y a bien une pillule dont se souvienne mon bon vieux mangeur de cassette VHS, c'est bien ce Shocker. Certes il n'est jamais évident de se replonger dans ce genre de collector, surtout dans le fantastique des années 90, mais malgré tout et malgré même l'interprétation de Peter Berg -acteur certes mais surtout réal d'Hancock, de la bataille navale d'Hasbro et de l'incroyable Lone Survivor ou Very Bad Things- qui saccage le premier rôle, on ne peut que faire un grand pas dans l'univers déluré de Wes Craven.
Wes Craven est un cinéaste imprévisible ; il est capable du meilleur (La saga Scream : Surtout le un et le quatre, Les Griffes de la Nuit, Red Eye, La dernière maison sur la gauche...) comme du pire (La Colline a des yeux 2, L'Emprise des ténèbres, Le Sous-sol de la peur...). "Shocker" se rajoute dans ses mauvais films, malheureusement. Les variations entre les rêves et la réalité sont mal maitrisées, ce n'est absolument pas crédible (contrairement aux Griffes de la Nuit). L'histoire est ni drôle ni effrayante, mais juste ennuyante... Mais le pire reste le casting, et les effets-spéciaux complètement à côté de la plaque ! Bref, une série z à éviter !
J'aime bien Wes Craven, réalisateur honnête techniquement et créateur inégal de certaines des idées les plus brillantes du cinéma d'horreur contemporain. J'avais gardé un souvenir mitigé de ce "Shocker", surtout impressionné par l'idée du serial killer survivant et "se diffusant" à travers le monde grâce à l'électricité et la télévision (soit une sorte de modernisation - moins poétique - du concept de Freddy...). En fait, "Shocker" commence bien, dans le genre du thriller paranormal, et est animé à la fois d'une belle énergie et d'une vraie méchanceté dans sa manière de détruire ses personnages. Puis, peu à peu, quelque chose d'affreux se passe : le scénario, en se complexifiant, se délite, les idées les plus absurdes se superposent (la fiancée fantôme, le bijou-coeur qui protège, le passé commun des deux ennemis, etc.) au point de ne rajouter plus qu'une nouvelle couche de ridicule, et la côté "bricolé" des effets spéciaux devient pour le moins pathétique. Au final, un naufrage !
Bon, le scénario était pas trop mal et le fait que le tueur puisse passer d'un corps à l'autre était marrant, mais on ne pet pas dire que le film soit très bon... Les acteurs sont plutôt mauvais, les effets spéciaux sont nuls, la première partie va à peu près mais quand il décide de passer dans les télés...
Doté d’un superbe esprit rock’n roll, Shocker est un petit slasher qui ose tout, ce qui fait perpétuellement prendre au récit une direction différente. Si on pense d’abord à A nightmare on Elm street (l’intro dans un atelier, le lien télépathique entre notre ado et le tueur…), on pense plus à Hidden dans sa seconde partie (mais le concept est ici mieux exploité, le tueur changeant fréquemment de corps pour mieux parvenir à ses fins). Dans un final bordélique mais incontestablement jouissif (version excitée de Vidéodrome), Wes Craven conclut son histoire par un dénouement tiré par les cheveux, et qui nous laisse malheureusement sur notre faim (je le sentais venir depuis le passage où les victimes reprennent partiellement le contrôle de leur corps « par le pouvoir de la volonté »). Un peu foiré de ci de là, ce film contient quand même de beaux concepts (exploités en profondeur) et un ton détendu qui procure un certain plaisir. Si tout n’est pas réussi, au moins, on ne l’oubliera pas.
Après une bonne période d'oubli due à quelques films très mineurs (La Colline a des yeux 2, L'Amie mortelle et même un téléfilm pour Disney...), Wes Craven va revenir au film d'horreur excentrique bourré d'effets spéciaux. Il nous emmène ainsi dans une aventure extravagante où un adolescent pourvu d'un don de divination va être confronté à un serial killer démoniaque qui, même après son électrocution sur la chaise, va continuer ses horribles meurtres sous la forme d'un être fantomatique pouvant rentrer dans n'importe quel corps. Notre jeune héros va avoir fort à faire pour éliminer une bonne fois pour toute cet indestructible tueur... Commençant donc comme un vulgaire slasher pour ensuite lorgner vers le film fantastique et finir dans le burlesque déjanté à la Sam Raimi, Shocker est une œuvre totalement ancrée dans la filmographie d'un Wes Craven renaissant de ses cendres qui livre ici l'un de ses films les plus fracassants, démontrant ses capacités à renouer avec le cinéma fantastique de ses débuts. Par ailleurs très proche des Griffes de la nuit sur de nombreux plans (les passages oniriques, le tueur iconique, les effets spéciaux gratos...), le long-métrage s'éloigne clairement du produit horrifique de base pour être finalement un immense chassé-croisé exaltant de bout en bout. L'histoire, originale et démesurée, nous scotche dès le début pour ne jamais faiblir, Craven pondant alors un script sans aucun temps mort allant des différentes confrontations avec l'hilare Horace Pinker (Mitch Pileggi, inoubliable dans sa tenue de taulard orange) à un final monstrueux où nos deux personnages principaux vont s'adonner à un jeu du chat et de la souris à travers les différentes chaines de télévision. Débordant d'effets spéciaux hautement réussis (bien que certains ont malheureusement mal vieillis) et de séquences imaginatives, Shocker demeure encore aujourd'hui un excellent spectacle à classer parmi les meilleurs de son auteur...
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