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Pascal
164 abonnés
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3,5
Publiée le 7 avril 2023
Presente a la quinzaine des realisateurs a Cannes en 2004, " terre et cendres" est l'adaptation de A. RAhimi de son livre qui obtint le prix goncourt.
Tourne en Afghanistan, en decor naturel, autour d'un scenario simple ( un grand pere et son petit fils, rescapes d'un bombardement qui a frappe leur village, tentent de rejoindre par les moyens du bord, le pere de l'enfant qui travaille dans une mine.
Si la premiere partie est franchement reussie par l'atmosphere qu'elle diffuse, la seconde est desservie par le manque de renouvellement du scenario.
Les amateurs du cinema de Kiarostami et de Panahi notamment ne manqueront pas ce film qui permet de voir des paysages afghan et de toucher du doigt les drames humains vecus par les habitants de ce pays eloigne.
Plus largement les consequences de la guerre sur le psychisme humain, la desesperance qu'elle produit sur ceux qui la vive et sur le pays ou elle se deroule est admirablement rendu.
Avec "Terre et cendres", Atiq Rahimi adapte son roman éponyme. Il en tire un beau film , dur et touchant sur les conséquences de la guerre dans son pays natal, l'Afghanistan. Le film m'aurait facilement séduit s'il n'était pas aussi lent ; des lenteurs qui se transforment malheureusement en longueurs. L'intérêt le dispute ici à l'ennui mais "Terre et cendresé mérite que l'on s'y attarde.
Ce premier long métrage d'Atiq Rahimi est une très belle réussite. La persévérance qu'a ce vieil homme de vouloir avertir son fils qu'il ne détient plus de famille, hormis ce petit garçon et lui-même est une leçon de courage dans ce pays dévasté qu'est l'Afghanistan. L'image est magnifique, et l'histoire se laisse porter comme un rêve.
"Le quotidien" d'un vieillard épargné par les bombardements, et de son petit fils. Cette histoire simple mais réaliste hélas nous émeut et nous dépayse à la fois, nous montrant ô combien la vie peut être dure et rêche dans certains pays en Guerre, comme c'est le cas en Afghanistan. Les paysages désertiques et désolés sont grandioses, les longs plans nous immergent dans une ambiance lente et poussiéreuse. Le film reste à la fois mystérieux et intime. Le vieillard est attachant et extrêmement humain et aigri, fatigué de vivre. Les scènes parlent d'elles même et les dialogues, rares, savent être savoureux et justes. Le tout sent l'amertume, la poudre des explosions et le sable du désert... autant d'éléments alambiqués, garantissant une émotion épurée et généreuse.
J'ai découvert ce film oublié au festival du livre de Mouans-Sartoux 2009 dont Atiq Rahimi était cette année le président. Un pur chef d'oeuvre. C'est de loin le film qui m'a le mieux fait comprendre ce qu'est la guerre d'Afghanistan, ce pays jaune, terre de spiritualité. Comment expliquer ce qu'est la guerre, cette guerre, pour cette population, sans jamais la montrer... Admirable. Organisateurs de spectacles, n'hésitez pa à ressortir ce monument du cinéma.
C'est un film dont on ne peut percevoir les qualités qu'après avoir franchi l'épreuve des trente premières minutes. Les images sont magnifiques, mais c'est lent, lent, lent. Et soudainement, après cette interminable mise en place, la magie de ce drame hypnotique commence à opérer. Et c'est beau, beau, beau. Le film déborde de tristesse, de tendresse, d'une humanité d'un naturel et d'une sobriété bouleversante. On est ému jusqu'à la compassion pour ce pauvre peuple Afghan.
FIlm lent et a l'histoire simple. Mais d'une beaute incomparable par ses images, les magnifiques paysages d'afghanistan, les personnages, et sa moralite face a la guerre. Ce genre de film est unique et a voir.
Un beau film, magnifiquement mis en image. On se trouve en Afghanistan pendant la guerre contre les russes. Mais cela pourrait se passer n'importe où. Le sujet est universel. Celui de la douleur de perdre ses proches, de l'incompréhension face à un monde violent, de la peur de l'avenir.
Un très beau film, reflétant probablement l'état des lieux de l'Afghanistan. L'image impose de magnifiques paysages, arides, souvent chaotiques, appuyés par une jolie bande son qui renforce la dureté de la situation. En tant qu'oeuvre cinématographique, force est de constater qu'il est difficile de ne pas décrocher tant le film est lent, trèèèèèès lent...peu de personnages, peu de situations, de longs plans séquences dès le début qui n'en finissent pas, bref, un moment de cinéma "pénible"...tout ceci est bien évidemment un parti pris je suppose, montrant la vie telle qu'elle est là-bas, la sincérité du propos n'est pas remis en compte...simplement l'oeuvre en elle-même est pesante. Bref, un vrai "film-documentaire" bouleversant.
Très beau film sur un plan esthétique comme sur un plan émotionnel. Cette histoire si simple et hélas! si réaliste suffit de façon poignante à nous faire toucher du doigt, à nous occidentaux repus, comme la vie est dure et âpre si près de nous. Cette grande simplicité alliée aux magnifiques paysages et à la vérite des personnages fait de Terre et Cendres un film à voir sans tarder.
Avec si peu de moyens,si peu d'effets,exprimer autant,avec autant de force et de beauté,voilà qui suffit amplement à nous ramener dans ces salles obscures trop souvent envahies,et à quel prix,d'histoires impossibles et finalement sans intérêt,vite oubliées.Ce n'est pas le cas ici,et l'on garde longtemps en mémoire le magnifique visage de ce vieillard,traumatisé par une guerre imposée,plaquée sur un pays qui a bien d'autres choses à faire! Ici le scenario est réduit à l'essentiel,mais en peu de temps et avec peu de mots bien des choses sont dites et de problèmes soulevés.Ici le film n'a pas dû coûter bien cher,et pourtant....
Belle réunion que celle de beaux paysages inconnus et de cette belle lenteur. Découvrir un pays ravagé et qui surtout continue de l'être, est un fait bouleversant et brutal pour un spectateur occidental. Néanmois à force de dépouillement, nécessaire pour la compréhension et la logique du film, on s'en lasse. Difficile équation,qui a son charme incontestable mais qui nous laisse un vide au final.
Un vieil homme et un enfant. Une route. Et l'attente. Voilà ce que nous propose l'écrivain et cinéaste Rahimi. Malgré un postulat aussi maigre qu'un film de Kiarostami, le cinéaste s'en tire bien. Tout d'abord parce que son film est coproduit par la France et que cela se voit au niveau de la qualité de la photographie. Ici, les images sont belles et même parfois somptueuses. Ensuite, le metteur en scène s'autorise des échappées oniriques et poétiques particulièrement réussies : les apparitions des morts et les rêves du vieil homme sont souvent magnifiques. On notera aussi l'audace d'un auteur qui n'hésite pas à montrer une femme nue, ce qui est une petite révolution pour un film afghan. Enfin, les dialogues sont souvent poétiques et la fin du film est vraiment belle car jouant sur une amertume très forte. Attention tout de même, pour apprécier un tel film, il faut être en pleine possession de ses moyens car le cinéaste a choisi une voie ardue : celle de la contemplation. Le film est donc d'une lenteur incroyable, rejoignant ainsi le panthéon des cinéastes brillants mais chiants où trônent les Antonioni, Tarkovski, Kiarostami et j'en passe. Vous avez été prévenu.
Sortie aujourd'hui d'un des plus beaux films de Cannes 2004 (Sélection Un Certain Regard), "Terre et Cendres", un film afghan. Beau par le sujet, beau par ses images, beau par sa musique. Le sujet : un grand-père, venu avec son petit fils, tente d'aller annoncer à son fils qui travaille dans une mine en plein désert que leur village a été complètement détruit et qu'ils sont les seuls survivants. Presque tout le film se déroule dans un lieu unique, de part et d'autre d'un pont. Le grand-père attend le passage d'un camion près d'un tank détruit dans lequel joue son petit fils. Il y a là aussi un vieux marchand de fruits et légumes, une guérite, un garde chiourme, une femme et sa fillette. C'est presque tout. Et ça donne un film magnifique. A la fin de la projection, à Cannes, il s'est passé un moment magique : à la fin du film, l'écran devient noir, et, pendant une minute, ne subsiste qu'une musique, superbe. Pendant cette minute, pas un spectateur n'a quitté la salle!