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Benjamin A
712 abonnés
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2,0
Publiée le 8 mars 2015
Avec "Air Force", Howard Hawks nous fait suivre le destin d'un équipage américain qui, en décembre 1941, par en mission à bord d'un bombardier le "Mary Ann". Mais c'est durant cette mission qu'ils vont apprendre l'attaque de Pearl Harbor par les japonais et donc l'entrée en guerre des USA...
Hollywood participant activement à l'effort de guerre, ses meilleurs cinéastes y ont été convié et ce avec plus ou moins de réussites. Si Hitchcock, Lang ou Wilder s'en sont très bien sortis, ce n'est pas vraiment le cas de réalisateurs comme John Huston et surtout Howard Hawks avec "Air Force". Ce dernier est à mes yeux (sur les seize vus à ce jour) le plus faible des films du metteur en scène de Rio Bravo.
Ici guère d'intérêt si ce n'est dans la seconde partie du récit, le film est assez lent à se mettre en place et j'ai vraiment eu du mal à m'attacher aux protagonistes excepté celui interprété par John Garfield. Le manque de rythme se fait vraiment ressentir dans la première partie où il met en place l'histoire, les protagonistes et les relations qu'ils auront entre eux, mais surtout je n'ai pas vraiment ressenti l'atmosphère de peur, d'angoisse lié à l'horreur de la guerre, tout comme la dimension humaine au sein de cet équipage.
Néanmoins tout n'est pas non plus à jeter, la seconde partie du film rehausse un peu l'intérêt, notamment lorsque les péripéties commencent vraiment à s’enchaîner. Certaines séquences sont d'ailleurs vraiment bien foutues et on ressent tout de même le savoir faire de Hawks, notamment les scènes de vols. De plus le côté "propagande" n'est pas vraiment traité avec lourdeur et Hawks montre une maîtrise de son sujet. Mais c'est bien trop peu pour un film qui passe à côté de son sujet et ne retranscrit jamais vraiment ses enjeux pourtant fort intéressants.
Bref, un film de propagande qui manque malheureusement cruellement d'intérêt malgré une seconde partie qui rehausse un peu d'intérêt et un minimum de savoir-faire. Hawks a réalisé bien mieux dans sa carrière, que ce soit avant ou après.
Comme pour un de ses chefs d'oeuvres "Seuls les anges ont des ailes", Howard Hawks décrit la vie d'un groupe mais où chaque personnage a son entité propre. Ici pas de stars excepté pour John Garfield mais dans un rôle qui n'est pas plus, ni moins, consistant que ceux des autres comédiens. Et au lieu de filmer les scènes d'action en gros plan et d'utiliser un montage nerveux pour accentuer l'efficacité, Hawks les filme en plans moyens, à hauteur d'homme, et les allonge pour donner l'impression d'un temps réel. Le réalisme en est incroyablement renforcé, qu'on s'y croirait nous-même, et paradoxalement le spectaculaire aussi. Puis, force est de constater qu'aujourd'hui, que les scènes d'action fonctionnent toujours aussi parfaitement. Le tout sans esbrouffe, sans le moindre patho mais avec une émotion forte bien présente où les valeurs de patriotisme et d'héroïsme ont bien leur place. Certainement un des plus grands films sur la Guerre tourné pendant la Guerre.
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3,5
Publiée le 30 avril 2013
Au fur et à mesure que la Seconde Guerre Mondiale se poursuivait, les films de guerre devenaient plus durs et plus rèalistes tel le "Air Force" de Howard Hawks qu'il signa entre deux films mammouths, "Ball of Fire" avec Gary Cooper et "To Have and Have Not" avec Humphrey Bogart! Ainsi la guerre du Pacifique fut aussi menèe par air, et l'un des meilleurs films du genre fut sans conteste ce classique du genre lequel racontait l'histoire de l'èquipage d'une forteresse volante engagè dans la lutte contre les Japonais! L'hèroïsme du groupe se dèvoilait au cours de multiples affrontements avec l'aviation ennemie. Mais surtout "Air Force" exaltait l'homme de guerre, montrait en 1943 son courage, sa volontè, son esprit de sacrifice et de gloire! il indiquait la cohèsion nècessaire d'un groupe pour la rèussite d'un objectif commun! Dans son style et sa mise en scène inimitables, c'est l'un des meilleurs films sur l'aviation avec une distribution parfaite (John Garfield, Arthur Kennedy, pour ne citer qu'eux)...
Au moment ou la guerre dans le pacifique commence à s'éterniser il fallait remobiliser à tout prix aussi le film ne fait pas la demi mesure pour magnifier le courage de tousles soldats, sans exception. Alors si le scénario n'est pas désintéressant, il s' inspire même de faits réels, comme l'arrivée d'une escadrille de bombardiers désarmés pendant l'attaque de Pearl harbor, et que le niveau de la réalisation semble assez bonne pour le genre, cette incontinence d'actes de courages devient rapidement épuisante psychiquement. Il manque aussi quelques pointures parmi les acteurs. D'un autre coté le film veut aussi mettre en valeur le coté collectif donc la réalisation a peut être voulu éviter qu' une vedette tire trop la couverture...
Le film est soigné, les plans sont parfois impressionnants... Mais qu'est-ce qu'on s'ennuie, on ne s'attache pas du tout aux personnages et il n'y a pas de fil rouge. Ce film n'est qu'un florilège d'actions militaires d'un avion nommé "Mary-Ann". Je pense qu'il n'est plus vraiment intéressant à voir à l'heure actuelle.
En pleine force créatrice ("Seuls les anges ont des ailes", "His Girl Friday", avant "The Big Sleep"), Howard Hawks consacre un nouveau film à l'aviation. "Air Force" s'inscrit dans un cadre historique, malicieusement évoqué. 9 bombardiers décollent vers Hawaii le... 6 décembre 1941, 24h avant l'attaque de Pearl Harbor, qu'ils apprennent alors qu'ils sont en vue de Maui. Les scènes les plus réussies sont définitivement celles qui se déroulent à l'intérieur des avions, d'une tension et d'une subtilité évidentes. Evoluant dans un univers fini et confiné, les personnages se révèlent attachants, complexes et torturés, à l'exception du capitaine du Mary Ann, "Irish" Quincannon, pourtant de premier plan, dont l'incarnation hasardeuse par John Ridgely handicape sérieusement le rythme du film. Les différentes périodes de repos des aviateurs sont également moins intéressantes, et deviennent même frustrantes ; elles auraient pu être des soupapes de décompression pour les hommes, mais sont plutôt des scènes superflues soulignant la barbarie japonaise. Hawks semble les signer à reculons, et ne parvient à sortir des clichés que lors d'une séquence admirable, où la vengeance du meurtre d'un des aviateurs renvoient Winocki (bon John Garfield) devant sa propre sauvagerie. Des moments comme ceux-ci, le film en possède assez pour que la projection demeure agréable, et Hawks, comme à son habitude, évite la sensiblerie.