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    Les Dieux du stade
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    10 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 avril 2019
    J'étais parti pour donner mon avis et consultais dans un premier temps les critiques déjà formulées.
    Somme toute, mon commentaire sera assez court car mon regard rejoint totalement celui d'Appeal, et ne saurait être mieux formulé.
    Appeal
    Appeal

    162 abonnés 569 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 février 2013
    Les dieux du stade de Leni Riefensthal est un film un peu tombé dans l'oubli, comme on peut le voir ici avec, au moment où j'écris cette critique, le très petit nombre de notation de l'oeuvre. Je ne saurai dire pourquoi, hormis avancer les thèses qu'un film documentaire de sport de 1938 n'attire pas forcement, de même que sa réputation sulfureuse (film de propagande nazi) en rebute plus d'un. Pourtant ce film est réellement à voir. Pour une simple raison : Leni Riefensthal a tout compris.

    Je ne sais pas pour ainsi dire si un documentaire sur le sport peut autant nous transporter aujourd'hui. Riefensthal film tout à la perfection. Chaque plan est parfait, elle sait tirer le meilleur des jeux olympiques, des athlètes, de la cérémonie. Tout prend une dimension extraordinaire, une dimension épique, magistrale, grandiose, comme si s'écrivait à chaque scène un pan d'histoire de sport. Au delà, bien évidemment, du fait que nous connaissons avec le recul toute l'importance des jeux olympiques de Berlin 1936.

    Mais voila, tout y est, tout est parfait. Du corps nu de l'athlète, qui bande ses muscles, tout en s'exerçant au disque ou au javelot; ou cette mythique scène d'ouverture des J.O, si puissante et effrayante, avec ses saluts nazis de la foule, et ce visage moustachu bien connu d'un certain Hitler. Mais si on peut être effrayé de ce que l'on voit, que peut-on dire de la forme, ces caméras fixées sur le regard, ou sur ce public, en transe, au coffre incroyable? Et enfin, l'arrivé du gamin avec la torche olympique, cette arrivé devant le stade abyssale sous ses yeux, et sous nos yeux ébahis. La musique, en fond, finit d'achever notre fascination.

    Les épreuves ne sont pas moins fascinantes. Riefensthal invente clairement toute les techniques modernes. Et apporte beaucoup plus que ne saurait apporter les cameramans actuels, par exemple aux derniers JO . Les corps sont filmés dans la splendeur de leurs mouvements, les plus beaux mouvements sont au ralentis, pour mieux montrer toute la puissance et la grâce de l'homme athlète. Les moments phares, avec une forte intensité, sont rallongés, le suspense dure, coupé par les visages angoissés d'un public omniprésent, dans ses regards, ses gestes, et ses cris; ou le regard de l'athlète, athlète qui ne s'exprime jamais, mais qui est saisit dans toutes ses expressions, de la concentration à la joie ou à la déception.

    Certes, Les Dieux du stade peut déconcerter. Il n'est pas difficile d'y voir une apologie du nazisme même si on peut se permettre d'en douter. Les gagnants, mêmes s'ils sont français, américains, anglais ou noirs, sont montrés. Quand l’Allemagne perd, ce n'est pas caché. Ce qui est le plus déconcertant, peut être tout d'abord ces corps montrés dans toute leur splendeur presque "aryenne"; mais surtout, la récurrence du visage du furher, de l'hymne allemand et de ces bras levés, tout cela évidement sans aucun recul puisque nous sommes en plein coeur de la période nazi. Nous sommes d'autant plus troublés que l'oeuvre exerce sur nous une fascination assez incroyable, alors que nous sentons que nous devrions l’exécrer.

    C'est ici que ce film tient du génie. Car il faut avant tout prendre ce que nous pouvons prendre du film aujourd'hui. Leni Riefensthal donne la meilleure preuve de la puissance des images, de la fascination qu'elles peuvent exercer sur nous. A l'instar d'un discours, l'esthétique peut inhiber toute clairvoyance sur le public, et cette fascination incroyable qui nous prend doit nous mettre en garde contre la puissance du sublime, tout en nous inclinant devant le travail de maître; Les dieux du stade reste alors une leçon de cinéma, de plans, de montage, d'utilisation de la musique, et reste aussi, j'en suis sûr sans en savoir rien, l'exemple académique pour filmer le sport, ou sublimer le réel tout court.
    Mes critiques sur senscritique .com/Appeal
    stebbins
    stebbins

    507 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 novembre 2012
    Olympia, marathon cinématographique de plus de 3 heures est - davantage encore que Le Triomphe de la Volonté - le film manifeste de la technicité unique de Leni Riefenstahl. Ayant bénéficié de moyens littéralement extraordinaires pour l'occasion la réalisatrice personnelle du führer signait là un véritable chef d'oeuvre d'aboutissements formels, instrumentalisant les images jusqu'à plus soif. Moins évidente que dans son film précédent la propagande nazie n'en demeure pas moins présente, et de fait encore plus perverse de par son étonnante discrétion quant au sujet filmé. Si les Jeux Olympiques de 1936 y sont principalement présentés dans leur aspect sportif et compétitif le spectateur se doit de lire entre les images de Riefenstahl, cette dernière sublimant chaque corps musclé au nom de la race aryenne sans pour autant afficher franchement un quelconque commentaire idéologique. En ce sens Olympia s'avère encore plus dangereux que Le Triomphe de la Volonté, car plus impressionnant et moins lourd dans ses intentions, plus manipulateur aussi. D'une modernité incontestable, ce film hybride a le mérite d'avoir inventé une bonne partie de la grammaire télévisuelle : images et commentaires indissociables, prises de vues en direct susceptibles d'alimenter les actualités de l'exploitation cinématographique contemporaine, langage publicitaire privilégiant la forme au contenu... Un film imposant à voir avec un recul certain, à savoir comprendre qu'un travelling est bien souvent affaire de morale.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 11 septembre 2012
    Film de propagande allemande qui ne mérite, à mes yeux, zéro étoile. Car déjà ça dure plus de trois heures, c'est inintéressante, et le nazisme quoi, je n'aurai pas aimé être la réalisatrice. Mais le film a le mérite d'instaurer les premiers travellings et le gros budget mis dedans le prouve.
    Plume231
    Plume231

    3 928 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2012
    Bien sûr que ce documentaire a été réalisé dans le but de servir la propagande nazie et de faire l'apologie de la prétendue superiorité de la race aryenne mais à la vision de ce documentaire on ne tarde pas à s'apercevoir que Leni Riefenstahl, par son génie technique, transcende totalement cela. Malgré parfois un côté un peu trop répétitif dans la seconde partie, "Les Dieux du Stade" est une oeuvre admirable. Admirable car la beauté du corps, la beauté de tous les corps des sportifs, n'a jamais été aussi bien filmé, rendu aussi fascinante. Ensuite, surtout quand on sait que le matériel de l'époque était assez rudimentaire, la technique est hallucinante de maîtrise, d'audace et de modernité, se permettant même d'inventer des méthodes de filmage qui sont employées aujourd'hui dans le sport télévisé. Quelques scènes véritablement grandioses comme le début qui revient aux sources de l'Olympisme, les épreuves sportives avec l'américain Jesse Owens, la véritable star du film, que la caméra se plaît à suivre ainsi que les épreuves de plongeon d'un esthétisme superbe. Un grand film qui fait date dans l'Histoire du cinéma et du sport.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 095 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 décembre 2011
    Pour commencer, moi et le sport, ça fait deux, moi et le patriotisme, ça fait deux aussi, et puis je ne suis pas fan du cinéma de Riefenstahl jusqu'à présent (sans détester pour autant), et pour faire simple je ne porte pas le régime nazi dans mon coeur non plus. Pourtant j'en attendais quelque chose de cette première partie, quelque chose d'esthétiquement sublime, de visuellement magnifique.
    Alors je dois dire qu'en dépit que je n'arrive pas à m'intéresser au sport, j'ai vraiment aimé ce film. Et ceci pour plusieurs raisons, déjà le début du film est juste sublime, ces corps filmés (qui ont dû bien influencer les pubs pour les parfums), masculins avec les musclés bandés, et féminins, entièrement nues (dont Riefenstahl elle même), c'est absolument sublime. De même que tout le début du film. Sans que le reste du film soit laid. Mais si une partie du film devait être gardée je dirai que c'est celle-ci.
    Mais il y a quelques autres grands moments. Le marathon final, bien entendu, un montage superbe, des effets splendides lors de la cérémonie de clôture, du grand art.
    Après le reste du film, à ma grande surprise, ne montre "que" de la compétition sportive, de ce point de vue là je suis un peu déçu, sauf que c'est très bien filmé, avec des ralentis magnifiques, des petits mouvements de caméras, des commentaires, très sommaires, n'empiétant pas sur la beauté de l'image. On peut facilement croire que le montage ait duré 15 mois lorsqu'on voit le résultat. Angles de vues très travaillés, caméra captant parfois quelques petits moments de beauté fortuite, en passant sur un visage. Et puis même voir des gens sauter en hauteur en "ciseau", je trouve ça assez étrange, il me semble qu'on ne saute plus comme ça de nos jours.
    Je trouve que le film réussi à me prendre dans la ferveur des jeux olympiques, chose pas aisée à la base. Et rien que pour ça, j'ai envie de dire que c'est un bon film.
    Après, j'avoue ne pas avoir vu de propagande nazie dans ce film. C'est tout juste si on parle un peu plus des allemands (et encore, c'est pas évident que ça soit eux les plus représentés, on voit beaucoup de japonais et d'américains), et au début on voit Hitler inaugurer les jeux, et lors de la cérémonie d'ouverture certains athlètes faire un salut nazi. Je ne dirai pas que c'est un pur film de propagande, même si sans doute, ces corps athlétiques, musclés, parfaits, relèvent sans doute d'un idéal aryen.
    En tous cas il me tarde de voir la seconde partie.
    (je poste la seconde partie à la suite, vu qu'il n'y a qu'une seule fiche sur allociné)
    Après une première partie commençant par la cérémonie d'ouverture et se terminant par la cérémonie de clôture, je me demandais ce qu'allait bien montrer la seconde partie ?
    Alors je la trouve en dessous de la première, sans doute parce que les sports montrés me passionnent encore moins que ceux de la première partie, le hockey sur gazon, c'est pas mon truc je pense. Seulement on retrouve des scènes splendides, la fin avec les plongeons, sans aucun commentaire superflu, on touche à du cinéma limite expérimental enchaînant pendant plusieurs minutes des scènes similaires, et plus belles à chaque fois. Je pourrai citer le début également avec le cheval d'arçon, ou bien le décathlon discipline qui semble terriblement éprouvante, mais qui dans le film est diablement prenante.
    Certaines épreuves bénéficient de plus d'expérimentations que d'autres, qui sont filmées de manière un peu plus classiques, la natation avec des prises de vues sous l'eau, le cyclisme, qui comme pour le marathon, va mélanger images des coureurs et du paysages qui passe, alors que le cheval, ou le foot, le hockey c'est plus classique, et donc ça m'intéresse moins.
    Je dirai donc que cette seconde partie est un poil en dessous donc de la première, toute proportion gardée, parce que ça reste du grand cinéma, avec une esthétique sublime.
    Tedy
    Tedy

    255 abonnés 2 480 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 mars 2008
    D'un point de vue esthétique, Leni Riefenstahl a fait des choses intéressantes avec ce film. Mais filmer des mecs musclés exécutant une activité physique n'a pas grand intérêt, sauf servir la propagande nazie de l'époque.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 avril 2008
    J'ai vu ce film en 1986 à Paris, au Centre culturel Allemand de l'Université Internationale.
    Ce fut un choc: quelle beauté, quelle maîtrise de l'art cinématographique!
    Les athlètes sont magnifiés au service de la noblesse du sport.
    Quand on voit aujourd'hui la décadence...
    LL
    Backpacker
    Backpacker

    82 abonnés 780 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 février 2007
    Les premières images montrant ces éphèbes au corps athlétique sont de toutes beautés. Par la suite, il faut vraiment s'intéresser aux disciplines des Jeux olympiques pour trouver de l'intérêt à ces "Dieux du stade"... Ce d'autant plus qu'on éprouve un malaise devant une telle quantité de saluts nazis et de propagande nauséabonde pour le compte du IIIe Reich... Au final, on reste perplexe devant une telle oeuvre et de ce qui peut en être fait...
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un film incroyable.

    D'une esthétique hallucinante pour l'époque (1936) et d'une impressionnante technicité, toujours pour l'époque. Ce film est un énorme paradoxe.
    Comment un film aussi bien réalisé a-t-il pu être fait à la gloire de la "race" aryenne ?
    Voilà tout le problème de ce film qui fait se cotoyer deux extrêmités : le nazisme et l'art.
    Chef d'oeuvre technique, mais oeuvre de propagande nazi, ce film est assez inqualifialbe.
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