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rudy N.
16 critiques
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4,0
Publiée le 7 février 2015
Certainement un grand film d'utilité publique, avec un casting remarquable. On y observe comment un drame va se nouer en mélangeant un racisme ordinaire, beaucoup de bêtise et de méchanceté exacerbée par un effet de groupe, et l'accident criminel d'un vicelard d'une lâcheté abjecte. A ce titre, il cristallise sur un fait divers fictionnel les mécanismes complexes entrant en œuvre dans la prolifération d'un racisme ancré sur des "vérités" déformées touchant à des sujets hautement sensibles. Qu'on ne s'offusque pas du côté outrageusement franchouillard (certains diront prolétaire) de l'oeuvre, car elle est aussi là pour nous rappeler que même si le racisme n'est pas affaire de niveau social, c'est sous cette forme qu'il parait le plus inoffensif et, de fait, le plus insidieux.
Honteux et scandaleux. Un scénario extrêmement facile, un viol ignoble, de la violence et du racisme. Comment des acteurs ont-ils pu accepter de jouer dans ce film ? Je ne comprends pas la participation de grands acteurs que j'apprécie tel que Pierre Tornade, Jean Carmet, Jean-piere Marielle, Jacques Villeret. Surtout ne regardez jamais ce film et ne le montrez jamais à vos enfant. Je me pose la question, pourquoi faire un film que personne n'aimera ? A une époque de débat sur la liberté d'expression, on aimerait parfois une limite sur la liberté visuelle et là est dépassée.
spoiler: Dupont Lajoie, l'avatar du Français moyen des années 70, beauf, sexiste, raciste, viol et tue la fille d'un de ses amis de vacances (Pierre Tornade : la voix d'Obélix). Plutôt que d'assumer son geste, Dupont Lajoie déplace le corps sur un chantier à proximité du camping où travaillent "des Arabes". Ils sont accusés à tord par les amis franchouillards de Lajoie, et, plutôt que d'attendre l'enquête de police, décident de se venger. Un autre vacancier, italien, dont le père à été tué à Paris pendant la Seconde Guerre mondiale par des franchouillards racistes, est le seul à prendre la défense des immigrés. Mais la vindicte populaire est inarrêtable, et ils tuent un immigré innocent. Les autorités veulent étouffer l'affaire et l'inspecteur s'acharne à la dévoiler au grand jour, en vain.
Dupont Lajoie ne sera ni inquiété ni même suspecté du meurtre de la fille, et les franchouillards ne seront pas accusés du lynchage de l'immigré. Le frère de ce dernier, blessé mais bien vivant, ne supportera pas cette injustice et assassinera Lajoie et sa femme.
Partant d'un bon sentiment, à savoir dénoncer un certain racisme à l'égard des immigrés maghrébins, l'idéologie qui se dégage du film est finalement extrêmement clichée : les français sont racistes, tuent, sont solidaires dans le mensonge, et sont soutenus par les autorités. Seuls les immigrés, le vacancier italien et le "bon flic" sont foncièrement bons...
Yves Boisset signe une oeuvre dérangeante suite à de nombreux faits divers racistes en France en 1973. Ici il réunit une pléiade de stars et les confronte au racisme, à la lâcheté et à la corruption : cette dénonciation courageuse est marquante et quasi parfaite ! Jean Carmet signe l'un de ses meilleurs rôles de lâche salopard. A voir en ces périodes troubles !
Je suis un peu tombé par hasard sur ce film et j’ai été complètement pris par l’histoire et le jeu des comédiens. Dans la première moitié du film, nous avons droit à une immersion dans une famille de français moyen des années 70 dont le père est gérant de café. Il y a quelques propos racistes mais qui restent très superficiels et qui sont sans véritable méchanceté dans les milieux populaires. Une longue séquence drolatique décrit le départ en vacance dans le Sud et les joies de la route en période estivale. A son arrivé au camping, notre famille Bidochon retrouve d’autres français. Notre gérant de café cinquantenaire, impeccablement joué par Jean Carmet (dans son 1er rôle dramatique au cinéma), lorgne avec envie sur la fille de 17 ans du voisin. Tout bascule quand une bouffée de chaleur le prend spoiler: et cherche à violer cette fille, et l’a tue accidentellement. Le délire s’empare alors de nos sympathiques campeurs franchouillards et spoiler: la ratonnade meurtrière commence. Le film montre bien que des personnes ordinaires comme vous et moi (tous les « Dupont Lajoie » de France), mises dans des situations extraordinaires, peuvent se mettre à complètement péter les plombs et se transformer spoiler: en véritable meurtriers . Les personnages héroïques du film sont par contre le fils Lajoie (qui passe du stade fils à papa béta au début film à un « homme » à la fin), le gérant juif pied-noir du camping et l’immigré italien. Le film est plus centré sur une analyse sociologique que psychologique des personnages. Le réalisateur ne s’intéresse pas à l’analyse psychologique spoiler: du tueur de la jeune fille mais plus à l’analyse de ce qui va amener spoiler: la ratonnade et à l’attitude de chacun face à celle-ci. Je conseille vivement ce film qui je pense est toujours d’actualité aujourd’hui.
Un superbe film, en tout cas c'est celui d'Yves Boisset qui a le plus séduit le public avec près d'un demi-million d'entrées en salles. La guerre d'Algérie n'est pas loin et le racisme franco-arabe est encore très présent dans les mémoires, comme les rixes sanglantes en France de la lutte OAS-FLN. Mais les musulmans qui restent dans notre pays et subissent la haine des autres, sont précisément pour beaucoup ceux qui ne veulent pas être mêlés à cette guerre et qui restent sur notre territoire parce qu'ils ont du travail : souvent sous-payé et dans des tâches ingrates que les français ne veulent plus faire. Pourfendeur d'injustice, Yves Boisset dénonce cette haine en décrivant les vacances d'un camping dans lequel a eu lieu un meurtre pour viol, pour lequel un algérien est tenu pour bouc émissaire. Le témoignage d'une époque où la bêtise était aveugle, et un film dont le casting laisse rêveur : Jean Carmet y joue un rôle à contre-emploi qui est un des plus beaux de sa carrière. Un témoignage d'une époque qui tend à renaître avec les extrémistes... willycopresto
Dupont Lajoie ou la Chronique d'un racisme ordinaire. Le Français moyen à la limite de la caricature et du cliché, une peugeot, la caravane et les bobs vissés sur la tête, direction le camping, le pastis et le soleil du midi... Yves Boisset, en spécialiste de nos tares sociétales dénonce surtout le pouvoir du groupe sur l'individu avec evidemment un coupable tout désigné.
Oeuvre incontournable de la carrière d'Yves Boisset, "Dupont Lajoie" est un long métrage violemment engagé contre le racisme. Cependant, le manque de nuances et des personnages (volontairement?) trop caricaturaux décribilise légèrement le message véhiculé. Il n'en conserve pas moins, encore aujourd'hui, un fort impact avec notamment quelques passages coups de poings et un sentiment d'injustice bien entretenu. Dans tous les cas, le pari est réussi pour Yves Boisset qui signe là, malgré une petite maladresse, une puissante dénonciation du racisme, de l'ignorance et plus largement de la bêtise humaine.
Je mets une étoile pour la pléiade de comédiens que j'aime beaucoup et dont je suis nostalgique. Pour le reste, le film est d'un racisme abject envers les Français moyens. Je suis d'origine arabe mais je suis aussi alsacienne, et la représentation du couple alsacien, mari raciste et hypocrite, épouse mal baisée et crétine qui considère Guy Des Cars comme de la grande littérature, m'a atterrée; d'autant qu'un téléfilm au sujet très similaire, le remake du septième juré, se déroulait lui aussi à Strasbourg. En ce qui concerne les autres Français moyens, ce n'est pas mieux ou même pire. Ne parlons même pas du personnage incarné par Victor Lanoux, c'est un psychopathe, pas un " Français moyen ". Ces gens ordinaires sont-ils des militants du FN ? Même pas. Selon Boisset, c'est la France d'en bas, en bloc, telle qu'elle est. Les seuls " gentils " dans le film sont les Français d'origine étrangère et le fils Lajoie, un étudiant. Et le pire, c'est que ça ne s'est pas amélioré.. Maintenant, défendre des travailleurs immigrés n'est plus aussi chic. On préfère exalter la racaille dans des films soporifiques primés à Cannes.
Un film qui répond à la fameuse citation: "des coupables tout trouvés". Un scénario particulièrement poignant dénonçant radicalement le racisme, les ratonnades.. Ce chef-d'oeuvre d'Yves Boisset a su toucher un point sensible qui nous fait prendre conscience de la réelle signification du mot injustice.
Lajoie et son malheur. Yves Boisset réalise un coup de matraque. Jean Carmet joue un cafetier parisien qui pour ses vacances part en direction d'un camping dans le sud avec sa femme et son fils. Il à bien sur des connaissances, des amis donc qui s'y trouvent déjà là-bas. A priori tout semble bien se passer, mais nous sentons que quelque chose va déraper. Le personnage de Carmet est pas très tranquille. Un drame (et pas des moindres...), malgré lui ou bien même au fond voulu va lui tomber dessus. Ce drame français ne s'arrête pas là ! Il va loin sur un sujet délicat qui n'est autre que le racisme. Dénonciation violente tant par les propos que jusqu'à la tabasserie. Je mentionne aussi la présence de l'acteur Victor Lanoux et Jean-Pierre Marielle et une petite apparition de Jacques Villeret.
Un film dur, sombre et sordide aussi sur une affaire de viol et de racisme primaire et populiste. Jean Carmet est mémorable dans ce film et, étonnamment, je n'ai jamais pu par la suite, dans ses autres films, le dissocier de cette histoire. Comme quoi, certains rôles d'acteurs les marquent au fer rouge, comme Stalone restera toujours Rambo ou Rocky.
A proximité d'un camping où travaillent des ouvriers immigrés, un crime est commis. Film dénonçant le racisme.Jean Carmet, Jean Bouise, Jean Pierre Marielle, etc sont excellents.
Ce film n'est pas raciste comme l'ont dit certaines personnes.Il dénonce justement la sottise de ceux qui le sont.Je l'ai vu quand j'avais 7 ans en 1975 et il est toujours aussi marquant.Le seul racisme peut-être c'est l'absence de Mohamed Zinet dans le haut de la distribution.Je sais... j'en demande trop à la FRANCE et/ou au cinéma.