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Un visiteur
2,5
Publiée le 29 septembre 2006
Dès les premières minutes du film j ai vu une Catherine Frot dépassée par le rôle de Folcoche... J'avais lu le livre avant et certaines idées du roman ont disparu dans le film (dommage) mais félicitations à Jacques Villeret qui joue parfaitement le rôle de monsieur rezeaux...a voir.
Très bon film, jeu magnifique des acteurs. J'aurais plutôt imaginé Isabelle Hupert dans Folcoche, pour moi Catherine Frot est trop "gentille" de visage, le regard est là, mais le côté rondouillard de son visage la rend attendrissante et presque sympathique pour ce rôle. Et la voix trop hésitante, légèrement tremblante, trop "normale".
Mais elle reste bonne actrice et le film est un bon résultat.
Je n'ai pas encore lu l'oeuvre de Bazin... C'est donc en tant que cinéphile que je critiquerai le film et non en tant que critique de l'adaptation. Philippe de Broca, plus habitué aux comédies populaires et films d'aventures, met en scène un film d'une belle photographie et d'une belle lumière. Les acteurs sont convaincants pour la plupart, sauf un bémol pour le jeune héros Jules Sitruk peu convaincant et crédible dans le rôle de Brasse Bouillon. Il n'arrive pas à rendre visible la haine qu'il éprouve pour sa mère (excellente et théâtrale Catherine Frot) et se contente de faire la moue. Jacques Villeret ressort son personnage lunaire et sensible vu depuis Les Enfants du Marais mais toujours avec bonhommie et talent. Vipère au poing est donc la preuve du regain de popularité de ce genre de film qui trouvera surement son public. Très jolie musique de Brian Lock. Un joli moment, pas inoubliable et gâché par un jeune acteur peu charismatique et crédible.
Quelle actrice! Catherine Frot interprétant Folcoche est une vraie réussite. Sans grands artifices, avec de simples gestes, de simples regards, elle arrive à rendre son personnage laid et pourtant très beau. Catherine Frot est l'attrait principal du film. Le reste est plûtot insignifiant. Un film à voir pour la performance d'actrice.
Oui j'avoue:je n'ai jamais lu le livre Vipère Au Poing (même si mes profs auraient bien voulu). Quoiqu'il en soit,voici un des rares bons film français contemporains. Très bien interprété,je retiens surtout les performances de Catherine Frot dans un contre-emploi mémorable(aussi detestable que l'exige son rôle),Jacques Villeret(la lacheté du personnage est très bien montrée) et Jules Sitruk qui montre une fois de plus qu'on a raison de lui confier autant de rôles car il est plus talentueux que certains adultes exercant ce métier depuis plus longtemps que lui. Et dire que c'est une autobiographie:le véritable Jean Rezeau a vraiment souffert le pauvre.
Un film bien fait, qui allie la pitié que l'on a pour ces enfants, à l'humour. Catherine Frot excelle dans ce rôle qui semble avoir été écrit pour elle. Jacques Villeret apporte la touche sensible de ce film. Quant au jeune Jules Sitruck, il confirme ses talents de comédien, même si, à mon avis, il aurait pu donner plus à ce film.
Une adaptation édulcorée dont la sagesse académique sent lamidon et le musé poussiéreux. Un film très scolaire, dont les profs de français se serviront pour punir leurs élèves dissipés en leur infligeant une bonne heure-quarante dennuis, lors dune sortie pédagogique pénible dont ils ont le secret.
Très beau film ! Magnifique Catherine Frot et Jacques villeret. En tout cas, ce film m'a enormément touché et parfois revolté. Je le conseille vivement et je lui donne 4 étoiles sans hesiter car c'est ainsi que j'aime les films français...
Le film en lui même est plutôt bon : Villeret est magnifique, Catherine Frot dans un rôle à contre-emploi s'en sort bien et le curé Traqué fait vraiment peur ! Reste qu'on n'a pas vraiment l'impression de voir l'adaptation du livre de Bazin. Autant le bouquin est angoissant et noir, autant les petites misères que se font la mère et le fils prêtent à sourire dans le film... Pas vraiment l'idéal pour susciter la haine. Mais bon, on note ici le film alors ce seront deux étoiles...
film très bien interprété par Catherine Frot, Jacques Villeret et Jules Sitruk avec un bon équilibre dans l'expression des sentiments, sans outrance, sans mièvrerie ou sentimentalisme exacerbé.Au final le film est fidèle au roman mais il faut souhaiter qu'il donne envie à tous ceux qui ne l'ont pas encore fait, de lire ce merveilleux livre ! aussi bon soit-il, le film ne peut remplacer la lecture du livre !
ayant lu, relu et relu une vingtaine de fois l oeuvre de Hervé Bazinn il me semblait impensable de ne pas alle voir son adaptation cinématographique .... l avantage avec un livre, c est que c 'est notre imagination qui fait la réalisatione et notre mise en scène ....et qu'il arrive bien sur d etre decu en voyant l'adaptation sur grand écran.... puisque la sensibilité a une oeuvre est propre a chacun...cela dit, j'ai ete enchantée, Catherine Froht est tout simplement merveileuse métamorphosée en vipère ... la réalisation est pleine de bons sentiments... les photos sont magnifiques... les dialogues fidèles à l'oeuvre au point que j'ai pu souffler le mot aux acteurs.... merci de m'avoir fait revivre mes quinze ans et de m'avoir fait passer les portes de la Belle Angerie ....
Décidemment à part Comme Une Image, le cinéma Français est en chute libre ! Si les exilés nous ramènent de bonne choses (Eternal Sunshine) d'un Hollywood en reconversion (Collateral), les réalisateurs attendus déçoivent ! C'est donc le cas de Philippe de Broca, qui sort ce mois ci une adaptation bien lisse de Vipère Au Poing à la sauce Choristes, avec gosses craquants et vilains amusants. En bref on se croirait dans un conte pour enfants et l'ambiguité des rapports ne parvient qu'à percer que dans quelques scènes, surtout grâce à Catherine Frot, remarquable en Folcoche. Malgré la performance de l'actrice, tout est bien trop sage et dénué de spontaneité pour satisfaire pleinement.
Le film me semble trop éloigné du livre où les relations entre cette vilaine mère et ses enfants sont beaucoup plus cruels que ce qui est montré dans le film. Je trouve également que les acteurs manquent de naturel et que la mise en scène est très froide. Enfin, l'histoire est un peu hachée et manque donc de continuité.
Après un début de film plutôt catastrophique où l'on voit les acteurs jouer, Philippe de Broca se concentre sur l'affrontement entre la mère et le fils et sur cette relation très particulière de haine proche de l'amour. Ce sont ces confrontations qui font tout le sel d'un film très conventionnel dans sa forme et qui pousse l'empathie avec son sujet au point de faire jouer ses acteurs comme dans les années 30. Ainsi, Catherine Frot plisse beaucoup des yeux et semble sortir d'un film expressionniste allemand des années 20. Son jeu sans nuance convient pourtant à ce personnage qui n'est qu'un bloc de haine (même si on finit par lui trouver quelques circonstances atténuantes). Finalement, on se retrouve devant un film sympathique mais dont la seule qualité est d'avoir restitué fidèlement l'esprit du roman. En bref, du vrai "cinéma de papa" avec ses petites qualités et ses énormes limites.