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Caine78
6 695 abonnés
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3,0
Publiée le 1 octobre 2010
Ce qu'on apprécie avant tout dans ce "Separate Lies", c'est cette retenue, cette application à refuser le spectacularisme, rendant ainsi le récit beaucoup plus concis et sobre. De plus, le récit s'avère bien construit et simple, permettant très rapidement au spectateur de saisir les enjeux que seront celui du film. De plus, l'ensemble peut s'appuyer sur des personnages solides et des dialogues fins et ciselés, permettant alors de rendre l'entreprise vraiment estimable. Hélas (mais peut-on vraiment lui reprocher), il est vrai que ce genre de films a par définition certaines limites. On a en effet bien du mal à ressentir une passion, un aspect flamboyant qui pourrait sans doute permettre à ce "Separate lies" de nous émouvoir profondément, voire nous bouleverser. On pourrait ainsi presque regretter cet aspect très maitrisé et rigoureux au dépens de la passion pure que peut être parfois le cinéma. Cela dit, restons honnêtes : l'oeuvre est un thriller de bonne facture, intelligent et sans facilités : il demeure donc plutôt recommandable.
Malgré ses seulement 86 minutes, ce film tire en longueur. Emily Watson sauve difficilement la mise. Scène choc : l'aveu à l'avocat par sa femme, au cours de la même discussion, que la voiture soupçonnée de l'accident est bien la coupable, qu'elle était dedans, qu'elle était au volant et qu'elle est la maîtresse du propriétaire. Réponse du mari : I am sorry. Flegme britannique ? Peut-être mais Altman l'aurait mieux filmé.
Moi qui suit souvent généreux aux niveaux des étoiles, la cela n'était plus possible au vue de ce bon gros navet signé Julian Fellowes. Pour un film soit disant dramatique, je n'ai perçue aucune émotion dans le jeu des acteurs, en particulier Rupert Everett que j'ai trouvé trés nulle dans ce film. Autres gros defaults du film le personnage joué par Everett qui plombe à lui seul le film tant il est peu crédible. En effet sa femme le trompe et lui cela ne le dérange pas plus que ça et il ne dit presque rien quand sa femme couche chez sont amant, d'un ridicule... Evité ce film à tout prix sauf si vous voulez faire une petite sièste tant il est soprifique, mais pour le respect du réalisateur j'ai tenue et que c'etait dure. A croire que la presse ne voit pas les memes films que nous.
Un excellent film britannique écrit et réalisé avec talent par Julian Fellowes oscarisé pour le scénario de l'excellent Gosford park de Robert Altman...
Auréolé d'un oscar en 2002 pour le scénario de "Gosford Park", Julian Fellowes passe à la réalisation en 2006 avec un drame psychologique sur la bourgeoisie de la campagne anglaise. Perturbant à souhait, cette histoire de meurtre sur fond d'adultère a de quoi passionner. Fellowes s'amuse à tromper le spectateur en le menant au gré des décisions plus qu'étranges de ses trois personnages principaux (Tom Wilkinson, l'honnête avocat, Emily Watson, excellente mais aussi maîtresse de maison et Rupert Everett, le tombeur de service), symboles d'une bourgeoisie hypocrite et méprisante. Essayant de se dépatouiller d'une sombre affaire de meurtre, chacun y va de ses petites combines aussi basses et aussi répugnantes que leur personnalité. Un scénario machiavélique qui se joue du public en le rendant indécis vis-à-vis de cette extravagante histoire mais surtout indigné devant ces gens qui ne respectent rien, pas même les morts. Un film noir prenant pour terrain de jeu une campagne anglaise verdoyante propice aux desseins les plus sordides. Court mais intense.
Ah, je me suis dit belle affiche: Emily Watson (que jadore depuis Braking the Waves) et Rupert Everett (que jadore depuis euh, en fait cest plutôt pour son sex appeal ). Histoire damour à langlaise sous fond de ciel étonnamment bleu, ils saiment mais elle en aime un autre, puis il y a un accident, prétexte à une pseudo analyse psycho des personnages, et puis je vous épargne la suite. On attend quils se tapent dessus pour dynamiser un peu le tout, mais non ils se séparent et retrouvent de manière courtoise, pas un mot plus haut que lautre, il ne dit rien et courageusement (ou lâchement ?) encaisse très flegmatique comme il se doit à tout gentleman qui se respecte ; pour avoir pratiqué le rosbif, cest assez vrai en fait, on a juste envie de leur donner un coup de boule (fantasme repris dune de mes amies!). Bref, cest long et pas très intéressant. Mièvre.
Si l'intêret de l'histoire se dissipe en cours de route, on a ici la démonstration d'une des plus belles preuves d'amour jamais filmées, transcendée par l'interprétation émouvante de Tom Wilkinson (la scène sous la pluie est un monument). En effet, on a rarement vu à l'écran une telle force de sentiments de la part d'un homme à sa femme. Rien que pour cela, "Separate Lies" mérite le détour.
difficile de dire si j'ai aimé le film car il se regarde sans ennui mais il manque de tension, de suspens, de piquant. L'histoire s'annonçait plus passionnante que le résultat: un évènement accidentel suivi d'un mensonge va bouleverser la vie d'un couple de bourgeois anglais...la réalisation est trop plate pour qu'il en ressorte un bon film, dommage.
Mensonges séparés, et en anglais, presque "vies séparées". Un petit délice british, basé sur une histoire de déduction policière, vite éventée car l'essentiel n'est pas de savoir qui est coupable, mais plutôt pourquoi les différents protagonistes peuvent ou ne peuvent pas dire ce qu'ils faisaient à l'instant du "crime", et comment chacun trompe l'autre en affichant une apparence contraire à ses pensées. C'est un jeu, bien sûr, un jeu sur les sentiments, les rapports de séduction, les désirs de liberté, les choix de vie et finalement la mort. Parce que ce n'est qu'un jeu, on admet que tout cela se passe dans un milieu social superficiel et un peu artificiel, dans une campagne trop jolie pour être vraie. Au final, il y a beaucoup d'amertume dans le délice annoncé et le dénouement manquant dambiguïté et de finesse laisse un peu sur sa faim, mais l'ensemble est tout de même un régal, d'une subtilité typiquement anglaise.
J'ai trouvé ce film d'un ton et d'une psychologie extraordinairement justes. Les intérprètes anglo-saxons (donc excellents) atteignent le coeur de la cible en servant des personnages pourtant très complexes, et dans leur défauts, d'une grande humanité. De situations a priori vaudevillesques le réalisateur tire un drame intense et profond , ce qui dénote une grande maîtrise. Une vraie réussite.