Je n'ai franchement pas regretté le prix de ma place (6 euros).
Outre les héros typiquement clichés (un Blanc, un Noir, une jolie fille, tous très doués, très beaux, et genre têtes brûlées), ce qui m'a le plus frappé dans ce film, c'est la force avec laquelle il assume les incohérences affolantes de son scénario. A un moment du film, le héros américain pénètre l'espace aérien russe et abat trois avions de chasse russes partis à sa rencontre. Dans la vraie vie, on déclencherait une guerre mondiale pour moins que ça, mais dans le film, cet évènement est juste considéré comme une péripétie de plus (à aucun moment le héros, voire même sa hiérarchie, ne semble envisager la portée de cet acte). Il en est de même pour la destruction d'un immeuble en plein Rangoon (qui plus est le ministère de la défense de la Birmanie) qui équivaudrait normalement à une véritable déclaration de guerre mais qui, dans le film, est traitée preque comme une mission routinière.
Moment d'hilarité générale (pour ceux qui connaissent un peu leur géographie) quand la fille après avoir décollé d'un porte-avion navigant au large des Philipinnes pour aller accomplir une mission au Tadjikistan, se crashe au-dessus de la Corée du Nord (ça c'est vraiment pas de bol... mais qu'est-ce qu'elle foutait là-bas ?). On note au passage, qu'au Tadjikistan, les ogives nucléaires se transportent par chars à boeufs.
Il n'est pas nécessaire de vous préciser qu'en Corée du Nord, nos héros font assez de bordel pour motiver, une fois de plus, le déclenchement d'une troisième guerre mondiale. Mais il faut croire que les Birmans, les Russes, les Tadjiks et les Nord-Coréens ont la mémoire courte ou ne veulent vraiment pas d'ennuis, puisqu'à la fin du film les actions de nos héros ne semblent même pas avoir généré le moindre petit incident diplomatique.
Enfin le film est égayé par un vocabulaire pseudo-technique très pittoresque ("Enclenchement des convecteurs triphasés !").
Bref, ce film est drôle et est à voir.