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chrischambers86
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3,0
Publiée le 10 décembre 2020
La Corse et sa splendide montagne au village reculè avec des virages qui ne pardonnent pas! Tous les hommes sont forcèment chasseurs par ici! Si ce n'est pas une battue de sanglier, c'est la bècasse ou la perdrix que l'on poursuit pour tuer! D'ailleurs, il vaut mieux chasser les oiseaux, ça fait beaucoup moins d'histoire! Et des histoires Mathieu Demy va en avoir dans ce film! Sur un scènario de Roger Bohbot ("La vie rêvèe des anges"), Orso Miret tourne une oeuvre inquiètante dont le trouble est constamment prèsent, superposant quelques passages en noir & blanc avec Natacha Règnier! On traverse cette histoire sans vraiment savoir comment Demy va se sortir de ce guêpier! Un sens de l'image et une brillante utilisation de la musique font de ce film une petite rèussite! D'autant plus que le jeu de Demy sonne toujours juste! Sinon l'astuce de l'allumette sur la paume de la main, c'est bien un truc corse...
Un film entre polar et réalisme social... en Corse. C'est d'abord prenant: tension, malaise. Matthieu Demy assure. Pourtant au fil de l'histoire on s'interroge sur la pertinence de ce drame qui finit par aller nulle-part à force de vouloir se distinguer et de déjouer notre attente. Au bout du compte un bon petit polar qui ne tient pas tout à fait ses promesses.
On y tue un sanglier qui hurle de douleur, traqué par une meute de chiens. Moqué et tué pour de vrai avec desinvolture pour faire vrai dans ce film qui aurait ete bien sans cette ignoble et scandaleuse torture. On voit aussi que l'animal est apprivoisé . cruel .
Un film qui porte bien son nom pour ce très bon film français. Des silences qui en disent long sur l'atmosphère qui pèse dans cette communauté. C'est très bien fait et l'acteur principal porte le film à lui tout seul
Un titre maudit ? Le film de Bergman (Tystnaden, en 1963) était assez sinistre. Aujourd’hui, celui d’Orso Miret est d’une lourdeur de plomb. Le plomb qu’on tire sur les sangliers au cours des deux parties de chasse du film ? Celle qui fait l’ouverture est suivie d’un long intermède où l’on décrit la population locale, d’autant plus ennuyeux que les accents et la prise de son, médiocre, ne facilitent pas la compréhension des dialogues.
Au bout d’une demi-heure, l’histoire commence enfin : Olivier, en vacances en Corse dont il est originaire, assiste au meurtre d’une commerçante par un petit voyou qui rafle la caisse. Va-t-il parler ou se taire, attendu qu’on lui susurre qu’il « ne connaît pas le pays » et qu’il risque un accident de chasse ? Cela lui prend une bonne heure avant de se décider, après qu’on l’ait affectueusement qualifié d’« assassin » une fois son premier sanglier occis (message subliminal : tuer un être humain, ce n’est pas être un assassin). De sorte qu’il va enfin tout déballer aux gendarmes. Cela fait, il rase pour la première fois sa barbe de quatre jours. Ce doit être un symbole : c’est bien connu – voyez les barbouzes –, la barbe est un accessoire de dissimulation.
De bons acteurs notamment Demy que je connaissait plutot pour ses comedies mais assez convaincant ici dans un role dramatique et une Natacha Renier sensuelle et douee ,dommage que le scenario n'apporte pas de rebondissement car parfois on se croit devant histoires naturelles special sangliers et les longueurs se font sentir mais les fabuleux paysages Corses sont mis en valeurs par de superbes plans aeriens.
Le film est aussi chiant que son titre le laissé craindre. Mais reconnaissons une ambiance moite réussie, un portrait de la Corse qui sonne juste, un excellent morceau de musique, et la dernière séquence de chasse grand moment de cinéma.
"Le silence" est un film plutôt difficile à appréhender. Il n'y a pas d'action, et tout repose sur une ambiance vraiment très particulière que le réalisateur parvient à instaurer à merveille. L'angoisse est toujours présente, que va-t-il se passer pendant une baignade nocturne, lors d'une partie de chasse aux sangliers ? On est fasciné par la beauté des paysages Corses, et on reste admiratif devant le travail scénaristique qui ne cède jamais au sensationnalisme au détriment de la véracité du propos. Un grand film qui souffre cependant d'une lenteur un peu trop persistante.
Ce dilemme que nous raconte Orso Miret ne manque pas d’intérêt. L’usage symbolique dans le récit des détails des parties de chasse est louable. L’interprétation sonne juste. La beauté des paysages de montagne corse est bien filmée. Hélas, le choix systématique de Miret de s’attarder indéfiniment sur certains détails imprime une lenteur au film qui est exaspérante. On a l’impression que le cinéaste est obsédé par une seule question : « Vont-ils bien comprendre mon propos? » Et que j’en rajoute une couche ! Eh bien, oui on avait compris. Eh bien non, on n’est pas des bourrins ! La mayonnaise onirique que le cinéaste veut faire monter, tourne sans prendre, car il attarde trop longtemps et trop lourdement les fouets du batteur de sa caméra.
Un film masturbatoire, glaciale, caricaturale, et d'une lourdeur incroyable, qui donne envie d'attraper la tourista chez soi plutôt que d'aller en Corse.
Un film aussi passionant que Chasse et Peche diffusé sur TF1 à 3 heures du matin. Les paysages sont certes beaux mais filmés comme au camescope par un vacancier et sans originalité. Essayant d'instaurer une atmosphère, Orso Miret ne fait que s'enliser dans les clichés du genre, le tout plombé par des séquences de reves aussi inutiles que laides. Heureusement les comédiens sont là, Mathieu Demy promène son regard de chien battu ( normal pour la chasse ) mais arrive à faire passer quelques émotions, Natacha Régnier est belle et émouvante. Que retient-on du film ? Qu'il ne fait pas bon d'aller en Corse où les mentalités ne sont vraiment pas accueillantes, qu'on s'y ennuie...comme le spectateur qui se croit alors en plein décalage horaire et croit alors allumer sa télévision en plein milieu de la nuit suite à des insomnies...Ce film fait alors effet de tisane mais enerve tout autant qu'un disque d'I Muvrini.
J'ai vu le film 2 fois. Aucune carricature, Une description hyper réaliste d'une société spécifique ou de nombreux codes et rites sont dévoilés. Je ne pense pas que le sens de toute la symbolique des séquences mazzeristo-chamaniques soient accessibles aux non-corse, mais l'ambiance et les moeurs sont finement restitués au niveau des émotions, c'est déjà beaucoup à partager. Même les problèmes très actuels sont montrés, cette génération montante ( Paul André ) que même les vieux maffieux bastiais désavouent... Le pire est devant, les "vincent" ne sont plus très nombreux en Corse. Ceci étant dit, celà fait du bien de pouvoir se regarder dans un miroir, on en avait presque oublié notre reflet...
Un film contemplatif, plaisir visuel, il y a de quoi faire sur l'île... Une atmosphère opressante dans ce petit village retiré où tout le monde se connaît. Matthieu Demy porte en lui un lourd secret... et tout en finesse et en non dits le spectateur partage le cauchemar intérieur du personnage... un moment de cinéma.
Le "silence" est un film superbe et angoissant. Le réalisateur parvient avec beaucoup de talent à nous filer la trouille au beau millieu des paysages pourtant idylliques de la montagne corse. L'atmosphère étouffante du village, le poids du clan, et de la culture machiste qui se resserrent autour du personnage principal (joué par Mathieu Demy), et de sa compagne (Natacha Regnier) apparaissent clairement sans pour autant faire tomber le film dans la démonstration. En plus le film a le bon goût de nous épargner aussi bien le politiquement correct ("tout le monde il est beau, tout le monde gentil") que les caricatures à la mode sur la corse.