Le diable dans le col de l'utérus. L'activité sexuelle de John Waters est sur le déclin. Masturbation ne rime pas avec maturation. Son énergie sexuelle est dans le doute et l'erreur.
Le pape de la provocation et du mauvais goût qui fait une comédie sur la liberté sexuelle, sur le papier cela avait de quoi me plaire. Avec une nouvelle fois la promesse de brocarder la bien pensance de la banlieue blanche américaine (toujours à Baltimore) je m’attendais à m’amuser et ce fut le cas .. par moments. Car est ce une maladresse de son scénario assez simpliste ? Mais son discours sur le fait d’assumer et de vivre sa sexualité est assené et répété jusqu’à l’écœurement. Tant et si bien qu’il produit l’inverse de ce qu’il voudrait faire. Est ce que John Waters s’est planté ou suis-je finalement quelqu’un conventionnel? Une des deux réponses me vexerait moins personnellement.
Pour son grand retour vers un humour marqué par la surenchère de grossièreté, John Waters n’y va pas avec le dos de la cuillère. Les fans de la première heure de son univers trash et vulgaire seront indubitablement ravis de voir avec quel manque de subtilité Waters dépeint l’hypocrisie qui plane sur cette américaine puritaine vis-à-vis du sexe. Son parallèle entre la libido exacerbé de ses personnages triviaux et la religion, faisant de Johnny Knoxville un messie du mauvais gout graveleux, est évidemment outrageusement jouissif mais n’a plus la force subversive que pouvaient avoir ses films dans les années 70.
Les films de John Waters sont généralement des satires des valeurs et du mode de vie américains moyens sous formes de parodie trash. « A dirty shame » est plus positif, plus qu’une satire c’est une espèce de glorification du sexe libérateur, porteur de plénitude et de tolérance, contre tout ce qui va à son encontre, grosso modo les valeur de la révolution conservatrice. Le problème est que les habituels procédés de sale gosse du réalisateur ne sont guère adaptés à une apologie. Le résultat est parfois drôle dans le délire, souvent aussi confus, répétitif, bref laborieux.
Un faux film provocateur redondant. John Waters est loin de la réussite de Pecker ou Cecil B. DeMented, et surtout très loin de la réussite de son meilleur film à ce jour Serial Mother. Corrosif certes, joussif non (à part pour les protagonistes...). Grossier oui mais John Waters tourne rapidement en rond et ne parvient que très rarement à faire sourire. Certaines idées font mouche et on appréciera la participation aussi physique que spirituelle de David Hasselhoff qui envoie la révélation aux héros du film. Une satyre du puritanisme américain lourdingue, où les comédiens semblent néanmoins impliqués. John Waters s'auto-caricature et sa provocation tombe dans l'excès inutile. Néanmoins la critique hollywoodienne et la dérive que fait le réalisateur en transformant l'invasion d'aliens récurente en invasion des nymphomanes est assez marrante. On en sort épuisé, on oublie ce qui s'est passé aussitot les portes du cinéma refermées derrière nous avec une impression d'avoir été lavé à l'eau de javel durant une heure et demie et néanmoins content de recouvrer la vue et un peu de jugeote. On ne peut plus décevant.
Waters est complètement barré, comme à son habitude, et A Dirty Shame ne dérige pas à la règle. Sous prétexte de vouloir rendre le monde entier jouissif, il nous pond un film improbable avec quelques bons petits moments d'humour. Reste que cet humour n'est pas à la portée de tous les cerveaux, et certaines déviances ne devraient peut être pas être montrées.
On reste effaré face à ce festival d'obsédés sexuels. Cette farce hénaurme ne restera pas dans les anales (pardon), mais le ton réjouissant de John Waters, son amour déclaré pour le mauvais gout, et les gags complètement loufs nous font tout de même passer un agréable moment.
john Waters est gay mais il est aussi complétement barré!!Et ça j'adore!Si je ne mets que deux étoiles c'est parce que l'humour trashh retombe parfois à plat et une fois sur deux ça fait beaucoup.J'ai adoré "capitaine orgazmo" et je vénére russ meyer et je ne vois pas de "clin d'oeuil" dans les seins de Salma Blair.C'est un film trop potache et pourtant j'adore aussi les Bill Plympton mais ce "Waters" ne restera pas pour moi dans les annales...
Bien que très colorée, très animée, avec de l'excessif en barre, cette loufoquerie s'achève de manière consternante. Tout est si "forcé" (l'esprit bitchy-salope, les confrontations faciles avec les "coincés" du c.., les retournements binaires, la fin grand-guignolesque) que ça ne peut faire rire: John Waters ne fait que s'amuser comme un gamin avec son pot-pourri (c'est le cas de l'écrire) de personnages. Ca sent le "fabriqué" à plein nez. Je suis sorti de ce film avec l'impression bizarre, douce-amère, d'avoir assisté à une belle folie déjantée mais aussi à une caricature trop facile, manichéenne et infantilisante, et à un propos brouillon et inconsistant. Si l'objectif était de pondre un délire auto-parodique watersien, alors c'est réussi! On n'est plus là dans le subversif à la Divine mais dans l'explosion d'un grotesque consommé. A ne surtout pas prendre au sérieux.
Comédie particulièrement grasse, à prendre bien évidemment au second degrès, pour pouvoir apprécier quelques gags, le reste, bien que pas mal, est un peu trop lourd.
Une comédie gonflée on peut le dire!!! Du sex du sex du sex et encore du sex, à outrance! un début plutot rigolo sur des delires plutot scatologiques et un scénario délirant, maintenant au bout de 1h30 ca devient peut etre un peu lourd, sauf si on est bien imbibés! A voir donc mais avec modération!
Vouloir dénoncer la pudibonderie part d'un bon sentiment, mais parler de sexe à outrance de manière pudibonde tue le message. Ne reste que le mauvais goût. "A dirty shame" est plus ridicule que dénonciateur, et dix ans après sa sortie on voit bien que son impact sur les USA est resté anecdotique, ses habitants étant toujours aussi coincés et hypocrites sur le sujet...