Ca doit être une marque de fabrique du cinéma thailandais et ça m'avait fait déjà cette impression avec tropical malady mais vous partez pour voir un film et puis à un moment tout dérape et vous ne savez plus à la fin si c'était un film ou un rêve que vous venez de vivre ? En gros si on prend les rêves de l'auteur pour la réalité ? On est "gravement " atteind d'onirisme dans ce film, on flirte même quelquefois aux frontières du fantastique et on flotte, on flotte pour ne jamais atterrir ! C'est pas une leçon de vie, c'est plutôt une leçon de non vie et c'est bon, j'aime pas les donneurs de leçons !
Il s'agit là d'un film asiatique de qualité, les acteurs sont irréprochables, les plans sont originaux et agréables à parcourir. Le film est lent, il y a très peu d'action, mais étonnamment ça ne pose pas problème, car la touche d'humour noir apporté par les multiples mise en scène des tentatives de suicides infructueuses de Kenji -le héros principal- à des instants totalement incongrus sert à maintenir notre intérêt. Mais au final bien que les acteurs soient attachants, l'ambiance du film agréable, la conclusion du film n'apporte rien. On ne retiendra en fait qu'un style visuel épuré, caractéristique.
Un film beau à tomber par terre, avec une actrice superbe. C'est très mélancolique, plein de spleen, absolument déconcertant. On est envahi et sidéré par tant de beauté. Ca prend au coeur.
"Lost Life in the Universe" est un film du thaïlandais Pen-ek Ratanaruang, un véritable bijou cinématographique représentatif d'un cinéma asiatique se singularisant par sa lenteur, lenteur hypnotique qui confine à l'envoûtement. Et c'est bien ce à quoi il faut s'attendre en voyant ce film, un véritable envoûtement qui tient autant à la forme épurée de sa réalisation, la photo (confiée à Christopher Doyle, qui a travaillé sur 2046, Hero, In the Mood for Love) qu'à la qualité de la prestation des acteurs, notamment de létonnant Tadanobu Asano, qui a reçu pour son interprétation de Kenji le Prix du meilleur acteur lors du festival de Venise - A contre-courant. Un film admirable qui nous présente la vie de deux êtres perdus voguant vers lincertitude, lun en proie constante au désir de mourir, et lautre à la recherche dune autre vie suite au décès de sa sur. Alors que tout semble les opposer et que leurs échanges verbaux sont pour le moins laconiques, les deux personnages apprendront à se connaître et à sapprécier . Une belle descente dans la psychologie des personnages qui nous révèle le trouble de lâme humaine et son insatiable quête de sens. Une uvre surprenante qui ne manque pas dhumour noir !
C'est lent, mais on ne s'ennuie pas... Je n'ai aucun recul sur le cinéma asiatique donc j'ai du louper plein de références (cf autres commentaires) et pourtant...ce film se suffit à lui-meme et les personnages principaux sont attachants et "justes". A découvrir, tout simplement (spoiler: ce film ne vous plaira pas si vous n'allez voir que du Vin Diesel et Steven Seagal ;) - par contre le classer dans le "cinéma élitiste à la con" serait une erruer grossière, c'est accessible, il suffit d'aimer le cinéma ; après, on aime ou pas bien évidemment.
Je voulais voir ce film et j'étais plutôt rassuré en lisant les critiques élogieuses... Malheureusement, je dois avouer que je reste perplexe depuis. Je n'arrive pas à savoir depuis quand je me suis ennuyé de la sorte. Le gros problème du film, c'est sa lenteur ? Eh bien non, car la lenteur n'est pas un obstacle à la qualité d'un film. Encore faut-il que ce dernier raconte quelque chose d'intéressant ou que les acteurs soient assez expressifs pour que l'on s'attache à eux (ils se dérident un peu plus sur la fin du film). La première partie du film est la plus pénible (Cf : le héros se promène dans la maison de l'héroine, pendant plusieurs minutes interminables, pour la conclusion suivante : cette femme est plutôt bordélique). La seconde partie est très très légèrement moins ennuyeuse avec l'arrivée des yakuzas (avec Takashi Miike en guest star). La musique est minimaliste mais ce n'est pas un problème car elle s'adapte très bien à l'ambiance du film. De plus, c'est le cas pour de nombreux bons films, notamment asiatiques. Le petit hic, c'est qu'elle ne peut renforcer des sentiments que les protagonistes ont du mal à faire passer ou trop peu. Le point positif est la superbe photo de Christopher Doyle, artisan notamment sur "In the Mood for Love". Je tiens à préciser qu'il ne s'agit pas de mon premier film asiatique (Takeshi Kitano, Wong Kar-waï, Edward Yang, Chen Kaige, Kiyoshi Kurosawa, Zhang Yimou...), et que par conséquent, cette critique n'est pas l'oeuvre d'un écervelé qui consomme du "Independance Day" ou autre "Jet set". Mais juste la critique d'un fan de films asiatiques déçu.