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artaud
26 abonnés
148 critiques
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3,5
Publiée le 9 août 2012
C'est un film sur - je crois - la peur et le courage, sur la frustration de n'avoir à ronger que des maigres explications, l'insoumission et l'obéissance. Les choses dites ainsi, ça sent le film chiant... Que nenni. Cela parle de la virilité aussi, dans ce pays en déficit démographique, et plus particulièrement les hommes depuis la contre-révolution capitaliste. Pourtant, il n'y a plus de guerre, me direz-vous. Oui mais... il y a la maladie et la prison. Dans la même veine que le Bannissement, il s'en suffirait de peu pour que Zviaguintsev effondre le développement du récit mais il se tient avec une photographie psychologique indicible. D'ailleurs, je m'interroge toujours si ce film ne tient pas qu'à un fil... mais quel fil.
Deux jeunes garçons élevés par leur mère en rase campagne vivent une vie morne et un peu sauvage. Leur père absent revient du jour au lendemain et impose ses règles. Voilà un film qui possède une force de suggestion plutôt imposante. Les deux gamins sont remarquables de colère rentrée et d'incompréhension débordante. Leurs regards en disent long et fait froid dans le dos. Un père incapable de partager autre chose que de l'autorité, comme un réflexe devenu encombrant dans son rapport aux enfants qu'il ne connait pas. Trop tard pour les regrets. La fin est superbe, en un court moment on comprend enfin ce que cette figure absente désirait vraiment. Le réalisateur mène sa barque avec une imposante dextérité, âpre et délicat à la fois. Très réussi.
Pour l'histoire, tout est à peu près dit dans le synopsis. Un très beau film à la réalisation somptueuse: cadrage, travelling, une photo qui en dit beaucoup avec une belle musique en symbiose. On sent déjà une grande maîtrise chez ce jeune réalisateur dont je vais rapidement me procurer ses 2 derniers films car même si je ne trouve pas "Le retour" absolument parfait, voilà un artiste franchement intéressant. Les acteurs sont superbes en particulier les 2 p'tits garnements qui sont impressionnant. Un conte obscure sur la fraternité et la paternité, ou l'absence de paternité, dans un scénario rudement bien écrit avec des scènes très intenses. Cela dit je ne perçois pas de grande réflexion philosophique comme dans un Tarkovski et ne vois là qu'un profond mystère un peu déroutant sans vraiment envoûter et bon sang mais qu'y avait il dans la boite déterrée sur l'île!?
Premières images : un cadrage remarquable, une photographie (trop) léchée, surtout avec tous ses filtres, des mouvements de caméra réglés avec la plus grande des minuties, une très haute résolution de l'image... On en vient à se croire devant un clip publicitaire pour voitures, de fort belle facture certes mais tout de même esthétiquement surfait et vain. Puis, à mesure que le temps passe depuis le retour de ce père parti 12 ans plus tôt, les 2 gamins commencent à nous toucher et ce père mystérieux à nous fasciner. Peu à peu nous faisons connaissance avec eux, avec leur caractère si différent, tout comme les 2 fils apprennent à connaître leur père au gré de leur voyage initiatique. Le petit Ivan, rageur et plutôt insupportable occupe rapidement l'écran. Mais c'est son grand frère Andreï (clin d'oeil à l'Andreï cinéaste?) qui m'a surtout marqué, plus encore quand j'ai appris sa mort tragique peu après le tournage, me rappelant d'ailleurs le cas d'«Uzak», long métrage étonnament proche justement (aussi bien au niveau des influences que du rendu plastique), et lui aussi endeuillé par la perte d'un des ses formidables interprètes juste après la réalisation du film. L'acteur d'Andreï m'a profondément ému, comme celui du père d'ailleurs, et leur talent donne une force certaine aux images de Zviaguintsev, quelque peu dépourvues (pour un temps en tout cas) de puissance suggestive. Mais pas pour autant stériles : le cinéaste parvient à instaurer un climat irréel, presque fantastique, et nous plonge ainsi au coeur de son oeuvre, au milieu de ses personnages. Quand soudain tout s'emballe. En quelques secondes le récit bascule du beau-sympathique-intéressant au sublime. Il suffit d'un geste pour que «Le Retour» prenne toute sa dimension et toute sa profondeur. La tragédie qui éclate au grand jour nous bouleverse, d'autant plus que le style épuré du «Retour» amplife la portée du choc. Et l'on ressort ébranlé du visionnage. Un long métrage inabouti mais plein de promesses, réellement inoubliable. Pour un 1er film, bravo! [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
J'adore. Un film profond, humain, touchant. Une véritable leçon de vie, de magnifiques paysages et des plans qui renvoient toujours une signification et une beauté déconcertante. Métaphores nombreuses, références bibliques, plans sous forme de tableaux. Histoire vraiment prenante. Un film qui fait réfléchir, vraiment très très riche mais plutôt difficile à analyser. Histoire bouleversante d'un père qui décide de revenir, sans dire un mot, et qui impose à ses fils un long séjour avec lui : cet homme mystérieux magnifiquement interprété. A souligner aussi la performance des deux acteurs et notamment du petit Ivan, d'un réalisme et d'un charisme impressionnant. Vu deux fois, peut-être trois si l'envie me reprend. Je le conseille vivement.
Très bon film. Je ne me souviens plus des tenants et des aboutissants car je l'ai vu il y a longtemps, mais c'est un film marquant, très réussi et très bien interprété.
Très bon film, scénario intéressant, mise en scène remarquable, sauf qu'on reste sur sa faim : d'où vient le père ? C'est quoi cette petite valise qui ne délivrera jamais son secret ? Une inversion dans les Lions d'or et d'argent cette année aurait été la bienvenue, mais peut on donner deux fois de suite un Lion d'or à la même personne ?...
Un film qui a reçu le Lion d'or de Venise, hein ? Pourtant c'est loin d'être un chef d'œuvre. C'est un film. Assez bon, certes, avec une photographie et une esthétique qui se remarque. Les acteurs sont bons, mais pas non plus extraordinaires, mais tout du mois restent-ils capables de faire vivre cette histoire de façon très convaincante en VO (Russe). L'histoire en elle même, e trouve, se déroule beaucoup trop lentement, cela empêche le développement de certaines idées : en effet, le thème principal est profondément étudié du début à la fin, mais de cette façon trop lente qui ennuie le spectateur (pas besoin de trop s'attarder sur ce point là, on a déjà compris). Cependant, la mise en scène est bonne, et l'ambiance est lourde, voire presque oppressante (les choix du compositeur de la bande son, sont excellents : l'absence de musique, puis la mise en jeu (très rare mais d'autant plus efficace) du thème principal, envoûtant et angoissant, est très réussie). Cependant, une fois que l'étude du thème principal est close, le film s'arrête, tout bêtement, et c'est la fin. Voilà un des gros défaut : il me semble que le réalisateur tient plus à développer son idée et à nous l'exposer qu'il ne soucie du destin de ses personnages : ils sont là, sortes de prétexte à son « exposé ».
Ce film initiatique à références bibliques nous amène à réfléchir sur la difficulté de la relation père-fils, le père se montrant ici comme un modèle, un idéal, un Dieu. Ce père déifié par deux plans grandioses citant la Cène et Mantegna est remarquablement interprété par Konstantin Lavronenko avec son sensible jeu d'acteur. Le réalisateur se pose là comme proche du cinéma de Tarkovsky sauf que ce dernier nous offre des plans à caractère iconographique, chez Zviaguintsez, c'est juste beau mais cela reste tout de même un élément majeur avec sa magnifique couleur épurée. Un premier film impressionnant et prometteur.
Un film très bien filmé, avec des acteurs magnifiques ! Malheureusement, on attend tout le film des réponses à l'absence du père, mais la non-fin nous laisse sur notre faim et gâche tout ! Domage !
Un très bon film, dur sur le plan émotionnel qui nous laisse sans voix quand il se termine. L'interprêtation est de qualité et les décors du nord de la Russie sont fabuleux. Un lion d'or amplement mérité pour le réalisateur dont c'est le premier film.
Une sorte de road movie a la Russe avec de magnifiques paysages de lacs deserts et sauvages , les 2 jeunes acteurs sont formidables surtout le cadet en totale rebellion face a un pere etrangé dont la mort brutale nous laisse comme les enfants sans veritables reponses sur son passé.Les couleurs froides et surtout la lenteur du recit qui aurait merité plus d'epaisseur deservent malheureusement cette interpretation "a vif " qui doit certainement beaucoup au lion d'or decerné , le debut de la rencontre entre un pere inconnu et ses 2 enfants etait prometteuse lorsqu'il leur apprend la vie et tente de rattraper le retard mais sa mort stop la fin d'un scenario qui aurait merité un autre denoument.
Le genre de film beau et lent, très bien mis en scène pour un premier film, une histoire triste et belle, simple et compliquée à la fois… c'est très bien photographié, certains plans sont magnifiques là où le ciel et la Terre se rejoignent. Je met 3 car le film prend un peu trop de temps avant de se laisser porter par la beauté des paysages…