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Ykarpathakis157
4 713 abonnés
18 103 critiques
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0,5
Publiée le 9 avril 2021
Je ne me souviens vraiment pas avoir vu un film aussi terrible que celui-ci car il ne se passe littéralement rien tout au long de cette histoire à l'exception d'un incident mineur vers la fin dont je ne pouvais vraiment pas me soucier. Nous voyons un père dur à cuire avec deux enfants qui se comportent mal et cela résume toute l'intrigue. Je ne sais pas trop quoi dire d'autre à part que si vous aimez regarder deux gosses et un père mauvais interagir alors cette cure d'insomnie ennuyeuse sera tout à fait dans vos cordes. Il n'y a aucun suspense certainement rien de palpitant et pas une seule chose positive que je puisse penser à dire à son sujet...
Première réalisation dAndreï Zviaguintsev, «Vozvrashcheniye» (Russie, 2003) possède la sobriété de son territoire, avec des plans aux cadres clos, emprisonnant lhistoire sur elle-même, déclarant par ce biais lissue impossible. Andreï et Ivan sont deux frères qui vivent seuls avec leur mère jusquà ce que leur père revienne suite à douze ans dabsence. La force majeure de lintrigue est que Zviaguintsev ne traite pas de lhistoire des personnages mais simplement du relationnel qui les lie. Lors du voyage éducatif dune semaine auquel sadonnent les deux enfants et leur père, Zviaguintsev nen revient pas aux actes de chacun, cest lexpression de la figure paternelle qui importe. Car «Vozvrashcheniye», derrière son aspect réaliste, est en fait limage métaphorique de la figure du père. Si les actions et leurs découlements sont ainsi ce nest pas par soucis de fiction mais par volonté de figuration, dillustrer les étapes de la figure paternelle dans la vie dun homme. Et le choix de la réalisation sen veut dautant plus juste puisque cadré, elle nous présente les tableaux de ce relationnel. Cependant si les cadres sont très composés, le mouvement nen pas moins présent au sein puisque les images, plus que la caméra, semble se mouvoir, évoquant le dynamisme de lévolution. Le père, interprété calmement par Konstantin Lavronenko, est encerclé dun mystère insoluble, comme lest nimporte quelle figure paternelle. Léducation du père est une force qui se voit opposé aux doutes des enfants. La conclusion de «Vozvrashcheniye» ne laisse rien en suspend, il clôt la métaphore de ces jeunes enfants (merveilleusement interprétés) qui sont in fine devenu des hommes, la caméra laisse enfin échapper les enfants/adultes et capte toute lampleur du paysage qui les précède, annonçant le générique sous forme de photos qui retrace le film et son tournage. Le cinéma de Zviaguintsev semble mêler lart et sa composition.
Très bon film, scénario intéressant, mise en scène remarquable, sauf qu'on reste sur sa faim : d'où vient le père ? C'est quoi cette petite valise qui ne délivrera jamais son secret ? Une inversion dans les Lions d'or et d'argent cette année aurait été la bienvenue, mais peut on donner deux fois de suite un Lion d'or à la même personne ?...
un très bon film ! Le réalisateur nous donne une grande leçon de cinéma pour un premier film, quelques longueurs dans les plans peuvent être dérangeantes mais ce film reste un très bon moment de cinéma...
J'adore. Un film profond, humain, touchant. Une véritable leçon de vie, de magnifiques paysages et des plans qui renvoient toujours une signification et une beauté déconcertante. Métaphores nombreuses, références bibliques, plans sous forme de tableaux. Histoire vraiment prenante. Un film qui fait réfléchir, vraiment très très riche mais plutôt difficile à analyser. Histoire bouleversante d'un père qui décide de revenir, sans dire un mot, et qui impose à ses fils un long séjour avec lui : cet homme mystérieux magnifiquement interprété. A souligner aussi la performance des deux acteurs et notamment du petit Ivan, d'un réalisme et d'un charisme impressionnant. Vu deux fois, peut-être trois si l'envie me reprend. Je le conseille vivement.
Ce film initiatique à références bibliques nous amène à réfléchir sur la difficulté de la relation père-fils, le père se montrant ici comme un modèle, un idéal, un Dieu. Ce père déifié par deux plans grandioses citant la Cène et Mantegna est remarquablement interprété par Konstantin Lavronenko avec son sensible jeu d'acteur. Le réalisateur se pose là comme proche du cinéma de Tarkovsky sauf que ce dernier nous offre des plans à caractère iconographique, chez Zviaguintsez, c'est juste beau mais cela reste tout de même un élément majeur avec sa magnifique couleur épurée. Un premier film impressionnant et prometteur.
Après une séquence d'introduction magistrale, véritable leçon de cinéma, le film engage sa fiction, un "road-movie" simple à la beauté étrange qui reste toutefois un cran au-dessous de son ouverture, le réalisateur usant des décadrages un peu trop facilement, forçant ainsi la symbolique d'un film qui n'en a guère besoin, empêchant parfois l'émotion de naître. Car on ne peut qu'être touché par ses personnages, si bien écrits et surtout si bien interprétés, et séduit par la lumière cendrée du film qui s'allie à merveille à une bande-son envoûtante.
Un film très bien filmé, avec des acteurs magnifiques ! Malheureusement, on attend tout le film des réponses à l'absence du père, mais la non-fin nous laisse sur notre faim et gâche tout ! Domage !
Quel beau film! Pour moi, tout y est parfait: la réalisation, le jeu des acteurs, la photo, la musique qui vient souligner avec beaucoup de finesse les sentiments des personnages. Le manque d'explication quant à l'histoire et les motivations de ce père ne m'a pas dérangé car, pour moi, ce n'est pas le but du film (dans un thriller, cela m'aurait beaucoup plus géné mais, "le retour" n'est pas un film à suspens). Par contre, la description des sentiments, des déchirures que l'on devine chez chacun des 3 protagonistes, leurs espoirs et leurs colères est sublime. Bref, j'ai été happé et totalement hypnothisé: pour moi, c'est du grand art.
Film avec des actions tellement lente que c'est terriblement ennuyeux meme si chaque plan de scene fait réference à quelque chose d'important, l'histoire n'arrive pas à etre intéressant.Pour ma part, le sort de tous les personnages ne m'a pas touché car je ne suis jamais rentrer dans le film. Je n'ai vraiment pas pu
Une grande séance d'introspection à la recherche du père idéal. La réalisation est sobre. On ressort du film avec un calme intérieur, entre un rêve et un cauchemar, où l'on a l'impression d'avoir tout appris de soi et de son père, mais trop vite.
Возвращение est le summum de l'esthétique photographique. Les paysages sont superbes, la lumières, les cieux, la forêt ... (il me semble que ce film a été tourné au lac Ladoga). Et que dire des photos qui clôturent le film, sublimes, tellement travaillées, et extrêmement significatives (surtout la dernière). Si vous ne connaissez pas ce film, ne vous faîtes pas impressionner par le côté film-russe-qui-parle-d'une-relation père-fils-et-qui-a-l'air-chiant-à-mourir ... regardez-le, c'est du très grand cinéma.
Un très bon film, dur sur le plan émotionnel qui nous laisse sans voix quand il se termine. L'interprêtation est de qualité et les décors du nord de la Russie sont fabuleux. Un lion d'or amplement mérité pour le réalisateur dont c'est le premier film.