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titicaca120
390 abonnés
2 179 critiques
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4,0
Publiée le 30 novembre 2017
j'ai commencé par voir faute d'amour et j'en suis tombé sous le charme et j'ai décidé de faire mon voyage initiatique à l'envers et voir tous les films de Andrey Zvyagintsev. le retour nous fait découvrir un père qui revient prendre ses enfants qu'il n'avait pas vu depuis 12 ans pour les emmener dans une ile au fin fond d'un trou perdu. on voit quand même la pauvreté de ce pays les paysages les routes les lieux visités sont tous d'une grande pauvreté et d'une grande tristesse. l'éducation qu'il va ensuite tenté de transmettre à ses enfants ne sera pas sans conséquence.
Deux jeunes garçons élevés par leur mère en rase campagne vivent une vie morne et un peu sauvage. Leur père absent revient du jour au lendemain et impose ses règles. Voilà un film qui possède une force de suggestion plutôt imposante. Les deux gamins sont remarquables de colère rentrée et d'incompréhension débordante. Leurs regards en disent long et fait froid dans le dos. Un père incapable de partager autre chose que de l'autorité, comme un réflexe devenu encombrant dans son rapport aux enfants qu'il ne connait pas. Trop tard pour les regrets. La fin est superbe, en un court moment on comprend enfin ce que cette figure absente désirait vraiment. Le réalisateur mène sa barque avec une imposante dextérité, âpre et délicat à la fois. Très réussi.
Superbe mise en scene, images léchées d'une nature sauvage. Les 2 gosses jouent à la perfection dans ce drame familial d'un père inconnu et sévère qui fait son retour dans sa famille. Idolâtré au départ, il finit par être détesté de ses fils lors d'une étrange excursion sur une île déserte. Il y a aussi dans ce film un rapport troublant et très symbolique aux éléments qui renforce d'avantages les émotions humaines. Beau film.
Le genre de film beau et lent, très bien mis en scène pour un premier film, une histoire triste et belle, simple et compliquée à la fois… c'est très bien photographié, certains plans sont magnifiques là où le ciel et la Terre se rejoignent. Je met 3 car le film prend un peu trop de temps avant de se laisser porter par la beauté des paysages…
Une très belle fable sur la sortie de l’enfance, observée à travers le prisme d’une relation père/fils conflictuelle. Le film prend parfois des allures de thriller, mais la tension et l’onirisme sont mis au service d’un réalisme à la fois très subtil et très puissant. La réalisation est magnifique et le jeune acteur crève l’écran. Du vrai cinéma, beau et intemporel.
Très bon film. Je ne me souviens plus des tenants et des aboutissants car je l'ai vu il y a longtemps, mais c'est un film marquant, très réussi et très bien interprété.
Un premier film impressionnant (très beaux plans de la nature) en forme de conte biblique où un père revient après une absence de 12 ans pour éduquer à la dure ses enfants. Il les emmène dans un voyage initiatique. Andreï Zviaguintsev filme la Russie comme un pays où la violence et l'autorité sont les seuls codes de comportement acceptés. Aussi âpre qu'énigmatique. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
De plus en plus intéressé par ce cinéma russe brut et d'une grande profondeur de champ, j'ai bien fait de me lancer dans la filmographie d'Andrei Zviaguintsev avant d'aller voir Leviathan en salles. Cela m'aura permis, dès le premier essai, d'apprécier le talent du bonhomme et de renforcer mon intérêt pour son cinéma. Annoncé comme un possible héritier de Tarkovski, Zviaguintsev ne peut en effet échapper à la comparaison (peut-être recherchée), de par sa poésie des éléments (quand même ici bien plus vaine que chez l'auteur du Sacrifice et sa symbolique ultra-riche), sa recherche métaphysique et l'exigence de son cinéma, qui ne ménage pas le spectateur et gagne ainsi beaucoup en fermeté. Doté d'une dimension mythologique aux implications marquantes, Le Retour réduit son récit au plus simple appareil pour mieux mettre en lumière la force de ses relations, dans un drame œdipien d'une rare âpreté. La mise en scène, remarquablement étudiée, peut parfois agacer par sa contemplation un peu vaine, mais celle-ci parait malgré tout servir à poser le récit et le laisser respirer. Comme le ressac des vagues, comme l'histoire racontée, celle d'un retour sur un passé sibyllin, le film est fait d'un incessant mouvement de va-et-vient qui charrie une puissance incoercible, écrasante. Certains plans sourds sont d'ailleurs assez étourdissants. Voilà qui accable les personnages sous un poids, sans pour autant oublier qu'ils sont la clé de voûte qui fait tenir l'ensemble. Un maillon essentiel et très solide, grâce au talent du casting, surtout celui des deux gamins, réellement étonnants. Savoir qu'un an plus tard l'un d'entre eux est mort noyé près des lieux du tournage a d'ailleurs quelque chose d'encore plus bouleversant. Bref, si Zviaguintsev s'est par la suite débarrassé de son amour un peu encombrant du beau décoratif, il y a tout à parier que Le Bannissement, Elena et Leviathan seront de bonnes grosses claques. Le Retour, quant à lui, est déjà aussi marquant que redoutable.
Une sorte de road movie a la Russe avec de magnifiques paysages de lacs deserts et sauvages , les 2 jeunes acteurs sont formidables surtout le cadet en totale rebellion face a un pere etrangé dont la mort brutale nous laisse comme les enfants sans veritables reponses sur son passé.Les couleurs froides et surtout la lenteur du recit qui aurait merité plus d'epaisseur deservent malheureusement cette interpretation "a vif " qui doit certainement beaucoup au lion d'or decerné , le debut de la rencontre entre un pere inconnu et ses 2 enfants etait prometteuse lorsqu'il leur apprend la vie et tente de rattraper le retard mais sa mort stop la fin d'un scenario qui aurait merité un autre denoument.
Curieux et bouleversant, Le Retour est un drame en deux actes parfaitement déstabilisant. Les questions sont nombreuses à propos de ce père énigmatique, étrange pour ses propres enfants comme pour des étrangers - en l'occurrence, le spectateur. Et jusqu'au bout, Andrey Zvyagintsev ne lâche rien. Qui est-il ? Leur père, il n'y a pas à en savoir plus. Bien. Mais, pourquoi, diable est-il revenu ? Et pourquoi était il seulement parti si longtemps ? C'est là un mystère, et toutes les hypothèses seront probablement aussi justes les unes que les autres. Sévère, peu causant et maître de lui même en toutes circonstances, ses buts restent abscons jusqu'à la fin de ce voyage auquel il a confié ses enfants, là aussi pour d'obscurs motifs. Car pourquoi aller de la sorte ? Et vers ou ? Qui sait. Comme un huis clos dans le vaste monde, puisque centré sur ses trois protagonistes, Le Retour va, sans jamais donner d'indice sur sa destination. Les questions de fond, celles que ne parviennent pas précisément à formuler les frères, gagnent en intensité tout du long. Cet homme qu'ils ne connaissent pas, éprouve t-il pour eux un peu d'amour ? Dans le secret de son cœur, sans doute. Telle est la tragédie de ce retour : Pour nulle part, pour une finalité jamais comprise, chacun voyage accompagné dans une solitude profonde.
Un beau film ample, triste, puis carrément tragique, avec des acteurs merveilleux, un père qui fait figure de bête mythologique, des enfants éblouissants de justesse.
Un film au propos lourd et dramatique, qui a malheureusement choisit un rythme très très lent pour nous faire partager les émotions des protagonistes... Trop lent. Pour résumer, il s'agit de 2 enfants russes vivants heureux avec leur mère jusqu'au retour du père, homme froid et brutal, qui les emmène avec lui pour quelques jours, où il ne fera pas grand chose si ce n'est gagner de l'argent illégalement grâce à une combine. Si l'on ressent bien les sentiments des enfants, ceux du père (en a t-il ?) sont inexistants, comme le personnage de la mère, qui disparait au bout de 15 minutes. Bref, pour tenir 40 minutes s'était parfait, pour le double, l'histoire manque de substance, même si le propos demeure intéressant et le ton juste.
On attendait beaucoup de ce premier film arrivant en France avec une excellente réputation. Peut-être est-ce l'attente qui pousse à la déception ? En tout cas, le film démarre avec deux scènes absolument superbes qui placent le spectateur en position d'attente. L'attente, c'est d'ailleurs ce que le film nous propose pendant près d'une heure trente puisqu'une fois que la situation de départ est posée, le cinéaste nous embarque avec ses personnages dans un road-movie qui s'éternise et qui débouche bien sûr sur un drame. C'est long et c'est beau... mais c'est long ! La figure paternelle nous évoque les pères terribles de Bergman, mais ici peu de psychologie. La beauté des paysages et la métaphore de l'eau nous évoquent Tarkovski, mais ici point de spiritualité ni de métaphysique. En fait, à force de vouloir filmer "en creux" (c'est à dire de manière minimaliste) le cinéaste finit par dire... Pas grand-chose. En tout cas, rien de nouveau ou de révolutionnaire. Reste un film agréable à regarder grâce à de superbes images. On espère simplement que le prochain film du cinéaste ne sera pas un faux film intellectuel.
Tragédie oedipienne scotchante de bout en bout, "Le Retour" nous étonne à chaque plan. On n'oubliera pas de sitôt ces visages fichtrement expressifs, ces décors quasi-abstraits, ce père dont on ne saura jamais rien. Et qu'importe si la photo est trop léchée et si la musique fait un peu ECM du pauvre, il y a un véritable regard de cinéaste, un dépouillement qui laisse place à l'imaginaire. C'est très beau. Les papys russes talentueux Sokourov et Guerman ont trouvé un fiston, et c'est une bonne nouvelle.