Le réalisateur des Ponts de Toko-Ri, Mark Robson, a commencé sa carrière comme monteur à la RKO où son talent a été immédiatement remarqué. Il a ainsi travaillé ni plus ni moins que sur Citizen Kane en 1941. L'année suivante, le futur metteur en scène collabore une nouvelle fois avec Orson Welles sur La Splendeur des Amberson. La même année, on notera aussi qu'il a monté La Féline du réalisateur américain Jacques Tourneur.
Lorsqu'elle décide d'incarner, en 1955, l'épouse de William Holden dans Les Ponts de Toko-Ri, Grace Kelly vient juste de recevoir un Oscar de meilleure actrice dans un premier rôle pour The Country Girl. Cette même année s'avère très fructueuse pour la jeune femme d'à peine vingt-six ans puisque non seulement elle tourne sur la Côte d'Azur, pour la dernière fois avec Hitchcock dans La Main au collet mais aussi elle rencontre son futur mari, le Prince Rainier de Monaco.
L'US Navy, elle-même, tout juste sortie de la guerre de Corée qui s'est achevée moins de deux ans auparavant, a participé à l'élaboration du film Les Ponts de Toko-Ri dont l'intrigue repose sur les évènements de ce conflit. L'implication de l'US Army a été à ce point totale qu'lle même allée jusqu'à fournir à Mark Robson tout le matériel militaire dont il avait besoin en particulier dix-neuf navires de guerre!
Les Ponts de Toko-Ri est tiré d'une nouvelle homonyme de James Michener, parue dans le recueil au nom évocateur de Tales from the South Pacific (littéralement "Histoires du Pacifique Sud") pour lequel il reçut le Prix Pulitzer.
Lors de la cérémonie des Oscars de 1956, l'équipe des Ponts de Toko-Ri ne repartit pas les mains vides. En effet, même si la nomination pour le meilleur montage se solda par une défaite, Les Ponts de Toko-Ri reçut l'Oscar des meilleurs effets spéciaux pour une performance technique exceptionnelle. C'est ainsi le premier film de guerre depuis Thirty Seconds over Tokyo en 1945 à recevoir une telle récompense.
Teru Shimada rendu célèbre pour son rôle de Monsieur Osato, le méchant magnat des affaires dans une des aventures de James Bond, On ne vit que deux fois, interprète ici un père de famille japonais, l'un des seuls rôles d'asiatique dans Les Ponts de Toko-Ri.