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Max Rss
197 abonnés
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4,0
Publiée le 12 décembre 2013
L’univers de Raymond Chandler (célèbre auteur de romans noirs) visité par le cinéaste Robert Altman (auquel on doit quelques films bien connus). Voila un programme qui est tout à fait tentant. La première chose la plus flagrante qui apparaît lors du visionnage de ce « Privé », c’est qu’Altman ne se concentre quasiment pas sur l’histoire. celui-ci préfère travailler l’ambiance et s’attarde également sur la psychologie de son personnage. Philip Marlowe apparait comme un homme désinvolte, à l’humour pince sans rire agrémenté de quelques vannes croustillantes et bien empreintes de cynisme. Le plus intéressant dans le personnage de Marlowe, c’est qu’il est en décalage complet avec son époque. Il se conduit contrairement aux normes fixées par la morale de l’époque. Dans son rôle, Elliott Gould est simplement excellent et on éprouve une réelle sympathie pour ce personnage à la fois relax et irrévérent. Il est d’ailleurs bien dommage que cet acteur ne soit pas plus connu chez nous. Tout cela démarre sur les chapeaux de roues (la première demie heur), puis l’ensemble somnole un peu pendant à près une heure avant de déboucher sur un final super convaincant dans lequel le personnage principal semble accepter ce qu’il est. Il n’est pas toujours évident de se lancer dans la réalisation d’un exercice de style. Altman se démerde bien. Très bien même.
Altman nous livre un polar assez drôle et décalé ou il n'hesite pas à bousculer les codes.Elliot Gould est parfait dans ce ton décalé ou il réinvente le personnage de Philip Marlowe. Une oeuvre assez méconnue mais qui vaut le detour.
Film plaisant tant pour son interprétation et que pour sa mise en scène teinté d'un peu d'humour. L'atmosphère du film est prenante, on se trouve vite dans l 'ambiance, malgré l'intrigue intéressante, il se passe pas grand chose mais on s'ennuie pas. Il y a peut-être un petit mou dans l'histoire vers le milieu du film mais sans plus. Elliot Gould joue son rôle avec sinisme et ne tombe jamais dans la caricature même la cigarette au bec. Éliminé le noir et blanc de la periode Bogarts, pourtant l'ambiance des polars des années 40 n'est pas loin et forme un bon mix avec celui des seventies.
Mon Dieu, que j'adore ce film ! Robert Altman revisite le film noir en lui insufflant une bonne dose de "coolitude" .Elliott Gould fait des étincelles dans la peau d'un détective à la tchatche invétérée et à l'humour mordant. "That's okay with me" !
Retour de Philip Marlowe, trente ans après le sublime Grand Sommeil de Howard Hawks. Eliot Gould, impeccable dans le rôle réussit à simposer en digne successeur dHumphrey Bogart. Le privé est un polar noir et sec, au style 70s flamboyant, le tout teinté de lironie mordante de Robert Altman. Une ballade nostalgique, lente, sombre, flamboyante. Grand film.
Le privé est un film inclassable. La mise en scène est soignée, les décors étudiés et le scénario en acier inoxydable. Le rythme du film est contrôlé et maîtrisé. Les acteurs sont bien dirigés, soucieux de répondre à l'intention du metteur en scène. Sterling Hayden est le seul à manquer de mesure. Les premières minutes du film sont à resserrer, toutes les scènes sont indispensables, il n'y a rien à soustraire, juste que la caméra soit un peu moins paresseuse. Gould-Marlowe nous donne le sentiment qu'il a autant de pouvoir qu'un homme d'État, que rien ne peut lui arriver, il n'est dupe de rien et profondément humain. Raymond Chandler, le créateur de Philip Marlowe (Elliott Gould est parfait dans le rôle) nous attire vers ce personnage que nous avons mieux envie de connaître. Tout ce que je peux ajouter est que la fin de ce film est digne d'un excellent polar, subtil, tout en finesse, sans démonstration grandiloquente. Une scène version française... En entrant chez Marlowe-Gould, le petit caïd du film lui dit : - C'est ta crèche... Pas de réaction de la part de Marlowe. - Tu payes combien pour cette piaule minable... Marlowe-Gould lui répondra qu'un petit chez soi vaut mieux qu'un grand chez les autres. À présent, la même scène version originale... - Tu habites ici ? lui demande le caïd psychopathe. Pas de réponse de la part de Gould-Marlowe. - Tu payes pour vivre là-dedans, poursuit-il. Il faut dire que l'appartement de Gould-Marlowe n'est guère mieux qu'un garde-meuble. - Tout foyer a son âme, proclame enfin Marlowe. - Ton âme est dans une poubelle, alors. Voilà, la note du film est donnée, à vous de choisir votre version.