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    Benjamin A
    Benjamin A

    718 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 septembre 2014
    Après Humphrey Bogart et avant Robert Mitchum, c'est au tour de Elliott Gould d'enfiler le costume du détective privé Philip Marlowe, personnage imaginé par l'écrivain Raymond Chandler à la fin des années 1930. Sous la caméra de Robert Altman, le détective enmène en urgence un de ses amis, Terry Lennox au Mexique mais dès son retour, il apprend la mort de l'épouse de Terry et se voit accuser de complicité de meurtre...

    Robert Altman actualise à sa façon le film noir et ce dès l'excellente première scène où il n'y a pas d'intrigue mais juste le détective dans sa vie de tous les jours entre son chat, ses voisines hippies et son réveil nocturne. Et dès cette introduction, il nous met de suite dans l'ambiance avec ce héro qui s'avère très loin de l'image laissé par Bogart. Personnage qui n'a pas le charisme de ce dernier mais qui s'avère désinvolte, cool voire même nonchalant toujours avec sa clope au bec et surtout que l'on prend un grand plaisir à suivre.

    Si l'intrigue est importante et bien ficelé, Altman attache au moins autant d'importance à Marlowe ainsi qu'à la galerie de personnages que l'on trouve autour. On y croise son pote qui veut se barrer à trois heures du matin au Mexique, un docteur très ambigu, un chat qui fugue ou encore un romancier alcoolique à la Ernest Heminghway. Galerie de personnages alternant plusieurs humeurs et donnant différents tons aux films entre thriller, drôle ou drame, ce que Altman maîtrise à merveille pour notre plus grand bonheur.

    Altman joue avec les codes du film noir où l'on retrouve plusieurs éléments, de l'enquête alambiqué à des personnages où les frontières entre le bien et le mal sont souvent très flous. Mais aussi avec Marlowe, il donne une dimension humaine à son récit où on se sent proche de ce personnage qui fait son enquête d'un air désabusé et désinvolte. Ce dernier est d'ailleurs très bien incarné par Elliot Gould qui s'avère surprenant et attachant. Dans l'ensemble le casting est très bon, à noter aussi une des premières apparitions de Sschwarzenegger au cinéma dans le rôle d'un homme de main.

    Altman sublime Los Angeles à travers un visuel très 1970's qui lui donne un charme désuet. Derrière la caméra, il est là aussi brillant, trouvant toujours de superbes plans et mettant parfaitement en valeur ses personnages. Il maintient la tension tout le long et retranscrit aussi très bien les années 1970 comme en témoigne la première scène avec l'intérieur de Marlowe ou ses voisines. A noter la B.O. de John WIlliams, très loin de ce qu'il a pu faire par la suite et qui joue avec des variations de la superbe chanson "The Loog Goodbye"
    Brillamment mis en scène et réalisé, Altman adapte à sa sauce le film noir et le personnage de Marlowe et nous livre l'un de ses meilleurs films, haletant et passionnant. Elliot Gould, parfait opposé de Humphrey Bogart, donne sa désinvolture et sa coolitude au célèbre détective.
    Julien D
    Julien D

    1 217 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 septembre 2014
    La façon dont l’une des figures majeures du film noir, le personnage de Philip Marlowe créé par l’écrivain Raymond Chandler et précédemment immortalisé par notamment Humphrey Bogart dans Le grand sommeil, est remise au gout du jour par Robert Altman est un prétexte idéal pour le réalisateur de redonner un coup de jeune à un genre en perte de vitesse. En donnant davantage de place à la désinvolture que dégage ce détective blasé, en décalage avec son temps car sûrement coincé à l’époque de l’âge d’or du film noir, et à son quotidien dans un Los Angeles dans l’esprit des années 70 (caractérisé par ses voisines hippies et son gardien fan des stars de l’époque) qu’à l’intrigue elle-même, Le privé est une œuvre à part qui réussit à jouer des stéréotypes du genre tout en leur apportant une touche d’autodérision et une mise en scène moderne. Car même si beaucoup de personnages, comme la femme fatale incarnée par Nina Van Pallandt et son mari, l’auteur alcoolique interprété par Sterling Hayden, sont des clichés mais ils sont utilisés dans des scènes, telles que celle de la noyade, d’une intensité qui les rendent uniques.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 105 abonnés 3 972 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 juin 2014
    Franchement pour tout vous dire ça fait longtemps que je voulais voir ce film, j'avais adoré MASH et the player et ça faisait longtemps que je n'avais pas vu d'Altman (l'un des rares réalisateurs américains "contemporains" que je considère).

    Je tremblais durant tout le début du film, toute la séquence avec le chat, le type qui croise ses voisines hippies à poil, la bouffe pour chat, c'était juste génial. C'était juste du train-train quotidien, la routine, pas d'intrigue, juste un chat difficile, quelques vannes et ça suffit pour se mettre dans l'ambiance, comprendre qui est le personnage, son attitude, sa façon d'être, et ça sans réellement de dialogue juste en le suivant dans un acte routinier et banal. Et j'ai adoré.

    Après il fallait forcément qu'il y ait une intrigue, ce meurtre, ce suicide… Et comment souvent dans ce genre de films ce n'est pas ce qui est réellement intéressant ou important, ce qui est génial ici c'est les personnages, le cynisme et le ton désinvolte du héros… le docteur ultra louche, le mafieux juif qui est complètement malade, le romancier alcoolique… et le chat difficile.

    J'aime vraiment le ton désabusé du film, ce charme désinvolte qu'il peut avoir. Et il en résulte une atmosphère où finalement on a jamais vraiment peur pour le héros, où même les scènes "chocs" ne choquent plus réellement, on est comme le héros, blasé de tout ce merdier et on a quand même cette petite envie d'avoir le fin mot de l'histoire, savoir à quel point c'est absurde.

    C'était vraiment très bon, même si je dois avouer trouver qu'il y a une baisse par rapport au tout début du film avant que l'intrigue ne commence. Limite j'aurai adoré suivre ce type faire ses courses au supermarché pendant 2h. C'est le genre de film où il n'y a pas besoin d'histoire, les personnages et le ton suffisent.

    En tous cas c'était juste excellent avec en plus ce petit côté marche funèbre cynique… Délicieux.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 208 abonnés 4 193 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2014
    Altman nous donne sa vision du privé version Marlowe des années 70, campé par un Elliot Gould qui emprunte les habits de Bogart, apportant toute la dérision qui faisait défaut à Boggie. Il faut dire que la vague hippie est passée par là et qu’en confiant le rôle à Gould fortement marqué par sa prestation de médecin « jean foutre » dans Mash , Altman ne pouvait prendre une autre direction. L’intrigue est plutôt bien ficelée et constamment filmée de nuit en opposition avec celle où évoluaient Tony Rome (Frank Sinatra) ou Lew Harper (Paul Newman) qui se déroulaient sous le soleil éclatant de Floride ou de Californie. Marlowe est un solitaire et sa vie ne semble pas des plus joyeuses. En particulier ses rapports avec les femmes sont peu développés alors qu’on pouvait s’attendre à un héros volage comme le veut l’archétype de la profession. On peut noter des apparitions furtives de David Carradine et Arnold Shwarznegger
    Shephard69
    Shephard69

    342 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 février 2014
    Même si on retrouve l'esprit des romans de Raymond Chandler, un film qui a pris dans l'ensemble un sérieux coup de vieux, truffé de longueurs. Bonne intrigue malgré le côté déjà vu. Loin de marquer les mémoires de façon durable.
    Max Rss
    Max Rss

    204 abonnés 1 844 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 décembre 2013
    L’univers de Raymond Chandler (célèbre auteur de romans noirs) visité par le cinéaste Robert Altman (auquel on doit quelques films bien connus). Voila un programme qui est tout à fait tentant. La première chose la plus flagrante qui apparaît lors du visionnage de ce « Privé », c’est qu’Altman ne se concentre quasiment pas sur l’histoire. celui-ci préfère travailler l’ambiance et s’attarde également sur la psychologie de son personnage. Philip Marlowe apparait comme un homme désinvolte, à l’humour pince sans rire agrémenté de quelques vannes croustillantes et bien empreintes de cynisme. Le plus intéressant dans le personnage de Marlowe, c’est qu’il est en décalage complet avec son époque. Il se conduit contrairement aux normes fixées par la morale de l’époque. Dans son rôle, Elliott Gould est simplement excellent et on éprouve une réelle sympathie pour ce personnage à la fois relax et irrévérent. Il est d’ailleurs bien dommage que cet acteur ne soit pas plus connu chez nous. Tout cela démarre sur les chapeaux de roues (la première demie heur), puis l’ensemble somnole un peu pendant à près une heure avant de déboucher sur un final super convaincant dans lequel le personnage principal semble accepter ce qu’il est. Il n’est pas toujours évident de se lancer dans la réalisation d’un exercice de style. Altman se démerde bien. Très bien même.
    chewi02
    chewi02

    9 abonnés 174 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 octobre 2013
    Un film qui a bien vieillit,ce film est assez fade,pas beaucoups de rebondissements,à voir une fois surtout pour arnold Schwarzenegger (dans un tout petit role).
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    139 abonnés 836 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 août 2013
    Quintessence du film noir revival des années 70. A ranger aux côtés de Night Moves (la Fugue) d'Arthur Penn. Elliot Gould est à l'image de son chat, tout en souplesse et lenteur délectables, traînant derrière lui l'odeur âcre de son indissociable mégot, montrant patte de velours en toutes circonstances et sachant toujours fort heureusement comment retomber dessus. L'intrigue est belle en ce qu'elle se développe aussi bien géographiquement que sur le plan de l'épaisseur du mystère et des sentiments suscités, des valeurs aussi (l'amitié, un traître mot) surgies du passé mouvementé de notre héros qui au final tient plus du gros gentil matou que d'un impitoyable félin à l'affut. C'est pour ça qu'on l'adore, comme on restera bluffé par la formidable prestation de Sterling Hayden.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 février 2013
    Mon Dieu, que j'adore ce film ! Robert Altman revisite le film noir en lui insufflant une bonne dose de "coolitude" .Elliott Gould fait des étincelles dans la peau d'un détective à la tchatche invétérée et à l'humour mordant. "That's okay with me" !
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 24 décembre 2012
    Un film un peu crispant car Altman arrive à créer une ambiance sympa mais l'intrigue donne l'impression de pas avancer, de même Eliott Gould a un style intéressant mais il lui manque un petit truc pour rendre le personnage vraiment attachant.
    CeeSnipes
    CeeSnipes

    289 abonnés 1 708 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 décembre 2012
    S’il y a bien un cinéaste américain qui avait son propre style inimitable, c’est Robert Altman. Testant plusieurs genres dans sa carrière, il passa inévitablement par le film noir, avec Le Privé.

    Film expérimental plus que véritable film noir, Le Privé tend vers le pastiche tant il use des codes plus que redondants des films noirs, sans jamais, pourtant, en abuser et fatiguer un spectateur qui ne peut qu’admirer la caméra jamais fixe du génial Altman. Si ce dernier filme bien, il ne peut totalement faire oublier un scénario aux abonnés absents, qui n’a pour lui que quelques piques bien senties, deux ou trois moments originaux (tous ceux avec Mark Rydell, excellent) et une conclusion bien sympathique. En effet, le film effleure les deux histoires sans jamais rentrer en détail et seuls les acteurs arrivent au niveau de la mise en scène. Elliott Gould y est absolument parfait en archétype du privé râleur, dragueur et malchanceux, Sterling Hayden, le doucereux Henry Gibson et bien sûr Mark Rydell, plus drôle que terrifiant. Deux curiosités sont à signaler : la première est Arnold Schwarzenegger qui y fait une apparition avec une coiffure à la Bernard Thibaut et une moustache (il y finit d’ailleurs torse nu) vers la fin du film. La deuxième curiosité est la musique du film, par John Williams, qui est le seul morceau qu’on entendra dans le film, malgré l’omniprésence de ladite musique. En effet, chantée par différents groupes, orchestrée de façon différente et même fredonnée par les personnages, The Long Goodbye est le seul morceau qu’on entend dans ce film, une idée originale, mais qui porte ses fruits, créant une atmosphère assez étrange et immersive.

    Ah si seulement The Long Goodbye avait eu un scénario compétent, le film aurait été un classique. En l’état, ce n’est qu’un objet original, étonnant, virtuose par moment, mais un peu vain.
    this is my movies
    this is my movies

    718 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juin 2016
    4ème adaptation de R. Chandler et 4ème acteur différent à se plonger dans l'imper de Philip Marlowe, E. Gould y apporte une bonne dose de dérision tout en restant imprévisible, froid et facilement manipulable par les femmes. L'enquête est comme toujours très tortueuse et réserve son lot de sordides et de mecs louches. Derrière la caméra, R. Altman est en grande forme avec un mouvement incessant du cadre ce qui insuffle un dynamisme extraordinaire. Bon, parfois, les marmonnements de Gould sont un peu agaçant mais l'intrigue avance bien, devenant parfois insoluble ou s'égarant dans une histoire secondaire où éclate à nouveau l'immense talent de S. Hayden. Film noir qui ne reprend quasiment aucun des codes visuels des genres mais qui en garde le fond, y apportant une dimension plus urbaine et réaliste. C'est sombre, poisseux, sordide et sans pitié. D'autres critiques sur
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    72 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juillet 2012
    Un film d'une grande drôlerie, qui ne se prend pas au sérieux, mais offre une galerie de personnages exceptionnelle. Elliott Gould est toppissime en privé je m'en foutiste, et la palme va aux voisines les plus géniales de l'histoire du cinéma. Reste une mise en scène habile et toujours emprunte d'une folie propre au réalisateur : les arrières-plans sont juste à tomber. Le scénario alambiqué n'est pas le plus fin de l'histoire mais tout ça fait un film en forme de grande bouffée d'air frais.
    Plume231
    Plume231

    3 944 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juillet 2012
    Comme toujours quand il s'agit de porter à l'écran Raymond Chandler et son personnage mythique Philip Marlowe, c'est l'atmosphère qui compte et pas l'intrigue ; de toute façon essayer de piger entièrement quelque chose à cette dernière est une perte de temps. Tout ceci, Robert Altman l'a très bien saisi à travers cette transposition dans les années 70. A ce niveau-là, la première heure est une belle réussite et peut même être considéré comme ce qu'Altman est capable de donner de meilleur. Après ça diminue un peu d'intensité malgré quelques éclats jusqu'à un final superbe avec une réplique finale superbe où Philip Marlowe assume pleinement son statut de loser mais pas du tout celui de loser qui a perdu son chat. D'ailleurs dans le rôle du détective, souvent critiqué, je trouve pourtant Elliott Gould très convaincant. Il arrive à donner une fausse nonchalance et une véritable humanité à Marlowe qu'un Bogart, trop cynique pour cela, dans le même rôle ne lui a pas donné. Le tableau de Los Angeles, grâce à quelques détails apparemment anodins mais qui sont loin de l'être, ensoleillé de forme, pourri de fond, est très vivant et crédible. Quelques personnages secondaires bien croqués, en particulier le petit chef de bande taré et un peu flippant véritable ancêtre de Joe Pesci dans "Les Affranchis", rendent le tout vraiment intéressant. La première heure est le meilleur d'Altman mais dans l'ensemble, en dépit de quelques coups de mou, c'est peut-être le meilleur film d'Altman tout simplement.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 juillet 2012
    Si la realisation d'Altman est lente est decevente,le scenario est suffisament intrigant et Elliot Gould excellent
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