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    She Hate Me
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "She Hate Me" et de son tournage !

    Vision critique de l'Amérique

    Habitué au travers de ses films à décrypter les inquiétudes et les maux de l'Amérique notamment les questions de race, de sexualité et de politique, Spike Lee reste avec She hate me dans la même veine en s'intéressant cette fois aux rapports entre les Américains et leur sens de l'éthique. Les faillites de multinationales comme Enron, Worldcom ou Tyco, et la condamnation récente de la femme d'affaire Martha Stewart ainsi que de nombreuses affaires de malversations financières ont fait la une des journaux. C'est ce contexte particulier qui a inspiré Spike Lee pour son film. Il commente : "L'intrigue de She hate me est d'une grande simplicité : le film parle de sexualité, d'avidité, d'argent et de politique. J'ai eu envie d'inscrire la problématique de la sexualité et de la procréation dans ce contexte. Le film porte également un regard critique sur l'hypocrisie de l'Amérique en matière de sexualité et s'interroge sur le déclin de notre sens de l'éthique qui touche aussi bien les rapports professionnels que personnels. "

    Stage lesbien !

    Pour que les actrices du film interprètent des lesbiennes convaincantes sans tomber dans la caricature ou le cliché, Spike Lee a demandé à Tristan Taromino, écrivain et chroniqueuse spécialiste des questions de sexualité de servir de consultante. Les comédiennes ont ainsi pu s'entretenir sur la sexualité des lesbiennes, sur leur identité avec elle, deux heures par jour pour être incarner leur personnage le mieux possible.

    Différents mondes...différentes couleurs

    Le directeur de la photo, Matthew Libatique a utilisé différentes couleurs pour illustrer les mondes dans lesquels le personnage de Jack evolue. Il explique : "Il y a d'abord Wall Street, un monde froidement professionnel, puis la sphère personnelle de Jack et, enfin, le milieu des lesbiennes qui est à cheval entre les deux précédents." Des tons froids ont été utilisé pour caractériser le milieu professionnel, des tonalités chaudes pour évoquer l'évolution psychologique du protagoniste qui s'ouvre peu à peu aux autres et une palette plus nuancée pour dépeindre l'univers des lesbiennes.

    L'opium du peuple

    Spike Lee avoue regretter que ses compatriotes ne se sentent pas davantage révoltés par les scandales financiers : " Le cinéma, la télévision, la musique, les reality shows - toute cette industrie du divertissement n'est autre qu'un nouvel opium du peuple destiné à endormir les gens. Il cite comme exemple le scandale financier d'Halliburton et précise qu'aucune enquête ou tentative de bloquer l'opération de la part du congrès n'a été déclenché. Le peuple américain s'est laissé minipuler sans manifester aucune résistance particulière.

    Réalisateur polyvalent...

    Parallèlement à ses activités de metteur en scène, Spike Lee signe la réalisation de nombreux spots publicitaires (pour Nike, les jeans Levi's, Philips ou American Express) et de clips vidéo pour des artistes prestigieux. De Miles Davis à Tracy Chapman en passant par Prince ou Michael Jackson, tous ont fait appel à ses talents de réalisateur.

    L'importance de la musique

    Spike Lee accorde une attention particulière à la musique dans ses films. "Je réfléchis aux musiques alors même que je travaille sur le scénario. J'ai eu la chance de travailler avec des musiciens formidables, comme mon père Bill Lee qui a composé toutes mes musiques, y compris pour mes films d'école. Ou encore Terence Blanchard avec qui je travaille depuis Jungle Fever ", conclut-il.

    Jamel le trublion...

    Idole pour toute une génération, le phénomène Jamel Debbouze s'impose désormais comme un acteur incontournable du cinéma français. Dans She hate me, il incarne Doak un concierge serviable mais un peu envahissant. Un film qui permet au comédien de faire ses débuts au cinéma américain.

    Actrice comblée

    Repérée par Spike Lee dans de nombreuses productions indépendantes, Kerry Washington est Fatima, le rôle féminin principal dans She hate me. D'abord surprise puis enthousiaste; la jeune actrice rêvait depuis longtemps de tourner avec Spike Lee. Elle explique : :"J'ai toujours trouvé ses films extrêmement profonds. Son regard sur la société américaine est d'une acuité extraordinaire.

    Anthonie Mackie fait don de soi...

    Anthony Mackie qui interprète Jack, un donneur de sperme chèrement rétribué par des couples de lesbiennes désirant un enfant, a commencé sa carrière au théâtre en incarnant le rôle de rappeur Tupac Shakur dans Up against the wind. Spike Lee le repère sur le tournage de son téléfilm Sucker free city, pour la chaîne Showtime. Spike Lee confie à son sujet : "J'ai été très impressionné par sa prestation et je voulais retravailler avec lui".

    Titre mystère ...

    Le titre She hate me est une citation tirée du film de James Whale de La Fiancée de Frankenstein réalisé en 1935.

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