De premier abord, on pourrait dire qu'il s'agit d'un film catastrophe conventionnel. Eh bien non. Le rythme est d'enfer, on ne s'ennuie jamais, on reste tout le temps sur le qui-vive grâce à des rebondissements très bien amenés. Le tout englobé dans une psychologie des personnages très bien recherchée, ainsi que des dialogues, certes pas très élevés, mais qui valent le détour.
John Moore signe ici son deuxième long-métrage, juste après "En territoire ennemi" (avec Gene Hackman), et revisite "Le vol du Phénix", un film de Robert Aldrich (et dans lequel on retrouve une galerie de "trognes" : Attenborough, Krüger, Stewart et Borgnine), pour en faire un film catastrophe moderne et de qualité rivalisant avec les homonymes des 70's ("Airport") et 90's ("Le pic de Dante").
"Le vol du Phoenix" ou comment redonner espoir aux survivants (ouvriers, pilote) d'un crash aérien d'arriver enfin chez eux.
Le scénario est très bien cousu, est fait main, et ne s'oublie jamais. Psychologie trouvée donc, pour des situations toutes bien écrites et interpretées.
Emmené par un casting charismatique à souhait, du premier au dernier couteau, le futur réalisateur de "Die hard 5", nous embarque dans une virée où l'on ne reviendra pas indemne. Dennis Quaid ("L'enfer du devoir" d'Oliver Stone, "Loin du paradis" avec Julianne Moore), en tête d'affiche, anime ces aventures avec une niac incroyable. Avec aussi Giovanni Ribisi (vu dans "Il faut sauver le soldat Ryan"), Tyrese Gibson ("2 fast 2 furious") et Hugh Laurie (remarqué, avant son "doctorat") notamment.
Notons aussi une musique des plus accrochantes, et donc forcément appréciable. Moment rock 'roll en compagnie de James Brown, Massive Attack, Johnny Cash ou encore The Spencer Davis Group et leur "Gimme some lovin" endiablé et endiablant. Devant un atout pareil, décontractons nous en écoutant cette BO incroyable.
Spectateurs, John Moore arrive. Accrochons nos ceintures !