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posbern343
8 abonnés
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2,5
Publiée le 9 juin 2008
La cause de Sacco et Vanzetti, anarchistes Italiens condamnés à mort par le système des années 20, filmée avec générosité. Musique superbe et interprétations impressionnantes. Mais le film est trop manichéen. En somme, un film utile et futile.
Parfois trop bavard, ou trop classique, "Sacco et Vanzetti" se démarque toutefois par son élégance et séduit par l’attention portée aux détails. Cette dernière crée une remarquable tension, dans une société en proie à la désinformation, qui diabolise l’étranger et s’effraie. La sensation traverse les époques ; la restauration de la pellicule lui redonne toute son intensité.
Sacco et Vanzetti c'est 2 heures de monotonie, la mise en scène ne transmet aucune émotion et pourtant cette histoire (tirée de faits réels) dramatique aurait pu faire l'objet d'un film passionnant. La reconstitution historique est de qualité mais j'ai vite perdu mon intérêt, dommage.
Revoir Sacco et Vanzetti après tant d'années et subir à nouveau le même choc, être ravagé de la même façon, c'est grâce à Ciné-mémoire du Ciné-Galaure de Saint-Vallier que cela a été possible, pour moi. La violence et l'aveuglement de ceux qui sont censés appliquer la justice vont tellement loin que l'on ressort de là complètement bouleversé. Giuliano Montaldo a réalisé un grand film avec deux magnifiques acteurs, Riccardo Cucciola et Gian-Maria Volonte; et je n'oublie pas la splendide et inoubliable bande-son d'Ennio Morricone remarquablement servie par la voix extraordinaire de Joan Baez.
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3,5
Publiée le 8 octobre 2024
Qui n'a jamais entendu parler de ces deux anarchistes d'origine italienne injustement accusès de meurtre dans une èpoque dangereuse ? Leur histoire fit trembler les annèes 20 et leur dèfense ètait leur seul salut. "Sacco et Vanzetti" (1971), inspirè d'un tragique fait divers et portè par la mythique ballade de Joan Baez, s'invite une nouvelle fois au « Cinèma de minuit » . C'est en 1971 que le gènois Giuliano Montaldo signe ce grand succès populaire des seventies! Tout est fait dans les règles du genre, de la reconstitution des faits à l'expertise balistique, en passant bien èvidemment par le procès et leur condamnation à mort à la chaise èlectrique! L'interprètation est aussi brillante que la reconstitution et la partition d'Ennio Morricone! Tout est vu par les yeux de ces deux objecteurs de conscience avec une certaine force, ce qui rend le film de Montaldo rèaliste et souvent èmouvant! Un classique..
Quelle erreur de n'avoir pas distingué la langue hésitante des accusés de celle des prétendus Américains de souche! Car même si elle prend le temps d'installer son atmosphère, la mise en scène sait s'appuyer sur la focalisation, la luminosité ou l'insertion d'images d'archives et d'analepses pour nous immiscer dans cette période historique encore si pertinente où l'opinion contraire au pouvoir dominant condamne par principe et où la xénophobie fournit des bouc-émissaires facilement (enfin un récit qui rappelle l'existence du racisme anti-italien!). Dénonçant les collusions entre justice et puissants ainsi que l'aveuglement d'un système auto-destructeur, l'intrigue à l'issue connue s'intéresse à l'impact de l'erreur judiciaire sur deux innocents interprétés avec intensité par un sensible Riccardo Cucciolla et un stupéfiant Gian Maria Volonté (quel discours de clôture du procès!) tout en offrant une alternative policière. Un très, très grand film politique!
Au début, on entre dans ce film de procès décousu avec une certaine confusion qu'on met sur le dos sur de l'approximation du réalisateur italien. Et puis on se rend compte que c'est le procès qui est approximatif et qu'on est en train d'assister à une profonde injustice qui condamne deux anarchistes italiens sur le prétexte d'un braquage. Le film a la dignité incarnée à l'écran par l'impérial Gian Maria Volonte et marque l'esprit autant que l'inoubliable ballade de Joan Baez et Ennio Morricone.
Montaldo monte au crédo d’une démocratie US pétrie et patrie d’intolérance, autant que d’intoxication libérale de la justice. Son discours filmique démodé (cadrages, zooming, découpage,…) sur les années vingt n’est pas vain car il reste d’une actualité brûlante. Gian Maria a la volonté de ses convictions anarchistes tandis que Cucciola ne veut que survivre. Même si le traitement à décharge est un peu trop dogmatique, la charge émotionnelle nous noue jusqu’au sein de notre petit cœur épris de justice.
Nicolas & Bart, des immigrants italien injustement exécutés... Mais leur mort ont servit de message pour les autres : Notre société tue des innocents. Inspiré très fidèlement de l'histoire vraie, le fils de Nicolas Sacco ayant même pleurer de remerciement envers le réalisateur. Reproduit à la quasi-totalité des faits _en prenant compte qu'il est évident que Sacco et Vanzetti ont été tué par les Américains pour un mobile politique_ les acteurs intègrent très bien leur rôle autant d'un point de vue physique que morale; certaines scènes sont même reproduite à l'identique selon les témoignage des personnes présentes lors du procès (audiences du tribunal). Her's to you, de Joan Baez et Ennio Morricone marque les esprits et nombreux sont ceux qui la chante encore. Nicolas et Bartholomeo était des italiens Immigrés Anarchistes, s'était pour ce qu'ils sont, que les Américains on souhaiter les accuser à tort malgrès les preuves irréfutables qui plébiscite en leur faveur. Mais grâce à leur mort, ils ont créé une image que la société va avoir beaucoup de mal à enterrer. On ne peut tuer un homme comme on tue un idéal. Ainsi, l'image de Sacco et Vanzetti a augmentée les tensions et la haine envers l'état et germée les nouvelles idées conspirationistes.
Très bon film mais attention, nous ne pouvons pas affirmer que Nick et Bart soient bien innocents. Que ce soit aujourd'hui ou à l’époque, aucunes preuves formelles peuvent permettre de les disculper réellement, ni même les condamner par ailleurs. Alors que le film par vraiment du principe que ceux ci sont innocents. Je pense que ce qu'il faut vraiment retenir c'est l'aspect politique de l'affaire, comment leurs idéologies et leurs origines ont joué un rôle primordiale dans leurs condamnations. Ceci afin de faire un exemple dans un contexte bien particulier à l’époque : La peur de l'étranger, sur lequel on fait reposer la faute de la crise économique sur les étrangers et sur certaines idéologies très mal vu par les Américains. Je retiendrais pour ma part l'injustice dans cette affaire qui consistait à faire d'un bouc émissaire un exemple.