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Charlotte28
120 abonnés
1 982 critiques
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3,0
Publiée le 3 janvier 2021
Dommage que les incohérences scénaristiques et l'accumulation des faux raccords nous coupent de l'intrigue dont le rythme trop mou ne peut être contrebalancé par l'élégante mise en scène parfaitement emblématique de ce type de film noir ni par l'interprétation sobrement instinctive de ce couple cinématographiquement magnifique. Et que dire de cette fin déroutante:spoiler: le machiavélique policier s'était-il donc sincèrement épris à ce point de l'ambivalente prostituée!? Inégal.
Un policier aigri de ne jamais avoir pris de truand en flag pousse une équipe de bras cassés à attaquer une banque pour les prendre sur le fait. Pour ce faire il se sert d'une prostituée supposée renseigner la bande. Seulement voilà, même quand on s'appelle Michel Piccoli, on ne flirte pas avec Romy Schneider (que cette femme est belle !!!) sans se bruler les doigts. 4 / 5
On suit l’histoire d’un policier obsédé par le flagrant délit et qui monte un plan fou pour arriver à ses fins, mais c’est sans compter sur Romy Schneider. Tout est bien amené, chaque détail est bien pensé et le tout s’imbrique bien. On ne s’ennuie pas une seconde entre les malfrats qui montent leur plan petit à petit et le policier qui cherche aussi petit à petit à faire monter le désir d’un hold up chez les voyous. La tension monte petit à petit, comme l’attirance entre les deux personnages principaux, tous les deux parfaitement interprétés. Tout semble bien imbriqué, mais plus on avance plus on se demande si c’est vraiment le cas...
Je n'avais pas forcément un très grand souvenir des précédents films de Claude Sautet que j'avais vu, du coup Max et les ferrailleurs m'a agréablement surpris. Même si son histoire est plus que tirée par les cheveux je suis arrivé à passer outre intrigué par le duo de personnage formé par une incroyable Romy Schneider et un intriguant Michel Piccoli. J'ai été fasciné par leur présence, le curieux sentiment qui semble se nouer entre eux, jusqu'à un final inattendu. Une belle découverte pour ma part.
Claude Sautet était un grand cinéaste qui nous manque beaucoup aujourd'hui ayant signés des oeuvres mémorables comme "Nelly et monsieur Arnaud" ou "Un coeur en hiver". Je découvre ce film qui date de 1971 et dans sa globalité, je n'ai pas été déçus. Max, inspecteur de police, enquete sur un braquage de banque ayant viré au drame avec une victime et découvre par le biais d'un ancien camarade que les auteurs sont des personnes qui font du trafic de férailles mais n'ayant point de preuves contre eux pour les arreter. Il prend alors information sur la petite amie de l'un d'eux qui est prostituée pour lequel il se fait passer pour un client et qui passe plusieurs journée en sa compagnie en la payant pour discuter de tout et de rien, jouer aux cartes, tenir compagnie voir le risque de tomber amoureux de la jeune demoiselle. Un film passionnant et plaisant du début à la fin!!! Claude Sautet à la manière et le sens de raconter une trés grande histoire policière et a donner le meilleur à ses acteurs, comme l'excellent Michel Piccoli, excellent acteur que personnalité (Je ne peux pas blairer les gens de l'extreme droite!!). Et puis la cerise sur le gateau, la perle du film vient de Romy Schneider, une actrice légendaire on peux le dire, que je redécouvre sous une autre facette de son talent, moi qui l'ait connu jusque là que pour l'interprétation de "Sissy, l'impératrice", qui illumine ce film par sa présence sensuelle et sensationnelle. A ne pas manquer!!!
Porté par un somptueux duo Michel Piccoli/Romy Schneider, dans les rôles respectifs d’un flic obsessionnel et d’une prostituée au charme fou, mais aussi par des seconds rôles géniaux (Bernard Fresson, Georges Wilson, François Périer,...) ce polar s’interroge sur les notions du bien et de mal en questionnant les méthodes employées par les représentants du supposé camp « du bien ». Baigné d’une superbe musique signée Philippe Sarde, le film offre aussi un témoignage singulier de la France des années 70 et de ses banlieues populaires peuplées de loustics désœuvrés, que Claude Sautet représente avec une vraie tendresse. Un drame humain à l’atmosphère unique, qui explore les mystères de la motivation de nos actions. Un final que l’on devine inattendu... et qui parvient à réserver sa surprise jusqu’au bout. Une merveille.
Un film excellent au scénario abouti et à la morale délicieusement acide. Sautet a une idée superbe de scénario et délivre ici une histoire prenante, dérangeante et moralement très ambiguë. Le polar fonctionne parfaitement et, signe d'un modèle du genre, on retrouvera certaines des idées de Sautet chez De Palma ou Soderbergh (les grands esprits se rencontrent...). La mise en scène est dynamique, le montage efficace et le rythme savamment dosé. Piccoli est habité par sa rage de faire la justice et Romy Schneider est sublime, à la fois froide et sensuelle, et surtout d'un naturel touchant.
Max est un flic intransigeant qui a pour obsession professionnelle le flagrant délit. Sa rectitude et ses principes bornés l'amènent à favoriser l'ascension dans le gangstérisme de petits truands-ferrailleurs, de les muer en braqueurs de banque qu'ils ne sont pas. Javert des temps modernes, Michel Piccoli incarne brillamment une figure austère et, en définitive, énigmatique, dont les pratiques policières sont pour le moins discutables. Ainsi, sa relation fallacieuse avec la prostituée qu'incarne Romy Schneider révèle-t-elle un caractère cynique. L'intrigue policière, rapportée au portrait de Max, n'a qu'une importance toute relative et l'essentiel du sujet réside dans ce caractère glacial que Claude Sautet oppose aux amitiés conviviales et sincères des petits voyous, prenant à contre-pied le manichéisme personnalisé par le flic. La mise en scène de Sautet est exemplaire de sobriété et, par conséquent, rejoint et reflète la nature rigoureuse du personnage de Piccoli.
Décédé récemment, Michel Piccoli montre dans ce film l'immense acteur qu'il était. Il y joue un policier en se faisant passer pour un directeur de banque auprès de Romy Schneider, prostituée, et appartenant au groupe des ferrailleurs de Nanterre. Le duo Piccoli/Schneider vaut le détour et même si film a pris quelques rides, c'est un plaisir de retrouver des acteurs comme Rego, Léotard ou Lapointe… Un scénario intéressant pour un bon moment de cinéma.
Claude Sautet sait parfaitement dresser la tableau au quotidien d’un milieu social : ici celui de zonards entre quartiers nord de Paris et proche banlieue pauvre. « Max et les ferrailleurs » a un intérêt vraiment documentaire, fait revivre ce milieu là au tout début des années 70. Sur ce fond naturaliste, il dresse en même temps le portrait d’un personnage décalé, avec un comportement rendu totalement étrange par une passion opaque. Max fait penser un peu à Tartuffe : sa vertu psychorigide poussée jusqu’à la manipulation semble secrètement occulter une fascination vertigineuse pour la délinquance. Du cinéma faisant la part à la fois du réalisme et d’un quasi fantastique dans l’exposé d’une passion pathologique : c’est vraiment excellent.
Captivant, prenant, poignant certes : mais les grandes forces de cette enquête policière, ce sont bien M.Piccoli et la réalisation de C.Sautet, d'un amour pour ses personnages superbe.
Un film policier pas comme les autres: Max (Michel Piccoli), ancien juge d'instruction devenu flic, obsedé par la noirceur de l'espèce humaine, va à tout prix faire provoquer le crime chez une bande de petits malfrats, les ferrailleurs. Ce film sobre et froid de Claude Sautet surprend par le machiavélisme du personnage de Max (Michel Piccoli, livide et ambigu), troublé par la beauté de Romy Schneider, plus belle et plus jeune que jamais. L'intérêt du récit est l'inversion des rôles: dans un soucis obsessionnel de justice, c'est l'institution policière qui est à l'origine du crime. La réalisation fluide de Claude Sautet s'harmonise avec une image volontairement blafarde et une partition musicale retenue de Philippe Sarde. Les seconds rôles, très travaillés, sont excellents, notamment François Perrier (le commisaire) et Bernard Fresson (un attachant ferrailleur, malmené par la vie).
Solide polar à la française. Scénario intelligent avec le flic qui manipule les délinquants pour en faire des braqueurs de banques. L'histoire d'amour platonique entre les personnages de Piccoli et Schneider est un des point fort du film (ce qui est rare dans le polar). La dernière demi heure est particulièrement réussie (avec les scènes de braquages et la fin surprenante).
Avec "Un mauvais fils" (qui n'a rien à voir), mon film favori de Claude Sautet. Un film noir, digne du meilleur Melville, la misanthropie en moins. Ici, l'humanisme affleure chez tous les personnages. Romy Schneider est resplendissante en fille facile et totalement libre; quant à Fresson, rarement il ne fut aussi bien employé au cinéma. Dans le rôle du sale flic, Piccoli est fidèle à lui-même : imparable, tout comme Bobby Lapointe dont la présence décalée apporte une touche d'irréel.