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Un visiteur
3,0
Publiée le 19 août 2019
Difficile de faire plus académique que ce film bien représentatif de la production mainstream des années 90. Sage, lisse, sensible et imprégnée de morale religieuse, cette saga familiale au long cours peut quand même compter sur deux atouts majeurs: les sublimes paysages du Montana et le charisme du jeune Brad Pitt, qui éclipse littéralement tout le reste du casting.
Film moyen qui n’aurait pas vraiment valu la peine d’être remasteriser. Un scénario limite limite. Bref, à part ça Brad Pitt joue bien, et le film contient de bons dialogues. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 2/5
L'histoire racontée est sympathique ; mais elle ne s'échappe pas d'un simple exposé de souvenirs anecdotiques. Il n'y a pas de souffle, tant dans le scénario que dans la mise en scène (très académique). C'est un film reposant, avec de bons acteurs.
La truite, métaphore filée des différentes et successives prises que l’on a ou pense avoir sur l’existence, cette vaste rivière à la source immémoriale et aux pierres porteuses de mémoire. Le film coule, dispose ses merveilleux acteurs comme les embranchements débouchent sur une rivière-mère qui, malgré les aléas du temps et les ravages humains, demeure digne ; ses larmes se dissimulent dans les flots, ses sourires se gravent entre les rives, parmi les roches et la terre natale. Ode à l’Heimat, poésie gorgée de paysages sublimes et de mots qui le sont tout autant, Redford érige le Montana en microcosme porteur d’un macrocosme céleste, rejouant çà et là les querelles bibliques de deux frères. Le seul reproche à lui adresser serait, peut-être, une tendance initiale à l’hagiographie familiale assez maladroite heureusement rééquilibrée par la suite. Une œuvre magnifique, portée par la magie des mots de Norman Maclean et la magie des notes d’un Mark Isham divinement inspiré, porté par cette rivière dont les murmures se muent en notes délicates.
J'avais adoré lors de mon premier visionnage il y a fort longtemps. Revu aujourd'hui et je suis presque un tout petit peu déçu. C'est un très beau film avec un duo d'acteur excellent qu'on à plaisir a voir. Les 2H passent vite même si l'histoire est parfois un peu plate, le rythme est plutôt lent mais convient finalement parfaitement. Bref, une belle histoire avec une fin assez pleine d'émotions.
Un beau film menés par de bons acteurs et des paysages sublimes. Redford livre ici une oeuvre touchante de sincérité. Dommage qu'il n'y a pas vraiment d'enjeux parce qu'il devient alors difficile d'accrocher à l'histoire. Il est indéniable que le film souffre de longueurs. Mais dans l'ensemble ça reste bon.
redford filme les paysages somptueux du montana avec un academisme certain. dans ce cadre sans doute trop figé il en oublie de faire vivre ses personnages, qui semblent des alors creux.
D'un prodigieux ennui. Un maniérisme tire-larmes à peu de frais. Un film idéal pour mélancoliques mièvres. De multiples portes ouvertes enfoncées, un drame qui finit en queue de poisson, c'est le cas de le dire.
une très belle chronique familiale, avec tout ce qu'il faut d'émotion, de profondeur dans les personnages et leurs liens. d'ailleurs, le casting s'avère judicieux, avec une B. Pitt une fois de plus en harmonie avec le scénario. puis, la lumière, les prises de vues de cette nature si chère à R. Redford dont il rend un hommage contemplatif et authentique.
Sans doute le chef d'oeuvre de Robert Redford comme réalisateur . Un film d'une beauté, d'une profondeur, d'une émotion sans pareilles. Un film qui touche avant tout par sa simplicité, son rythme, sa naturalité , son académisme, et qui avec l'histoire simple de 2 frères, d'une famille avec un père de pasteur de l'Amérique profonde ,dans des décors à couper le souffle par leur beauté, leur pureté, un film qui en grande partie accompagné pour la narration en voix off, arrive à captiver, à émouvoir, à faire rire et pleurer, tant il dégage d'humanité,d'humanisme même et de fraternité. Comment un film si simple, si académique, au rythme relativement monocorde peut il à ce point captiver et marquer le spectateur. C'est la magie et le talent de Redford et des acteurs Craig Sheffer, Tom Skerritt et bien sûr Brad Pitt au visage plus angélique que jamais. Certains trouveront peut être ce monde et cette histoire trop lisses, un peu petite maison dans la prairie, mais que c'est beau, que c'est simple, que c'est puissant en valeurs et émotions, le tout en parfaite harmonie avec des images, des lumières, d'une nature somptueuse et virginale, des images et des moments de quiétude et de sérénité absolus, car au milieu coule une rivière. ..
Quand il est passé à la réalisation juste après la quarantaine atteinte, Robert Redford a immédiatement décroché la timbale avec "Des gens comme les autres", drame familial intimiste récompensé de quatre Oscars majeurs dont celui du meilleur réalisateur. Encouragé par ses débuts plus que prometteurs, Redford est depuis régulièrement passé derrière la caméra, comptant à ce jour neuf réalisations. Depuis longtemps, il souhaitait adapter le roman autobiographique de Norman MacLean, "La rivière du sixième jour" (1976) racontant son éducation et celle de son frère par un pasteur rigoriste dans les montagnes du Montana au début du XXème siècle. Le sujet était en effet parfait pour l'acteur de "Butch Cassidy et Billy the Kid" (George Roy Hill en 1969) et de "Jeremiah Johnson" (Sydney Pollack en 1972) très concerné par la protection de la nature. Le livre fait en effet la part la belle à l'harmonie encore possible entre l'homme et son environnement tout en mettant l'accent sur la transmission des valeurs entre un père et ses deux fils. S'approchant au maximum de l'environnement réel où avait vécu Norman McLean, Redford profite de l'apport du chef opérateur français, Philippe Rousselot pour délivrer des images somptueuses qui servent d'écrin à un propos plus profond qu'il n'y parait de prime abord. S'il est question de la pêche à la mouche pratiquée comme un art, il ne faudrait pas que la qualité plastique du film gomme le drame qui se joue en arrière plan de cette pratique sportive où père et fils sont en symbiose. C'est en effet la difficulté de l'éducation des enfants qui est soulevée par le récit de McLean. John (Tom Skerritt) le père, pasteur sévère mais aussi aimant et juste constate douloureusement que l'éducation ne peut pas tout et que le tempérament impulsif de Paul (Brad Pitt) celui de ses fils qui lui ressemble le moins s'est construit sans qu'il s'en aperçoive en contradiction avec des principes de vie vécus comme des contraintes à son propre épanouissement. La question qui se pose à John comme à tout parent est d'arriver à comprendre ce qu'on a pas su voir qui aurait permis de changer le cours des choses. Question lancinante sans réponse qui doit mener à l'acceptation de la liberté de chacun y compris des siens à se choisir un chemin ? Norman (Graig Sheffer) le grand frère raisonnable assiste inquiet et impuissant à la lente dérive de Paul sans pouvoir lui non plus inverser le cours des choses. La rivière qui relie les hommes à la terre est souvent paisible mais elle emprunte aussi des passages tortueux où les remous sont vifs et parfois dangereux. Ainsi va la vie qui fait de chacun d'entre nous un être différent. Sans pathos excessif, mariant en parfaite osmose grands espaces et scènes intimistes, le film nous ramène à la simple vérité de la vie, tout à la fois idyllique et cruelle en proportions aléatoires. Formidable directeur d'acteurs, Robert Redford s'y entend à merveille pour profiter de l'expérimenté et excellent Tom Skerritt dans un de ses meilleurs rôles pour guider les jeunes pousses que sont alors Brad Pitt, Graig Sheffer, Emily Lloyd et même Brenda Blethyn actrice de théâtre anglaise dont c'est le deuxième film. "Et au milieu coule une rivière" est assurément un film à revoir pour aller au-delà des qualités esthétiques qui en avaient à l'époque de sa sortie un peu occulté l'humanisme profond qui s'en dégage.
Tiré d’une nouvelle autobiographique de Norman Maclean dans laquelle Robert Redford trouve beaucoup de similitudes avec sa vie, le film raconte celle d’une famille unie, principalement marquée par les prêches du papa pasteur et son amour inconsidéré pour la pêche à la mouche. Tous les grands moments se passent autour de ce petit coin de paradis que le cinéaste apprivoise dans les silences d’un fil qui tournoie et les non-dits des deux frères que l’on imaginait unis à jamais. Le destin en décidera autrement, de façon très romantique et contrariée. Ce film est en enchantement tendre et bucolique, une ode à l’écologie et le portrait tout en nuance d’une famille pas si tranquille que cela… Brad Pitt tenait déjà parfaitement les rênes de cette folle chevauchée aux côtés d’une palette d’excellents acteurs, dont Craig Sheffer et Tom Skerritt. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Robert Redford repasse derrière la caméra pour nous livrer une adaptation absolument splendide. Et au milieu coule une rivière s'inscrit dans la lignée des grands films américains basés dans de petits villages sachant faire un usage à part entière de la beauté naturelle des paysages. On est donc projeté dans l'histoire d'une famille relativement classique (père pasteur, mère au foyer et deux enfants) mais c'est justement dans cet aspect simple des choses que se cache toute la beauté du long-métrage. Il serait difficile pour des spectateurs français de dire qu'on s'identifie facilement aux personnages car le mode est surement différent de celui vécu outre-atlantique. Cependant, il va sans dire que tous ont quelque chose d'universel ce qui nous pousse encore plus dans l'histoire de cette famille. Le scénario est très bien adapté, l'écriture est certes lente mais tout est fait en oeuvre pour qu'on entre petit à petit dans une histoire qui se veut juste belle et emplie d'émotion. Le casting réalisé est incroyable, Craig Sheffer et Brad Pitt s'avèrent être tous les deux au sommet de leur art avec des performances différentes d'une scène à l'autre mais toujours aussi poignantes. Il faut à mon sens surtout souligner la magnifique prestation de Brenda Blethyn qui, même sans avoir beaucoup de dialogues, fait passer énormément d'émotions à travers un jeu très expressif. Les décors naturels du Montana sont à couper le souffle et contribuent à donner de l'authenticité à cette histoire qui se veut la proche possible du roman autobiographique dont elle est tirée. Tout ceci est liée à une bande originale signée par Mark Isham qui nous ravit les oreilles à chaque instant que ce soit pendant les scènes de pêche où on se plaît à apprécier le cadre naturel ou bien lors des scènes plus festives du film. La réalisation de Robert Redford est irréprochable, tout est fait pour apporter de la grâce et de la sensibilité dans cette histoire, la gestion de la photographie et de la lumière est à souligner car elle se trouve être un pur ravissement. Et au milieu coule une rivière est donc un film qui pour certains se limite à un long-métrage typiquement américain avec une morale prêchi-prêcha mais quand on s'intéresse davantage à l'histoire et à la beauté avec laquelle elle est racontée, on se rend compte qu'on visionne un véritable chef-d'oeuvre du cinéma américain.
Ce drame surprend par son sujet et sa façon de raconter les choses. Redford raconte lentement mais sûrement cette histoire familiale avec un regard nostalgique, presque poétique. Les images sont magnifiques et la mise en scène exemplaire. Contrairement à "L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux", Redford rentre plus dans l'intimisme et l'épistolaire. La fin est déchirante.