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bsalvert
418 abonnés
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1,0
Publiée le 21 août 2010
Ce film est plus un biopic qu'un film sans chercher à entrainer le spectateur dans une quelconque histoire. Les faits sont là, ce n'est pas fait pour être glamour et tout nous le rappelle mais franchement je m'attendais avec ce couple de réalisateur/acteur à un grand film, je me suis ennuyé.
Bien plus dynamique et prenant que la partie 2, L'Argentin est une réussite avec ces flashback entre le discours a l'ONU et ses actions sur le terrain.
Avec Mesrine, puis Guevara, le biopic devient dyptique. On espère que cela ne deviendra pas une habitude visant à doubler les recettes tout en délayant le propos. Car autant le film de Richer était comme un TGV fonçant vers son point de fuite (connu dès les premières images) autant celui de Soderbergh est un tortillard qui tourne en rond sans qu'on sache exactement d'où il part et où il se dirige. Les entrelacements d'époques, particulièrement confus au début du film, sont à ce titre exemplaires : leur sens profond reste caché. Toute la campagne cubaine du Che est montrée sans âme, sans envergure. La mise en scène est paresseuse, la narration approximative, le montage paraît avoir été fait sur un coin de table. Les scènes sensées être spectaculaires (des exécutions, des viols, des trahisons, des combats) sont filmées sans conviction, sans relief. Finalement c'est comme si toute l'énergie de Soderbergh et de Del Toro s'était épuisé avant que le film commence, dans le travail qu'ils ont du réaliser pour convaincre les studios du bien fondé de leur projet. Le résultat est bizarrement plat et sans émotion. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Un biopic à la fois rythmé et passionnant, spectaculaire et réaliste. Charismatique comme jamais, Benicio Del Toro incarne Guevara avec une autorité naturelle indiscutable. Les scènes de combats dans la jungle sont aussi époustouflantes que les passages évoquant les doutes du guérillero.
Quoi que fort d'un réalisme dans la mise en scène et d'une véritable incarnation du Che par Benecio Del Toro, cette première partie nous laisse un goût un peu fade par son manque d'originalité. On aurait aimer quelque chose de "nouveau" de la part de Soderbergh.
Ni pro-marxiste ni pro-américain, ce biopic sur le "Che" est fidel (non il n'y a pas faute, il y a jeu de mot) à l'Histoire de la révolution cubaine. Sorderberg nous présente un Ernesto Guevarra très humain et très loin de la caricature. On regrettera cependant, un rythme très inégal durant le film qui a pu en faire décrocher plus d'un.
Retrace bien le parcours des révolutionnaires, et Benicio del toro incarne parfaitement Ernesto Guevara. C'est pas vraiment un film de guerre, c'est un film sur la guerre, qui sait créer une forte intensité dramatique en se basant sur autre chose que la violence.
Benicio Del Toro apparaît comme habité par son rôle et c'est d'ailleurs un soulagement quand on sait que le film repose entièrement sur ses épaules. Si cette oeuvre se révèle instructive mais très sélective, se contentant de relater les moments de gloire du « Che », on ne peut qu'admirer le final avec la spectaculaire prise de Santa Clara, digne des meilleurs films de guerre! Ce long-métrage, essentiellement focalisé sur l'action de Guevara à Cuba ne peut donc pas être considéré comme un biopic mais davantage comme un récit historique.
J'ai attendu tout le film que quelque chose se passe et puis soudain...le générique. Ché l'argentin est peut être un bon documentaire mais certainement pas un bon film. Beaucoup trop de longueurs et une histoire un peu brouillon et pas assez expliquée. Ben del torro est cependant impeccable; mais on s'ennuie trop pour pouvoir repérer les bonnes choses du film. Plutôt décevant.
Benicio Del Toro incroyable mais biopic en demi-teinte: trop a la gloire de Che Guevara. Son côté sombre (assassinat,etc...) n'est pas assez abordé à mon goût.
Retrouvez toutes mes critiques ciné sur : http://tristanleguillou.blogs.allocine.fr/
Bouzi Bouzouf aime « Che » (et non pas Bouzi Bouzouf aime chier – hin, hin, hin), ou plutôt la première partie de « Che » (la seule qu'il a vue pour l'instant), le biopic de Steven Sorderbergh consacré au révolutionnaire Ernesto Guevara qui, sache-le lecteur, a véritablement existé et n'est pas qu'une tronche à béret sur les t-shirts et les posters exhibés par les jeunes bourgeois révoltés contre le système mais bien contents quand même d'être dedans quand ils reçoivent de papa un beau 4x4 polluant. La dernière fois que Bouzi Bouzouf a vu Benicio Del Toro dans un film, il avait des poils partout et mangeait des gens dans le Londres brumeux de la fin du 19ème siècle. Là, le changement de décor et de comportement est total puisqu'il est projeté en pleine jungle cubaine pour ausculter, guérir et alphabétiser tous les gueux qu'il croise. Par contre, il est toujours aussi poilu, mais moins toutefois que certains de ses partenaires à qui l'on devrait donner tout de suite des rôles dans « Wolfman 2 », dans lequel une poignée de loup-garous affrontera Vincent Lagaf' et l'éviscèrera pour l'ensemble de son oeuvre (en particulier pour « Le Baltringue »). Pour revenir à la première partie de « Che », Bouzi Bouzouf apprécie le fait que son véritable sujet ne soit pas tant Guevara que la révolution cubaine elle-même. Sorderbergh montre ainsi minutieusement comment un groupe d'idéalistes un peu fêlés (de leur propre aveu (parmi lesquels Fidol Castré (hin, hin, hin))), comment un groupe d'idéalistes fêlés partis du Mexique sont parvenus à s'emparer de Cuba, d'abord en mettant dans leurs poches la population paysanne, puis les autres factions dissidentes, puis les habitants des villes, puis l'armée. Bien sûr, pour réussir un tel coup, quelques succès militaires ont été indispensables mais Sorderbergh filme tellement mal la guerre que ce n'est pas ce que l'on retient. Le réalisateur binoclard préfère s'attarder sur le quotidien de nos guérilleros barbus et ce n'est pas plus mal.
Filmé à la façon d'un documentaire et plutôt proche de la réalité des faits (à ce que j'en connais bien entendu!) la conséquence en est une réalisation assez lente et mollassonne mais pas dénuée d'intérêt. Cependant, avoir choisi d'en faire un diptyque a sûrement été un mauvais choix de la part de Soderbergh car il risquait de décourager les spectateurs du premier volet! Ce qui est certain c'est que j'attendais quelque chose de plus spectaculaire mais qui finalement aurait été plus loin de la vérité et en définitive moins rigoureux. Alors voilà pourquoi mon coeur me dit de ne mettre qu'une étoile tandis que ma raison me dit d'en mettre deux et demi, car ce n'est franchement pas mauvais et les acteurs incarnant les 3 fameux révolutionnaires (Castro, Cienfuegos et Guevara) sont tout simplement excellents. Vous êtes prévenus!
Cette première partie du diptyque consacré au révolutionnaire argentin Ernesto Guevara ne souffre absolument d’aucune tare : on pouvait néanmoins craindre une réadaptation cinématographique à l’américaine pour cet homme à la vie fort peu banale, mais Soderbergh, dans l’excellence de sa discipline, à littéralement pensé à tout ! Aucune romance inutile – pourtant habituelles outre-Atlantique afin d’accrocher un public facilement distrait – ne vient entacher le tableau de ce premier volet, aucune forme cinématographique impérialiste ne vient inscrire le projet dans un paradoxe insurmontable, le cadrage est sobre, efficace, se concentre dans la mesure du possible sur les faits historiques et ne sombre jamais dans un excès affectif ; la prestation de Benicio Del Toro est particulièrement impressionnante, ainsi que celle de Demian Bichir dans le rôle de Fidel Castro – un sens incomparable du montage apporte au tout une cohérence incroyable et efface le peu de longueur susceptible de se faire sentir en jouant intelligemment sur la chromatique de l’image, basculant entre un présent des faits coloré et la visite future du Che à New-York en 1964, affublée d’un noir et blanc granuleux, comme le constant rappel des motifs qui sous-tendent obstinément le moindre des faits du jeune Ernesto Guevara, avant tout homme doté d’une inexorable volonté.