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    Che - 1ère partie : L'Argentin
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    412 critiques spectateurs

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    defleppard
    defleppard

    380 abonnés 3 373 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 juillet 2009
    Biopic qui tient la route mais qui manque d'élévation par instant dans la réalisation.
    maxime ...
    maxime ...

    243 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2018
    Je méconnais la filmographie de Steven Soderbergh pour émettre quelconque " jugement " vis à vis de son travail et je concède encore plus volontiers qu'il y'a bien quelques années ( 4 ou 5 au moins ) que je n'ai point revu une de ces créations. J'ai de vagues souvenirs de Traffic et d'Erin Brockovitch tout comme de la trilogie Ocean's bien inégal dans mes souvenirs. Je me souviens par contre un peu mieux d'Effets Secondaires qui m'avais totalement laissé sur le bas coté à l'époque mais comme je l'écris plus haut les années étant passés mon ressentit n'est plus tellement d'actualité et potentiellement altéré ... J'étais donc un peu timorée à l'idée de découvrir le Ché, j'ai très vite été recadré et recentré par l’intelligence et le regard de Soderbergh sur son sujet et je n'en suis plus ressortit. Les deux heures sont extrêmement intéressantes et m'ont emballé, l'immersion est très prenante et le partit prit esthétique assez remarquable notamment de part ces décors et son sens de la narration. Les acteurs sont en réussite eux aussi, Benicio del Toro plus précisément, il prend de l'ampleur à mesure et incarne la figure iconique du Ché avec beaucoup de magnanime et de sobriété. Les seconds rôles sont plus discret mais ils servent le film avec force et discernement. Je mise beaucoup sur la suite l’espérant du même acabit. J'envisage également de voir et revoir les films de Steven Soderbergh par la même occasion.
    ned123
    ned123

    157 abonnés 1 685 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 septembre 2012
    J'ai vu un film... ultra-passionnant sur une personnalité mythique du XXème siècle révolutionnaire... Autant dire la préhistoire... Mais c'est vraiment important de revenir sur une face aussi importante -en tout cas pour l'époque- de la situation dans les pays sud-américains... On suit les avancées de la révolution cubaine avec beaucoup de curiosité et d'attention... Les scènes de combat dans la jungle sont incroyablement bien réalisées... et on entre également dans la dimension psychologique du personnage qui n'apparaît en rien comme un ultra-héros, mais au contraire, comme un personnage qui est parfois dans le doute et la réflexion... Benicio Del Toro livre une prestation tout en retenue intérieure, alors que le personnage aurait pu le pousser à sublimer la légende... Le film est rythmé, haletant, prenant, puissant... et la réalisation est vraiment incroyable.
    JeremGar
    JeremGar

    93 abonnés 1 569 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 avril 2011
    L'Histoire (avec un grand H) en vaut la peine! Le combat de ces hommes face à un gouvernement est courageux et historique mais en ce qui concerne le film, celui-ci ne met pas du tout en valeur cette Histoire. On s'ennuie fermement!
    Cluny
    Cluny

    74 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 octobre 2012
    Steven Soderbergh a le grand privilège (même s'il ne le sait pas) d'être le premier réalisateur à avoir eu quatre fois les honneurs des Critiques Clunysiennes, et il y a de fortes chances qu'il porte le record à cinq d'ici trois semaines. C'est dire que c'est un cinéaste prolixe, et le rappel des quatre titres ("Bubble", "Ocean Thirteen", "The good German" et "Che") suffit à illustrer son éclectisme.

    Devant la première partie de son diptyque consacré au Che, la critique est assez partagée, notamment celle de gauche : L'Humanité trouve qu'il "n’en finit pas de nous ennuyer", Libé pense qu"on n'en sait guère plus sur le héros que si le cinéaste avait filmé une statue en plan fixe", alors que Jacques Morice dans Télérama estime que " Le film pourrait durer des jours, on ne le sentirait pas, heureux d'être ainsi enrôlés." La plupart des critiques défavorables insistent sur la fragmentation de la narration qui rend l'histoire incompréhensible, sur l'absence de dimension idéologique qui réduit le récit à une suite d'affrontements, et sur la perfection "ripolinée" et "kitscho-sovietique" (dixit René Solis dans Libé) de la reconstitution.

    Ces remarques ne sont pas complétement fausses, mais elles ne suffisent pas à mes yeux à justifier un rejet du film de Soderbergh. Au contraire, elles expliquent l'intérêt de sa démarche, si loin du biopic hollywoodien à la mode : la principale source d'inspiration du scénario a été le récit du Che lui-même. J'ai donc exhumé du fin fond de ma bibliothèque "Souvenirs de la guerre révolutionnaire", Maspéro, 1967, préface de Robert Merle. Même si Soberbergh a forcément fait de nombreuses coupes, il a puisé dans les écrits de Guevara de nombreux détails : la mort d'Eligio Mendoza, traversé par une balle à El Uvero, juste après avoir proclamé que son image sainte le protégeait, les dernières volontés d'El Chino demandant un prêtre avant d'être fusillé par les guerilleros ou la photo devant le drapeau du M-26-9 souhaitant la bonne année 1958.

    Oui, la narration est complexe, basée sur un montage parallèle entre les images en noir et blanc de la visite du Che à New York en décembre 1964 pour y prononcer un discours à l'ONU, des images d'archives sur les années qui ont précédé le débarquement de Las Coloradas et le récit chronologique, mais ponctué d'ellipses, depuis le débarquement jusqu'à la victoire de Las Villas. Elle insiste plus sur des personnages (Camillo Cienfuegos, Roberto Rodriguez "el Vaqueirito" ou Ciro Redondo), sur la quotidienneté de la guérilla, faite de marches épuisantes, de coups de gueules et de crises de rire, des contraintes de l'intendance et du recrutement, que sur une volonté didactique d'expliquer les enjeux politiques et tactiques.

    Ce souci de partir du détail pour illustrer un tout se manifeste dans la façon de filmer ; Soderbergh part souvent du très gros plan (un cendrier plein pour annoncer une réunion politique, des rangers au ras du sol pour illustrer la difficulté de la progression) avant de le situer dans un plan d'ensemble. Quand le Che passe un savon à son lieutenant Joël Iglesias coupable d'avoir oublié de relever ses hommes, la caméra ne montre que ce dernier, coupant la tête du Commandante.

    Certaines scènes ne se trouvent pas dans les écrits du Che, comme la prise d'un poste batistain où on le voit tirer un coup au but avec son bazooka, alors que quand il évoque cette arme, c'est pour souligner qu'ils n'avaient pas de munitions, ou la rencontre, réelle celle-là, avec celle qui allait devenir sa femme, Aleida March jouée ici par Catalina Sandino Moreno ("Maria, pleine de grâce"). A l'inverse, Soderbergh a choisi de faire des ellipses dans un récit déjà long : ainsi, on retrouve Guevara en train de se faire plâtrer le coude, et on apprend quelques instants plus tard que c'est parce qu'il a voulu faire "le malin sur les toits". Ce choix du morcellement et de l'élasticité de la narration empêche l'ennui qu'aurait suscité une linéarité chronologique.

    De ce puzzle émerge un Che Guevara assez proche de ce qu'en ont rapporté les témoins : perpétuellement soucieux de la valeur de l'exemple jusqu'à en devenir injuste et méprisant, convaincu de la force de l'action politique conjointe à l'action militaire (deux conditions pour rejoindre ses troupes : amener son fusil et savoir lire et écrire ; quand un de ses hommes s'effondre après une marche forcée, la seule injonction du Che suffit à le relever pour faire ses devois de maths), son mélange d'humanité et d'intransigeance. Benicio Del Toro, couronné à Cannes pour ce rôle, donne vie avec subtilité à la complexité de celui qui n'était pour beaucoup qu'un poster dans une chambre d'ado ou une icone sur un t-shirt.
    http://www.critiquesclunysiennes.com
    Jean-Marie S
    Jean-Marie S

    33 abonnés 224 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 novembre 2012
    Le Che Ernesto Guevara méritait-il un autre traitement que celui que lui a offert le touche à tout Steven Soderbergh. Pour cette première partie, ma réponse est oui tant on touche ici à une mise en scène désincarnée à la limite du documentaire avec la froide distance que l'on connaît au cinéma de Soderbergh. On voit directement le contraste entre ce traitement général chronologique de la révolution Cubaine et le séjour Américain du Che entre interviews, diners mondains et interventions à l'ONU. Benicio Del Toro, grand acteur qu'il est, mange littéralement la caméra par son charisme. Cela donne une impression finale mitigée car Che est un film nécessaire et abouti avec un discours fort, mais la distance mise entre Soderbergh et le spectateur est un sérieux frein à l'empathie que pourrait créer un tel monstre didactique.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    37 abonnés 2 380 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 décembre 2023
    Que connait-on finalement de Che Guevara? Le long film, découpé en deux parties, de Steven Soderbergh a, au-delà de sa valeur, le mérite d'évoquer le Che sans la légende. C'est l'authenticité, semble-t-il, qui détermine ici le style du film, en dépit de la sympathie évidente qu'inspire Guevara aux auteurs.
    Faisant l'impasse sur la jeunesse de Che Guevara (Benicio Del Toro, brillant) et sur sa formation intellectuelle et politique, le film ne porte que sur l'action du guérillero. Ainsi, ce premier épisode commence lorsque le médecin argentin Guevara se joint à Fidel Castro, débarque à Cuba avec lui et en devient un des premiers officiers combattants. A travers la lente conquête de Cuba, d'escarmouches en assauts, Soderbergh brosse le portrait d'un homme généreux et intègre, avec ses soldats comme avec la population, à la fois théoricien et homme d'action, un personnage qui, dans son credo révolutionnaire, est assurément séduisant. Certes, Soderbergh ne prend pas partie ouvertement mais on ne peut qu'avoir envie de suivre Guevara, de déboulonner Batista et de faire la nique aux Américains! Soderbergh s'efface derrière son sujet. Sa mise en scène est sobre sans être austère et témoigne d'une vraie ambition didactique, notamment pour ce qui concerne l'existence dans le maquis.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 226 abonnés 7 515 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 janvier 2009
    Premier opus du diptyque biographique consacré à la lutte au pouvoir de Ernesto Guevara, dit « Che ». Steven Soderbergh retrace ici la vie du jeune médecin argentin aux côtés de Fidel Castro et des rebelles cubains de 1952 à 1959, de la conquête au renversement du pouvoir en passant par son allocution aux Nations Unies. Soderbergh ne nous facilite pas la tâche avec sa mise en scène déstructurée et sans chronologie, on passe de l’un à l’autre ajoutant en plus de cela, des interviews filmées en noir & blanc. Si le film accuse quelques longueurs disgracieuses et pour le moins gênantes, le cinéaste nous offre tout de même de beaux moments que ce soit dans la jungle où à Santa Clara, de superbes plans, une belle qualité photo et bien évidemment, d’excellentes interprétations tant au premier qu’au second plan, dont bien sur : Benicio Del Toro, alias Che, qui reçut lors du 61ème Festival de Cannes, le Prix de la Meilleure Interprétation Masculine, une récompense amplement méritée tant celui-ci incarne à la perfection son personnage !
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 070 abonnés 3 968 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 janvier 2009
    J'aime le Che et ce qu'il représente, bien que je ne sois pas un inconditionnel, j'attendais ce film et surtout l'interprétation de Del Toro, qui est la seule chose qui peut permettre au film d'oser prétendre plus qu'à une première partie d'un TV film… En effet, le film se veut neutre… neutre… il n'y a aucune considération politique, ses idées ne sont mêmes pas énoncées, comment se faire une idée du personnage emblématique de la révolution cubaine si on ne peut même pas connaître ses idées, ici il n'y a qu'une successions de scènes parfois très discontinuent qui perturbent le récit entrecoupée de fausses images d'archives (elles très réussies).
    Christoblog
    Christoblog

    828 abonnés 1 675 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 juin 2010
    Avec Mesrine, puis Guevara, le biopic devient dyptique.
    On espère que cela ne deviendra pas une habitude visant à doubler les recettes tout en délayant le propos.
    Car autant le film de Richer était comme un TGV fonçant vers son point de fuite (connu dès les premières images) autant celui de Soderbergh est un tortillard qui tourne en rond sans qu'on sache exactement d'où il part et où il se dirige.
    Les entrelacements d'époques, particulièrement confus au début du film, sont à ce titre exemplaires : leur sens profond reste caché. Toute la campagne cubaine du Che est montrée sans âme, sans envergure.
    La mise en scène est paresseuse, la narration approximative, le montage paraît avoir été fait sur un coin de table. Les scènes sensées être spectaculaires (des exécutions, des viols, des trahisons, des combats) sont filmées sans conviction, sans relief.
    Finalement c'est comme si toute l'énergie de Soderbergh et de Del Toro s'était épuisé avant que le film commence, dans le travail qu'ils ont du réaliser pour convaincre les studios du bien fondé de leur projet. Le résultat est bizarrement plat et sans émotion.
    D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
    lucyinthesky4
    lucyinthesky4

    249 abonnés 102 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 juillet 2010
    Sans être fascinant, un bon film sur ce qu'est la Révolution (à savoir : c'est beaucoup d'ennui pour un petit peu d'exaltation). Soderbergh se place à bonne distance d'avec son personnage. On peut regretter la neutralité du ton adopté par le cinéaste - reconstitution historique presque académique - mais en même temps, pouvait-il pencher davantage d'un côté ou de l'autre (hagiographie ou condamnation totale) ? Je ne le pense pas. Le scénario est correct, mais je n'ai pas vu la nécessité de la construction en flash back qui génère une voix off parfois redondante. En outre, on n'échappe pas à quelques longueurs. Mais le rythme, le grand intérêt du sujet, la mise en scène solide et l'interprétation convaincante de Benicio del Toro assurent un bon spectacle non dénué de profondeur.
    norman06
    norman06

    346 abonnés 1 665 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2009
    Les deux parties n'ont pas la même unité stylistique, en dépit de la cohérence du projet et de l'équipe technique similaire. Le premier volet est davantage lyrique, et sa construction l'apparente à un biopic à la Oliver Stone, mais avec davantage d'épure et sans les surlignements narratifs propres aux productions hollywoodiennes. Le deuxième récit a une allure plus documentaire, certaines rixes étant même filmées caméra à l'épaule. Sans doute le film décevra-t-il ceux qui s'attendaient à un grand spectacle historique ou une allégorie politique, Soderbergh restant relativement neutre face à cette légende d'Amérique latine. Mais par ses ruptures de ton et sa construction déroutante, le film s'apparente davantage aux expérimentations du réalisateur (« Bubble ») qu'à ses blockbusters médiatisés (« Ocean's Eleven »).
    Cinephilegirl
    Cinephilegirl

    119 abonnés 495 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 janvier 2009
    Je dois bien avouer que ce premier volet sur la vie du "Che" ne m'a pas particulièrement emballé...
    Le début du film annonce d'ailleurs la couleur: un méli-mélo d'images et de faits qui abhorre toute idée de chronologie. Passées les vingt premières minutes qui se complaisent dans ce système, l'intrigue est déjà plus fluide. Jusqu'à l'apparition d'une nouvelle ellipse, puis d'une autre, qui démontrent vraiment, si besoin en était encore, que l'ensemble est très fouillis.
    Les considérations politiques qui emplissent le métrage m'ont laissées un peu perplexe (et pourtant, ce n'était pas faute d'essayer de comprendre) puisque bien qu'ayant étudié cette page de l'Histoire qu'est la coexistence pacifique (et tout le tralala)au lycée, les divers points de vue des personnages er toutes les contradictions qui fleurissent dans "Che" à ce sujet étaient un peu assommantes.
    Néanmoins, ayant vu le film en VOST, j'ai pu apprécier à leur juste valeur le jeu des comédiens (tous plus excellents les uns que les autres) et il convient de reconnaître que le prix d'interprétation obtenu à Cannes par Benicio Del Torro est pleinement justifié.
    Malheureusement, malgré ces bons points et quelques scènes bien sympathiques qui parsèment le film, la sauce ne prend pas et l'ensemble demeure vraiment confus.
    Cependant, cette petite déception ne m'empêchera guère de courir en salles découvrir le second volet du diptyque... Car, après tout, le film m'a suffisamment intrigué pour me donner envie de voir la suite.
    totoro35
    totoro35

    103 abonnés 1 787 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 septembre 2012
    N'étant pas révolutionnaire pour un sou et n'ayant pas de poster du Che punaisé au-dessus de mon écran plasma, je ne connais pas grand chose à la vie et à l'oeuvre du grand Che Guevarra. Je ne m'attarderais donc pas sur la véracité des faits énnoncés ici, d'autres le feront mieux que moi. Un temps sous le viseur de Terrence Malick, ce biopic peu conventionnel a finalement attérit dans les bras de Steven Soderbergh, cinéaste prolifique capable du meilleur ("Traffic") comme du pire ("Ocean's thirteen"). Grandement aidé par le scénariste Peter Buchman, dont l'immense travail de recherche est à saluer, le cinéaste va proposer deux films, le premier nous narrant l'ascension de Guevarra quand le second s'attardera sur sa chute, le tout formant une immense fresque de plus de quatre heures. On saluera le bon goût de Buchman et de Soderbergh de ne pas verser dans les pièges de la biographie facile, les deux compères proposant un récit non-linéaire, alternant entre la visite du Che aux Nations-Unies en 1964 et son parcours, débutant non pas dès sa naissance ou sa jeunesse mais au moment où il décide de rejoindre l'armée de Fidel Castro, évacuant également toute histoire d'amour stérile qui aurait ralentit un rythme déjà bien lent. Car s'il y a un reproche que l'on peut faire à cette première partie, c'est bien son rythme neurasthénique, le film montrant principalement des guerilleros crapahuter dans la jungle pendant plus de deux heures. Heureusement, la mise en scène de Soderbergh est solide, proposant de superbes images et ne répondant pas aux sirènes de la caméra tremblotante illisible lors des quelques séquences d'action. On ne peut que saluer également la prestation de Benicio Del Toro qui en impose sérieusement en Che tout en composant un personnage humain, avec ses doutes et ses failles. Cette première partie est donc intéressante dans ce qu'elle montre du Che, son fonctionnement, sa façon de mener des troupes, même si l'on reprochera son extrême lenteur et la froideur qui émane de l'ensemble, en espérant que la seconde partie soit un peu plus prenante.
    Nico2
    Nico2

    84 abonnés 939 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2009
    J'eus un profond regret quand Terrence Mallick abandonna ce film pour tourner le sublime Le Nouveau Monde, car sa vision de ce personnage intrigant et controversé qu'est le Che aurait été intéressante. Pourtant, à voir le film de Steven Soderbergh, on peut tout de même en avoir une vague idée, tant sa réalisation fait penser à celle de Mallick. Plutôt que de privilégier le spectaculaire et la reconstitution, Soderbergh livre un film étrange, lent et contemplatif. Il ne tourne pas une biographie du Che mais propose plutôt une analyse pour comprendre comment ce personnage est-il devenu un symbole. Les paysages cubains sont très beaux, valorisés par le format Scope, et participent au charme du film, l'usage de la caméra à l'épaule permet de renforcer la proximité avec les personnages. Soderbergh propose plus au spectateur de vivre une expérience plutôt que de montrer le quotidien de ces révolutionnaires cachés dans une jungle, défendant une cause qu'ils jugent justes. La partie historique est effacée pour ne laisser que le personnage évoluant vers un but qu'il s'impose. En parallèle de la campagne cubaine, Soderbergh présente un séjour du Che à New York en 1964 avec reconstitution d'interviews et du discours à l'ONU. Le choix du noir et blanc et d'une image granuleuse renforce le côté images d'archives reconstituées. Benicio Del Toro, quant à lui, livre une performance formidable comme à son habitude, et son prix d'interprétation remporté à Cannes est, à mon avis, moins une reconnaissance de sa performance en Che qu'une récompense pour son travail depuis de nombreuses années. Che est donc un film intrigant, bien que souffrant de longueurs certaines, qui mérite le coup d'oeil et laisse présager une seconde partie intéressante.
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