Mark Dixon detective de Otto Preminger est un polar noir, trés noir qui conte une banal histoire de meurtres mais qui tient une qualité trés forte : l'attachement aux ressentie du detective Mark Dixon. Dixon n'est pas seulement la forme, le héro a qui il arrive milles choses comme à un Bogart par exemple. Dixon est violent comme beaucoup d'autres inspecteurs avant lui mais la différence est qu'il a de la culpabilité, des remords aprés ces actes de violences. Il a toujours voulu se différencier de son père qui était un malfrat et pense pouvoir se démarquer définitivement en devenant flic. Sa réputation d'homme dur, il la traine sans trops de problèmes jusqu'au jour où tout s'en mèle et tout ce qu'il avait fait auparavant lui revient dans la geule tel un boomrang. La culpabilité du policier violent, voilà le thème principal du film. Et c'est un sujet qui est traité avec la profondeur nécéssaire, ce n'est pas un polar qui s'attache au suspense et à l'intrigue, car intrigue il y a mais une intrigue facile qui sert de base au récit des aggissements et sensations personnels du détèctive Mark Dixon. Enfin de compte, on voit qu'il agit comme un bandit, qu'il a les mêmes réflèxes malgré lui. Cela voudrait dire que quel que soit le milieu d'où l'on vient on en garde les racines et l'esprit. Un constat trés noir. Cela dit, Mark Dixon est au fond quelqu'un de bien et ca nous est montré sur la fin dans un finish où il a le choix et j'insiste sur le choix de se sauver ou bien de dire la vérité et ainsi mourir. Un polar en forme de tragédie.
Ne pas se laisser détourner par le titre Français de roman de gare dont les distributeurs ont affublé ce méconnu « Where the Sidewalk Ends » …. Sous ce beau titre original, avec un scénario complexe et une narration fluide, Preminger nous offre un film noir prenant. Une tendance expressionniste et le choix de certains plans (celui récurrent de la vieille dame du sous-sol à chacun des passages des protagonistes sur le lieu du crime) contribuent à créer une ambiance à la fois personnelle et représentative du genre. Quelques faiblesses nuisent toutefois à l’ensemble, comme le coté caricatural des personnages ou un traitement de certaines scènes un peu trop « mélo ». Un film très estimable pour passer une excellente soirée.
On va commencer par le seul point négatif du film, c'est le titre, encore une fois "Mark Dixon,détective" traduction française de "Where The Sidewalks Ends" traduit littéralement par "Là où le trottoir se termine" , preuve irréfutable une fois de plus que les français ne sont vraiment pas bon en termes de traduction de titres de film. Et donc voilà , c'est le seul défaut que je reprocherais ,ce qui n'est pas en rapport direct avec ce chef d'oeuvre , car on peut bien le dire ici , si certains ne seront pas convaincu du perfectionnisme de l'oeuvre , on y touche très fortement les côtés. Tout est absolument au niveau ici, le scénario (un détective se retrouve face à face en quelques sortes avec ses démons au beau milieu d'une sale enquête) , intrépide doublé d'un rythme ultra efficace qui accroche le spectateur, laissent percer une mise en scène majestueuse d'Otto Preminger(que je ne connaisssais pas du tout) avec ses plans séquences d'une beauté sombre ainsi que ses plans jamais laissés au hasard. Une enquête subtile et originale emmenée par un très solide Dana Andrews(il a un petit air Cagneyéen en plus) mais aussi des seconds rôles très bien distribués tels un Karl Marlden de premier choix en chef détective ou Gary Merrill totalement crédible en gros bonnet du crime. Il est remarquable aussi que Joseph LaShelle , grand maître de la photographie en noir et blanc de l'époque, a contribué au film. Avec "The White Heat" , en plus d'être un divertissement de premier ordre, "Where The Sidewalks Ends" est incontestablement un chef d'oeuvre du film noir.
Where The Sidewalk ends est loin d'être un des film les plus connus d'Otto Preminger et pourtant il vaut le détour. En réunissant à nouveau Dana Andrews et Gene Tierney, le réalisateur de Laura, Autopsie d'un meurtre ou encore de Bonjour Tristesse a fait le choix de la sécurité en faisant travailler des acteurs qui se connaissaient et qu'il avait déjà dirigé. Si le risque ne concerne pas le casting, c'est plutôt l'histoire même et la manière de la raconter qui a été un challenge.
En effet, avec ce film nous ne sommes pas exactement dans un film policier, l'intrigue est rapidement éventré et tout le film autour du personnage de Mark Dixon (Dana Andrews). Or, c'est bien là que le réalisateur a pris un risque, car en se concentrant ainsi sur l'histoire d'un personnage qu'il est impossible de qualifier de héro ou de méchant, il fallait donc travailler sur la psychologie de Mark Dixon. Et c'est précisément ce qu'a fait Otto Preminger et il faut bien le dire avec un succès certain.
Where The Sidewalk ends raconte l'histoire d'un détective qui n'hésite pas à brutaliser les prévenus. Sa mauvaise réputation ne le place en odeur de sainteté auprès de sa hiérarchie, et alors qu'il vient d'être rétrogradé, il est envoyé sur une affaire de meurtre. Rapidement un suspect est désigné et lors de leur rencontre le détective Dixon le tue. Conscient de sa position des plus fragiles au sein des forces de l'ordre il décide de cacher son acte et laisse donc un chauffeur de taxi se faire interpeller à sa place. Or, lorsqu'il rencontre la fille de ce dernier tout change pour Mark Dixon qui tombe amoureux de cette dernière. Il décide alors de tout faire pour innocenter le chauffeur de taxi.
Criminel ou héro? La question se pose tout au long du film, Dana Andrews est parfait en policier torturé. Le duo qu'il forme avec Gene Tierney est toujours aussi convaincant. Si personnellement je regrette quelques lenteurs et quelques inégalités avec des passages marquants et d'autres beaucoup moins réussis, Where The Sidewalk ends rentre parfaitement dans la catégorie des films à côté desquels on passe bien souvent sans faire attention et qui pourtant méritent qu'on s'arrête dessus.
L'histoire de Mark Dixon, c'est l'histoire d'un énième flic fils de gangster. Il aura beau faire tout ce qu'il peut, il restera toujours le fils de son père et ses collègues, comme ses ennemis, ne manquent pas de le lui rappeler. Un jour arrive où, à cause d'une bévue, Dixon va devoir se déguiser en gangster, endosser les vêtements de l'ennemi, ses blessures aussi (Dixon finira par porter un pansement, tout comme sa « victime »). Avec « Where the walkside ends », titre bien plus poétique que sa médiocre traduction française, Preminger reprend les codes traditionnels du film noir et ne raconte pas tant une histoire policière (assez téléphonée) que le dilemme moral d'un homme partagé entre sa morale et ses actes. La fin prend paradoxalement des allures de happy end : le pouvoir de la rédemption, la victoire de la morale. Le film est un classique du genre, la photographie est magnifique, les dialogues sont extraordinaires et les acteurs sont excellents (seconds rôles compris : Ruth Donelly, très drôle en patrone de bistrot) : de quoi bien commencer la rétrospective Preminger.
Tres beau film noir de Preminger, peu connu, comme malheureusement l'ensemble de la carrière de ce maitre. Preminger décrit, avec un mélange inimitable d'objectivité lucide et de discrète compassion, le dilemne et la culpabilité qui ronge ce flic torturé. L'intelligence du scénario le dispute ici à l'élégance (on pourrait dire la classe) de la mise en scène, et à l'alchimie du duo Gene Tierney-Dana Andrews. A noter que le naturalisme de la photo (beaucoup moins contrastée et expressioniste que dans de précédents films noirs), l'omniprésence d'un cadre urbain réaliste, où se confondent le bien et le mal, et l'ambiguité générale des personnages signale l'arrivée des années 50. Au delà, ce film me paraît annoncer certains polars modernes (je pense aux polars new-yorkais des films de Sidney Lumet dans les années 70)
Ne pas faire attention au titre en VF (digne d'un téléfilm de M6). "Where the sidewalk ends" est un bijou du film noir et de cinema: suspense, meurtre, culpabilité, amour, jazz. Dana Andrews est formidable, Otto Preminger est un génie, bref, génial !
Détective attachant, à la fois bandit et policier. C'est sa nature même qui donne au film son statut de film noir. Car Mark Dixon fait parti de ces enquêteurs désabusé pour qui les valeurs morales sont toutes relatives. Notons la présence d'une femme fatale qui sera le leitmotiv du film.
Film noir d'Otto preminger avec Dana Andrews, et Gene Tierney. Film qui raconte les déboires d'un policiers déterminé un peu trop brutale qui va tuer sans le faire exprès un homme de main. Chef d'oeuvre atemporelle qui nous invite à voir au-delà des apparences pour mieux découvrir le feu sous la glace.
Film noir par excellence, trés bonne interpretation, rôle boulversant de Gene Tierney qui veut sauver son père et Dana Andrews tiraillé entre son amour pour la belle, son honneur et la crainte d'être condamné à la prison!!!