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JamesDomb
102 abonnés
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1,0
Publiée le 29 septembre 2006
Film italien vraiment peu crédible et emballant...On ne ressent aucune émotion, l'histoire est confuse et presque inexistante, jamais passionnante. On sent que le réalisateur a voulu faire comprendre que la présence et l'expérience du traumatisme de l'inconnu recueilli dans une famille dont la femme se prend d'amitié, vont l'aider à prendre en main son propre destin. Bon d'accord...c'est ce qu'on comprend mais rien n'avance, rien n'est mis en valeur. Ce n'est pas cette pseudo-histoire de cette femme troublée et fascinée par son voisin Lorenzo (Raoul Bova), qu'elle observe par la fenêtre d'en face qui va arranger les choses tant tout ceci est confus et sans înteret. Le cinéaste d'origine turque Ferzan Ozpetek a rencontré un succès phénoménal avec ce film en Italie. Il parle de façon très brouillon de l'adultère, de la fascination, de l'homosexualité, de la déportation sans jamais trouver un véritable fil conducteur ou un véritable postulat de départ. Si le film doit être vu ce n'est que pour son actrice principale Giovanna Mezzogiorno, belle et crédible à coté d'un Raoul Bova certes charismatique mais au personnage assez fade, inexpressif et sans personnalité. La chanson signée Giorgia est aussi très réussie. On se demande encore de quoi a voulu parler le réalisateur. Une romance sans intérets et sans originalité.
L'excellence du film est telle que la fin qui pourtant est très bonne en deviendrait presque décevante. Mais lorsque l’on considère l’ensemble, on doit reconnaître que l’intrigue reste touchante à tous instants et qu’elle s’effeuille élégamment, grâce à des plans et une narration fluide, bien rythmés et plastiquement très beaux. L'onirisme ne s’estompe jamais. Amplifié par des regards d’acteurs exceptionnels, il s’instille dans de nombreuses répliques ou textes dont certains portent de véritables joyaux littéraires (ex : les lettres). Outre l’utilisation intelligente que Ferzan Ozpetek fait de l’histoire, c’est aussi avec la même intelligence que le cinéaste turc utilise le contexte populaire. L’intrigue et les personnalités s’imprègnent et reflètent les soucis et espoirs de la condition ouvrière mieux qu’on ne le fait dans un milieu du cinéma Français qui se targue d’être de gauche, mais qui sans cesse et depuis longtemps, nous sert toujours au menu du drame bourgeois.
septiemeartetdemi.com - Une œuvre italienne dans toute la splendeur d'un conformisme à peine audacieux, porté par des acteurs au puissant charisme. Parfois imprévisible mais pauvre en symbolique, il est pourtant réalisé par un réalisateur stambouliote, qui parvient à saisir les émotions où il faut mais avec un manque d'insistance un peu gênant qui simplifie certaines scènes à leur seul sens.
Jamais les tellement rabâchés "problèmes" des personnages ne mettent le spectateur en pâmoison, et le résultat frôle la tragédie ratée, ne l'évitant que parce qu'elle... n'est pas vraiment une tragédie. Plutôt une romance où le thème se faufile plutôt adroitement jusqu'à l'esprit du visionneur : il faut la venue d'un étranger pour révéler le mal dans une relation qui paraissait durable, l'apparition d'un indésirable transparent pour faire détester les apparences de son environnement.
C'est le dernier rôle de Massimo Girotti, et c'est son silence contrit qui nous appâte au final, et nous montre la vie comme un moindre mal. Pauvrement contextualisé certes, conforme à certains standards bien entendu, mais ce n'est pas ce qui va mener le film à sa perte et nous faire regretter de l'avoir vu.
2 histoires mêlées, sans aucun rapport mais qui, dans l'approche des choses, des souhaites, l'une aidera l'autre au final. Traitement super soft du traitement de l'homosexualité sous Mussolini en fond de scénario et en surface, rêver de vivre autrement. Très belle prestation de G. Mezzogiorno et M. Girotti très convainquant. Une mise en scène classique à la flash back. 3/5 à découvrir !!!
On a du mal a pénétrer ce film bien que le sujet ne soit pas inintéressant. Bizarement il s'y dégage une impression de film commercial se voulant profond: à n'y rien comprendre...
L’histoire est intense, la narration fluide, la réalisation élégante. Le sujet traite de l’homosexualité avec délicatesse et est porté par un Massimo Girotti élégant et tout en retenu. L’amitié entre Giovanna et Simon est bien construite et joliment mise en relief : la première va changer de vie grâce au second et la moral peut paraître simpliste mais elle parlera forcément à la majorité. Hormis le mari de Giovanna, auquel je n’ai pas accroché au vu de son manque de consistance, tous les autres acteurs jouent avec justesse leur rôle respectif. Ce film est nimbé d’un charme qui nous fait rentrer dedans avec délectation.
Comment un film pareil peut-il avoir aussi peu de succès? Film humaniste, d'une inventivité cinématographique fantastique, écrit un peu comme une partition musicale où les thèmes se répondent et s'entrelacent avec une finesse et une sensibilité qui m'ont bouleversé.
Une belle parabole politico-sociale où il faut parfois savoir lire entre les lignes: par exemple, la manière subtile dont le thème des sans-papiers dans les années 2000 répond à celui des rafles nazies à Rome en 1943.
Et aussi, deux histoires d'amour parallèles à 60 ans de distance, dont une inattendue... Et surtout, la transformation d'une jeune italienne frustrée et aigrie, au contact de ces deux histoires d'amour.
Je n'en dirai pas plus. Ce film fait partie des films profonds et riches de sens que produit une époque sombre comme la nôtre. C'est notre chance. Ne le ratez pas!