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ECh94
21 abonnés
115 critiques
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5,0
Publiée le 16 janvier 2007
P.Liorret nous offre à nouveau un film magnifique, à la fois profond et émouvant, mêlant un aspect documentaire sur la vie des gardiens de phare dautrefois à une très belle peinture de caractères. Le scénario nous immerge dans le récit dune histoire damour impossible au milieu dun cadre naturel profondément romantique et magnifié par la jolie composition musicale de Nicola Piovani. A la manière C.Eastwood dans « Sur la Route de Madison », le réalisateur nous fait partager les émotions dune femme qui découvre une partie du passé de ses parents à travers un livre témoignage sur des évènements qui ont eu lieu quarante ans auparavant dans la maison familiale. La mise en scène, très dépouillée, fait parfaitement ressortir la lourdeur du climat qui entoure larrivée du nouveau gardien auxiliaire ainsi que la méfiance et lhostilité des gens du pays à son égard. Lintimité de la vie des gardiens de phares ainsi que la complicité silencieuse de leurs rapports masculins est très bien reproduite. Ainsi, les gestes, les regards et les silences sont beaucoup plus expressifs que les dialogues, souvent volontairement elliptiques. La réalisation nous gratifie également de superbes plans des paysages de la Bretagne finistérienne et de spectaculaires images dun phare isolé dans la tempête, seul lien avec les hommes et la terre ferme au milieu des éléments. La distribution est formidable de justesse. Philippe Torreton incarne parfaitement toute la rugosité et la fierté dun homme exerçant un métier solitaire et difficile. Sandrine Bonnaire réalise une grande prestation donnant à son rôle une formidable puissance émotionnelle, notamment par lintensité de son regard et la gravité de ses expressions. Gregori Derangère dans un rôle de séducteur candide donne beaucoup de conviction à un personnage de héros stendhalien, beau ténébreux solitaire et blessé, semant le trouble et la discorde malgré lui. « Léquipier » est un authentique chef doeuvre du cinéma romantique contemporain.
Et un Denzel, un. Cette fois-ci alcoolique et dégoulinant de religiosité (on croirait un président Américain sur le chemin de la rédemption), mais très pro. C'est bien filmé, rapide, sans bavure, le contraste homme de guerre noir / petite Américaine blonde aux yeux bleus fonctionne parfaitement. Bref, un bon polar, limite existentiel, cependant toujours efficace sous le soleil. On retrouve de vieux briscards des Cimino d'antan, très fatigués, mais crédibles dans leurs rôles d'expatriés Américains au Mexique. Parfait dans son genre.
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18 103 critiques
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4,0
Publiée le 27 octobre 2020
Je viens de découvrir ce film français. Un ami m'a prêté une copie DVD et même si elle a subi des dommages de surface j'ai apprécié la plupart de cette histoire très intéressante. Alors que je sentais que certaines des situations entre les personnages principaux n'avaient peut-être pas été développées aussi complètement que nécessaire je me suis quand même retrouvé entraîné dans leurs vies brièvement entrelacées. Les performances sont uniformément bonnes mais les effets spéciaux sont les stars. La très bonne réalisation vous met dans l'action et capture l'art spécialisé maintenant perdu de la garde des phares. C'est peut-être le meilleur aperçu de la vie des gardiens de la flamme depuis le grand directeur de la photographie français Henri Decae qui a tourné La lumière au bord du monde en 1971. L'avantage de L'equipier est le remarquable tournage sur place à la fois lors des turbulentes tempêtes en mer et dans l'âme de ses personnages. Nous n'avons qu'un aperçu de la raison pour laquelle le doux personnage de Gregori Derangère semble continuellement fuir son passé une scène quant il est assis de manière réfléchie dans une église vide et jusqu'à sa divulgation vers la fin. La rencontre sexuelle adultère avec la femme de son collègue semble un peu en décalage avec le reste du film comme si elle avait été délibérément mise en place pour obtenir un certificat adulte. Certaines des rencontres les plus violentes avec les citadins ressemblaient un peu à cela aussi mais la majorité des spectateurs modernes ne seront pas gênés par aucune de ces activités. Dans l'ensemble l'histoire d'amour poignante devrait intéresser un large éventail de spectateurs. Le film a également une partition musicale fine et discrète qui aide à bien assembler les scènes. Mis à part une ou deux situations exagérées. L'Equipier est convaincant et remarquablement beau...
Et bien dite moi Lioret et la Bretagne ? ( Je vais bien, ne t'en fais pas ). Le cliché du breton " Parigo tête de veau " dès le début sa a un peu le don de me mettre en colère, après c'est vrai que majoritairement nous les bretons on est des têtes de cons mais pas de mauvais bougres ( sourire ). Une très jolie histoire d'amour et d'amitié tout en retenu, les acteurs sont époustouflant que se soit Grégori Derangère , Emilie Dequenne , Anne Consigny ... Mais, et surtout Phillipe Torreton pour qui je voue une admiration sans faille, un des acteurs français les plus talentueux de sa génération tout comme Sandrine Bonnaire, quel femme superbe. Les scènes du phare sont d'une beauté sans pareil, une très belle esthétique dans L'équipier, touchante et magnifiquement filmé.
Il y a une chose que les Américains ne pourront jamais nous enlever, c'est la simplicité de nos films, on y raconte des choses de la vie courante et celui ci en fait partie, c'est un trés joli film, les paysages de Bretagne sont maginifiques. Une jolie histoire qui peut certes faire penser au scénario du "Passager de l'été". Le trio Gregori Derangére (malheureusement trop peu vu à la télé) en vagabong mutilé de la guerre d'Algérie qui pose ses valises là ou le vent l'améne, ici à Ouessant ou il devient gardien de phare exclu au début il finira par devenir un membre à part entiére de l'île. Philippe Torreton en chef de famille qui voit au départ d'un trés mauvais oeil l'arrivée de cet inconnu qu'il juge incompétent pour garder le phare et qui finira par devenir son ami le plus fidéle, et enfin Sandrine Bonnaire en épouse dévoué et fidéle qui ne peut s'empêcher de tomber amoureuse de cet Inconnu. On notera aussi la présence de Emilie Dequenne totalement sous le charme du personnage d'Antoine mais dont les tentatives de séduction reste vaines. Malgrés quelques longueurs et un scénario quasi identique au "Passager de l'été" dans lequel on retrouve Gregori Derangére, on passe tout de même un agréable moment, a voir au moins une fois !
Au début des années soixante, un blessé de la guerre d’Algérie obtient un emploi de gardien au phare de la Jument, près d’Ouessant. Sa présence, contestée, va perturber les rapports entre les habitants. Le film est présenté en flash back intégral, comme une plongée dans un univers disparu. La construction de l’intrigue est simple mais rigoureuse, les comédiens s’y ébattent avec un plaisir et une sincérité évidents. La description de l’âpre vie des gardiens de phare participe à la réussite de l’ensemble. Les qualités de Philippe Lioret s’affirment ici : élégance des séquences, vérité et double sens des dialogues, fluidité des ellipses. Sa manière impressionniste de bâtir son univers se précise. Lioret sait créer une atmosphère avec une remarquable économie de moyens. Et cette fois nulle faiblesse de scénario : l’action se moule dans une tension croissante, de la description des personnages jusqu’au dénouement. Une réussite.
Un très bon duo d'acteurs masculins pour une histoire très simple. Le rythme est très lent, il ne se passe pas grand chose. Mais les dialogues sont de qualité et l'émotion est là.
Découvert au hasard d'une lecture dans une revue, j'ai voulu voir ce film attiré par la présence de Ph. Torreton et e dans le casting. Bien entendu j'ai été séduit par le côté documentaire sur les gardiens de phares et les paysages Bretons. Mais au delà des images de mer en furie et de lande caillouteuse, c'est cette histoire, en somme toute banale de la "comédie" humaine, qui tient en haleine. Un blessé de la guerre d'Algérie qui cherche à enfouir son passé de soldat, la méfiance d'un groupe d'hommes vis à vis d'un étranger qui s'improvise gardien de phare, une femme désespérée qui vit avec le regret d'avoir enfoui sa vie de couple sans enfant dans sa Bretagne natale .Un mélange explosif , cela frictionne un peu mais seul le feu d'artifice explose et avec lui les sentiments exprimés alors jusque là à travers les regards, dans les silences. Un étranger qui passe, laisse une trace: tout les ingrédients pour créer un secret de famille dont la vérité apparait subitement à la fille d'Yvon chef gardien de phare sur le point de vendre la maison ns diront : c'est du déjà vu, mais l'effet miroir de ce film peut être ravageur et en même temps salutaire.
un film original et réussit. les prestations d'acteurs sont bien campés, même les seconds rôle comme celui de Emilie Dequenne. Les relation entre les personnages sont visiblement travaillé mais si parfois elles sont prévisible. il y a malgré tout qulque passage à vide.
Ce film est un vrai coup de cœur. Rythme saisissant au rythme des vagues. Plein d'émotions grâce à Sandrine Bonnaire et Philippe Torreton. Film réussi.
C'est tout simplement bien fait, bien joué et bien filmé. Et puis y a La Jument. Ce n'est pas le film de l'année mais ça ne le prétend pas non plus. Je garde.
Un très beau film signé Lioret, porté par une belle histoire d’amour et d’amitié, un excellent trio d’acteur, la musique de Piovani et la magie des paysages bretons.
Un film émouvant, parfois drôle, parfois tragique, des acteurs parfaits et une histoire crédible. Comme toujours, Philippe Lioret nous promet beaucoup et nous donne encore plus. Proche de chef d'oeuvre, je vais bien ne t'en fais pas !
Malgré une bonne idée de départ, le film peine à installer une atmosphère romanesque pour que l'on soit emporté par l'histoire. Du coup, très vite, on s'ennuie beaucoup.
L'équipier est l'un de ces rares films que l'on peut qualifier de très belle oeuvre, car il contient 3 caractéristiques cinématographiques majeures. D'abord, il y a ce jeu d'acteur qui crève l'écran par sa justesse, et ne repose pas que sur un seul individu: ici, non seulement Sandrine Bonnaire et Philippe Torreton sont au sommet de leur art, mais en plus, Grégori Derangère confirme de façon impressionnante tous son talent. Ensuite, il y a ce décor naturel... Ouessant, ile du bout du monde, rejeton terrestre d'une mer déchainée...sa jument, sublime et sauvage, sentinelle de l'Europe: magnifique! Enfin, il y a dans "l'Equipier" cette émotion qui écume à l'écran... Lioret touche, car il sait filmer l'expression du sentiment, lui: il semble faire partie intégrante de l'acteur. Cela tombe bien, il est aidé par trois grands professionnels qui donnent une trame dramatique très intense. L'Equipier est le film français de l'année.