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JR Les Iffs
73 abonnés
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4,0
Publiée le 19 janvier 2016
Scénario simpliste : un jeune tueur à gage doit assassiner une femme, suite à un contrat. Mais celui-ci tombe amoureux de la femme car elle est belle. Elle cède d'abord, puis se refuse et le repousse. Fortement attaché à elle, il en devient malade, et finira par accomplir son contrat. spoiler: Mais il se suicidera après.
Le scénario est un prétexte à des dialogues littéraires et poétiques. C'est un film d'esthète, où ce qui a de l'importance, ce sont les images, les couleurs, les visages, les décors naturels etc. C'est aussi un film avec une actrice d'exception (Delphine Seyrig), et des acteurs excellents, comme Sami Frey. L'acteur qui joue le tueur est beaucoup moins convaincant. C'est un film dramatique certes, mais c'est surtout un film de poète, par les nombreuses séquences très esthétisantes. (Bedos , Moreau, ont un rôle minime)
Très esthétisant, "Le jardin qui bascule" passe du film noir à un marivaudage qui nous fait penser à Rohmer. Néanmoins, le verbe a moins d'importance que chez le cinéaste de "Ma nuit chez Maud", une attention plus grande étant ici portée au cadre, certains plans prenant l'aspect de tableaux (Delphine Seyrig, sublime, dont le visage se détache sur le bleu de l'eau de la piscine). C'est également une dédicace à la grâce de cette comédienne unique dont la beauté n'avait d'égale que la diction personnelle qui la rendait si attachante. Le reste de la distribution est aussi de qualité, Patrick Jouané, l'alter-ego du cinéaste étant particulièrement touchant alors que Guy Bedos effectue une apparition formidable de naturel.
Le jardin qui bascule réalisé en 1975 par Guy Gilles démarre comme un film noir, ce qui n'est pas sans surprendre en comparaison des films précédents du cinéaste. Cette amorce simple et efficace façon film policier, spoiler: dont la victime sera un patron de bistrot interprété par Jean-Marie Proslier , ne préjuge pas de la suite du long-métrage. En effet, Le jardin qui bascule bascule rapidement vers un métrage plus intimiste où le mobile du meurtre et la recherche des coupables passent au second plan. Ces deux éléments auraient dû trouver un développement dans un suspense policier. Ils sont éclipsés et ne sont déjà plus le prétexte du film. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/lumiere2023/#JQB