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norman06
344 abonnés
1 659 critiques
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4,0
Publiée le 8 février 2009
Splendide portrait d'une femme aux limites de la schizophrénie, cette adaptation littéraire frappe par le montage vertigineux de Yann Dedet, le recours allusif au fantastique et un ton unique dans le cinéma français. Dans un rôle qui n'est pas sans rappeler celui de Deneuve dans "Répulsion", Dominique Blanc pourrait bien décrocher un 5ème César.
Je ne suis pas partie après la première demi heure parce que j'était au milieu de la salle et je voulais pas déranger tout le monde... je donne une étoile pour l'actrice mais le film est très ennuyeux et je ne m'explique pas toutes les critique positives. quand son pote il a appris d'avoir un cancer j'ai pensé ah bon il manquait juste ça pour completer le cadre!!
Excellente, magnifique Dominique Blanc. 3 étoiels rien que pour elle ! Le film démarre lentement ... et nous entraîne doucement dans un grand désordre pas toujours parfaitement maitrisé.
J'ai vraiment hésité entre 2 et 3 étoiles puis j'ai opté pour 3. Pourquoi 2, parceque franchement au bout d'une heure j'ai failli sortir. Mais Dominique Blanc est superbe d'indécence et se donne à fond comme toujours, dans ce film qui nous ressemble à tous et qui est d'autant plus insuportable.Elle veut vivre sa vie mais quelle vie???? c'est la question essentielle et la plus compliquée de toutes. S'en suit une vie de travail, d'ennui, de regrets, de mesquinerie mais aussi d'un essai de prise en mains de regard froid sur soi même froid comme le film impudique et nécessaire. Ne pas rater la fin absolument magnifique même si par instants on hésite à partir tellement on est touché et concerné...
C'est surtout Dominique Blanc qui m'a attiré vers ce film. Sacrée meilleure actrice au dernier festival de Venise, déjà couverte de prix et de Césars, elle est malgré tout discrète et peu connue du grand public, malgré un immense et singulier talent. Toutefois je trouve qu'elle était meilleure dans Stand by, pour lequel est reçu le César de l'actrice. Elle est quand même ici formidable. Le film en lui-même l'est aussi. Présenté comme drame fantastique, je n'y ai rien vu de vraiment fantastique. Juste le portrait d'une femme perturbée qui tombe lentement dans une jalousie dépressive, paranoïaque voir schizophrène. Les passages soient disant étranges ne sont pour moi que le reflet de sa folie et de son désespoir. D'entrée le film est assez envoûtant et arrive à le rester jusqu'au bout. Il peut paraitre long et lent avec très peu d'action, mais l'intérêt réside uniquement dans le cheminement psychologique de l'héroïne. De ce côté là c'est parfaitement réussi. On adhère à fond et on est pris dans les méandres de son esprit et de sa descente aux enfers. La mise en scène participe amplement à cela. Portée par des images et un son parfaits, un montage solide et un environnement glaçant à souhait qui colle implacablement au récit. Une banlieue sombre et froide, entremêlement d'autoroutes, de trains, de bus, d'avions, de décors de béton et de centres commerciaux, très impersonnels, en adéquation avec tout le reste, plongeant l'histoire dans une ambiance noire et glauque telle la dépression d'Anne-Marie. Une nouvelle belle composition de la part de Dominique Blanc dans un film pas vraiment gai, dur, lent, prenant, pas forcément facile mais au final assez jubilatoire pour peu qu'on s'y laisse prendre. Aussi réussi sur le fond que sur la forme, L'autre sort de l'ordinaire et c'est plutôt une bonne surprise...
Si techniquement, le film est parfait (gros travail sur le son et l'image), si Dominique est vraiment une des meilleures actrices française (même si le doublage est moyen), l'histoire a du mal à avancer. On attend que le film bascule vers quelque chose de plus punchy...en vain.
Une œuvre singulière et troublante : la dérive et la folie d'une femme "comme les autres"... Dominique Blanc interprète parfaitement toute la douleur et l'ambiguïté de ce personnage complexe et l'incroyable travail sonore et visuel transforme le film en une expérience sensorielle forte.
Annie Ernaux me rappelle de mauvais souvenirs. Très mauvais même. En première, j’ai étudié en classe l’un de ses roman intitulé « La place » et j’ai trouvé cela profondément chiant. « L’autre » est l’adaptation libre d’un autre de ses ouvrage, « L’occupation ». C’est une surprise totale qui m’a donné envie de livre le livre car le film est a tout point de vue comme je les aime. Un film froid pour ne pas dire glacial. Dominique Blanc y est impériale. C’est une actrice exceptionnelle. Dès le début, avec les images d’autoroute, et cette musique splendide, on se dit que ce ne sera pas gai, on ressent une atmosphère lourde. C’est une excellente introduction. Car nous allons voir cette femme, qui est comme tout le monde, sombrer dans la folie ou la schizophrénie, si ce n‘est pas la schizophrénie la frontière n’en est en tout cas pas loin. Loin de toute mièvrerie, mais avec beaucoup de sentiments (mais pas de bons sentiments, dégoulinants et puants). On s’attache au personnage mais, malgré tout, elle fait un peu pitié. La musique est comme je l’ai dit précédemment absolument magnifique d’un compositeur inconnu au bataillon mais qui mériterai de l’être plus, Rep Muzak. La photographie est superbe et les couleurs présentes dans le film sont toujours très belles. Quand a la réalisation, elle piège vraiment le spectateur le happant dans le film. Il ne se passe pas grand-chose et pourtant, on ne s'ennuie pas une seconde car « L’Autre » est très psychologique et pour le coup, le personnage est très bien développé, parce que finalement c’est, comme elle le dit dans le film, une femme comme tout le monde, sauf qu’il y a eu la goutte qui a fait déborder le vase et a déclenché ce processus de folie. L’un des meilleur film de ce début d’année.
On s'attend un à thriller malsain sur le pétage de plomb d'une femme après que son ex ait retrouvé une autre femme... Il en est rien. En fait il s'agit d'un film sur la solitude d'une femme vieillissante, sur le train train quotidien qui broie nos vies et fait oublier nos rêves. Après un début un peu fouilli le film s'enfonce dans ce qui semble être la vengeance d'une femme blessée contre sa rivale avant de bifurquer vers une femme qui se révèle surtout être dépressive... Mais c'est justement le problème du film, les cinéastes se savent pas vraiment choisir un thème et la mise en scène s'en ressent ; un coup le film se base sur l'enquête sur la rivale et le coup d'après sur sa dépression. Le film en lui-même en est donc fragilisé. Cependant les pensées véhiculées (solitude, Dieu, amour, amitié...) et surtout une Dominique Blanc éblouissante sauvent le film.
Effrayante descente dans les abysses de la névrose, "L'Autre" est porté par le jeu troublant de Dominique Blanc. Après un démarrage un peu brouillon, le film prend une dimension étrange et hallucinante: dans la jungle urbaine, faite de bruits, d'aller-retour dans les transports, de misère sociale, de centres commerciaux, Anne-Marie plonge à la suite d'une rupture amoureuse dans une dépression maniaco-obsessionnelle. Ce film surprenant, à la réalisation étudiée, donne à réfléchir sur le vide affectif, la solitude et l'absurdité de l'existence. Un cinéma rare.