Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 5 février 2009
Effrayante descente dans les abysses de la névrose, "L'Autre" est porté par le jeu troublant de Dominique Blanc. Après un démarrage un peu brouillon, le film prend une dimension étrange et hallucinante: dans la jungle urbaine, faite de bruits, d'aller-retour dans les transports, de misère sociale, de centres commerciaux, Anne-Marie plonge à la suite d'une rupture amoureuse dans une dépression maniaco-obsessionnelle. Ce film surprenant, à la réalisation étudiée, donne à réfléchir sur le vide affectif, la solitude et l'absurdité de l'existence. Un cinéma rare.
Un film admirable où la folie rode dans le cerveau du personnage mais aussi dans tout ce payqsage urbain. Dominique Blanc , tout en finesse, réussit une performance superbe. Ce film m'a fortement donné envie de lire le livre de Ernaux.
Ce qu'il y a de bien avec ce film c'est que dès le début on sent le navet. Malgrè ma bonne volonté, je n'ai pas adhéré du tout, je n'ai pas compris la subtilité du film et encore moins pourquoi toutes ses bonnes critiques. Je me suis ennuyée. Domage puisque le sujet était interessant, mais son développement était minim.
pour ceux qui ne connaissait pas Dominique Blanc, c'est le moment de faire sa rencontre. Sans doute l'une des plus grandes actrices actuellement au cinéma. Ce film est en plus réalisé d'une main de maître. Un film qui déroute et dérange et ça fait du bien.
Véritable ovni cinématographique, « L’Autre » est une immersion dans la tête d’une femme jalouse qui se fait épopée sensorielle, expérience de cinéma pur. A partir d’un postulat simple (qui est la femme qui remplace notre héroïne dans le cœur de son ex amant ?), le film s’ouvre sur un abyme métaphysique (le rapport à l’altérité, le questionnement identitaire), sur l’évocation d’une conscience en lutte avec des forces qui la dépassent. Cela sous la forme d’une odyssée visuelle à la limite de l’abstraction (dès l’ouverture du film, les cinéastes filment la banlieue parisienne comme un magistral film de science fiction), car tout ici est affaire de sensations. Magnifique portrait de femme (le plus beau rôle de Dominique Blanc), « L’Autre » s’ouvre ainsi sur le mystère du monde et de la vie moderne pris dans les nasses du voyeurisme nomade (la ville comme un réseau mystérieux de solitudes interconnectées qui s’observent sans se voir). Dans sa façon de jouer sur la distorsion du réel (le film est puissamment anxiogène, voir parfois effrayant), « L’Autre » explore la nature humaine à la manière d’un « 2001 » de l’intime. Il nous rappelle avec force que toute réalité est une construction mentale. Grande expérience de cinéma (d’une intensité visuelle rare dans le paysage cinématographique français), le film s’ouvre merveilleusement sur son propre mystère, envoutant du début à la fin. Il ne nous quitte plus une fois qu’on l’a vu, comme toutes les grandes œuvres d’art.
Incontestablement un film brillant, de ceux qui vous hantent longtemps après le générique de fin. D’un point de vue cinématographique, c’est filmé magistralement, dans un décor souvent nocturne évoquant les grandes banlieues anonymes et glacées d’Île-de-France - décor parfaitement approprié à l’histoire de cette femme esseulée en quête de l’âme sœur impossible et qui sent sa jeunesse s’éloigner lentement. Les auteurs ont su insuffler du mystère à cet environnement ingrat et déshumanisé par leur manière de filmer mais aussi grâce à une musique aérienne et envoûtante. Un univers saturé d’ondes et d’écrans silencieux où les êtres humains ne sont plus que des silhouettes fantomatiques, et où se débat cette quadragénaire, entre son travail d’assistante sociale et sa relation compliquée avec un amant plus jeune de dix ans. Rognant peu à peu sur la monotonie de ce quotidien froid et banal, le bizarre va progressivement faire son apparition. Dominique Blanc y est extraordinaire et tout en nuances dans ce rôle de femme dévorée par la jalousie (quel dommage qu’elle ne soit davantage présente au cinéma). Mon seul regret toutefois, c’est qu’une fois de plus, le cinéma français semble victime d’une fâcheuse tendance à la retenue, car si ce film parle de folie, il en manque cruellement dans sa conclusion. On ne sait en fait jamais vers quoi on va nous emmener, le récit étant toujours en équilibre sur un fil. Cette « Alice » sur le retour finira par tuer cette « autre » dans un miroir qu’elle ne le franchira jamais, et la réalité morne reprendra le dessus … Les réalisateurs Mario Bernard et Tridivic auraient donc pu faire un film fantastique effrayant et unique, ils ont préféré rester dans les clous du banal, c’est un choix et ça se respecte, mais l’amateur de fantastique que je suis en est ressorti quelque peu frustré…
Dominique Blanc au sommet de son art, tout en finesse et en intelligence. D'une grande beauté d'images, la folie regne partout , pas seulement dans l'esprit jaloux du personnage mais aussi dans tout ce monde qui l'entoure. Parcimonieux dans les dialogues, le scénario se déroule somptueusement. A voir absolument.
La crise de la quarantaine et ses remises en question à travers le portrait d'une femme âgée de 47 ans. En s'éloignant volontairement d'un homme, le film suit ses doutes, ses hésitations, et la jalousie destructrice qui la tiraille. C'est alors un lent engrenage vers la dépression et la folie... Pas facile de rentrer dans ce film. La personnalité de cette femme semble si complexe qu'il aurait fallu plus de rythme dans le récit pour le rendre intéressant. Mais la place est d'abord donnée aux errances et au processus de jalousie maladive. Le thème de l'autodestruction est lié à cet environnement sombre, et les rares moments de bonheur relatif ne font que masquer un peu plus une réalité insupportable. Le film souffre malheureusement d'un manque de clarté et devient ennuyeux. On reste sur sa faim avec un sentiment d'inabouti.
Excellent film,excellente interprétation,surtout de Dominique Blanc. Film avec une force rare,une émotion énorme.Je suis sorti bouleversé de la salle de cinéma. Un excellent film de ce début d'année 2009.
Une œuvre singulière et troublante : la dérive et la folie d'une femme "comme les autres"... Dominique Blanc interprète parfaitement toute la douleur et l'ambiguïté de ce personnage complexe et l'incroyable travail sonore et visuel transforme le film en une expérience sensorielle forte.
La bande annoce m'avait un peu rebutée. Extérieur et cliché. Oui, me disai-je, D.Blanc a eu le prix d'interprétation parce que les rôles de nevrosée excessive, ça paie : il suffit de crier et de pleurer et c'est gagné. Mais ici, ce n'est pas cela. La comédienne est toute en douceur et en sécheresse. Elle est inquiétante et formidable. Cette jalousie qui ronge cette femme de l'intérieur, on la sent et ressent vraiment. Vraiment, un beau film et une mise en scène inventive et originale.