Bruce Lee est né le 27 novembre 1940 à San Francisco et est mort le 20 juillet 1973 à Hong Kong. Au-delà des arts martiaux et du cinéma en soit, Bruce Lee a donné ses lettres de noblesse à ce qui allait devenir le « film de Kung Fu ». Art martial également connu sous la dénomination de boxe chinoise, qu’il maitrise à la perfection, et dont il a inventé une nouvelle forme, basée essentiellement sur une maîtrise absolue de l’esprit, du corps, et de l’espace, avec pour fer de lance l’extrême rapidité d’exécution et d’enchaînement des coups portés à l’adversaire. Bruce Lee était perfectionniste et enthousiaste, et voulait faire partager la richesse de la culture chinoise avec le monde ; s’opposant à ceux qui ne partageaient pas cette philosophie : que ce soit certaines « écoles chinoises traditionnelles » qui faisaient preuve d’un mépris à tout épreuve, ou des producteurs occidentaux véreux, qui n’avaient aucune affinité quelconque pour les cultures asiatiques, quelques qu’elles soient, mais voyaient là une source de profit à exploiter séance tenante. Les films de Bruce Lee sont une quête de vérité et de justice, qui fustigent les actes perfides et mafieux, d’élites qui se croient au-dessus des lois. Dans ce premier film, Bruce Lee incarne Cheng Chao’an, un jeune ouvrier chinois fraîchement arrivé en Thaïlande, afin de travailler avec sa famille expatriée, pour le compte d’un patron, lui aussi chinois et exilé. Mais, là, s’arrête la comparaison, car si Cheng Chao’an et sa famille représentent des valeurs vertueuses d’abnégation, de compassion et de respect, les patrons de l’usine de coupe de glace qui les emploient suivent, eux, une toute autre voie, n’hésitant pas à faire trafique de drogue sous couvert des activités de l’entreprise, à martyriser bon nombre d’employés locaux et expatriés, et, finalement, à purement et simplement éliminer toute personne susceptible de mettre en danger leur associations de malfaiteurs. Bruce Lee livre, ici, certainement son meilleur jeu d’acteur, avec plusieurs scènes d’émotions pures, notamment lors du massacre de sa famille et de la vengeance de celle-ci. Filmé dans la magnifique région de Pak Chong en Thaïlande, les décors naturels de toute beauté contribuent à conférer cette ambiance si particulière et authentique à Big Boss, qui révéla le « Petit Dragon » au public d’Hong Kong, puis du monde en 1971.