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Ykarpathakis157
4 708 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 4 mars 2021
A corps perdus s'articule autour d'un homme qui viole une femme en raison de sa prédisposition au masochisme après avoir été violé par son père lorsqu'il était jeune adolescent il est capable d'entamer une relation sexuelle durable. Entre-temps il est marié à une femme qui est non seulement belle mais aussi très attentionnée à son égard. D'une manière vraiment sadique il fait signe a un chien lui offre de la nourriture puis lui donne un coup de pied puissant et violent. Dans une autre scène il urine sur les plantes du balcon de sa femme. Dans les deux cas il s'agit des actions d'une personne perturbée dont la croissance morale et émotionnelle est sévèrement retardée. Sa femme et ses parents sont stupéfaits lorsque Timo donne un coup de pied au chien mais un peu plus tard ils sont tous ravis qu'il devienne père de l'enfant. Je n'ai trouvé aucune des qualités du bon cinéma italien ou espagnol dans ce film. La symbolique est lourde et maladroite et la jolie réalisation est gâchée. J'ai trouvé que la chaussure rouge à la fin était particulièrement bête et je n'ai pas pu m'empêcher de rire même si c'était surement le soulagement que ce film soit terminé...
Alors j'adore ce film. Penélope Cruz qui s'est un peu enlaidie tout en restant quand même terriblement sexy, spoiler: alors elle est là au fond dans un paysage très bizarre, elle est là toute seule, elle est paumée. Et un chirurgien joué par Sergio Castellitto (qui est un acteur et qui a réalisé son premier film, et très bien réalisé), il est en panne d'essence mais pas de sens, et il tombe amoureux d'elle, et c'est très prenant. Enfin moi, ça m'a... j'ai adoré ça !
"A corps perdu" est un film touchant qui renvoi le personnage principal à un amour passé suite à un accident de sa fille. Le film est une bonne surprise et nous épargne du sentimentalisme excessive et gratuit pour nous emporter dans l'univers de S. Castellitto inspiré autant par son jeu d'acteur que dans sa réalisation travaillée.
Sergio Castellito passe derrière la caméra en 2005 pour adapter le roman de sa femme Margaret Manzzantini sorti quatre ans plus tôt (« Ecoute-moi »). Le couple est à la manœuvre pour l’écriture du scénario. L’histoire de ce chirurgien qui abîme tout ce qui lui est proche est particulièrement poignante grâce à la prestation habitée de Penelope Cruz qui démontre ici pour ceux qui en doutaient encore qu’elle est une magnifique actrice qui ne se réduit pas à la bimbo de Bigas Luna (Jambon, Jambon) ou à l’ex-petite amie de Tom Cruise. C’est son fantôme qui hante Timoteo dans l’antichambre où il attend qu’une de ses collègues chirurgienne opère sa fille tombée dans le coma suite à un accident de mobylette. C’est dans ce moment dramatique qu’il repense à la succession d’échecs qu’à été sa vie sentimentale. Comment cet homme qui a la vie des autres entre ses mains au quotidien peut-il avoir pris un malin plaisir à gâcher la vie de cette pauvre fille rencontrée par hasard alors qu’il était en panne de voiture dans une banlieue déshéritée ? Son premier geste sera de la violer, ce qui augure mal d’une relation harmonieuse. Mais la jeune femme qui porte de lourdes blessures intimes donnera malgré tout son amour à Matteo qui quoique devenu à son tour amoureux n’aura de cesse d’enfoncer un peu plus la jeune femme dans la détresse à force de ne pas choisir entre sa vie rangée avec sa charmante épouse (magnifique Claudia Gerini) et cette aventure qui le fait sortir de sa route toute tracée de bourgeois fortuné. L’abandon dans son enfance par son père explique sans doute cette volonté de fuir qui le prend en toutes cirsonstances, mais il faut aussi y voir le mépris d’une classe sociale supérieure qui pense sans doute encore que les sentiments des gens de modeste condition sont peu dignes d’intérêt. Cette relation de domination sur son entourage qui s’exprime de la manière la plus brutale sur Italia (Penelope Cruz) et de manière plus insidieuse sur sa femme et sa fille fera des ravages énormes sur les trois femmes. Le constat est amer et aucune excuse n’est fournie par l’écrivaine et scénariste Margaret Manzzantini à cet homme qui visiblement ne sait pas ce que l’empathie veut dire, estimant peut-être que son métier de chirurgien lui permet de régler une bonne pour fois pour toute sa dette envers l’humanité. Sergio Castellito est parfait dans ce rôle écrit par sa femme mais c’est Penelope Cruz qui mange la caméra à chacune de ses apparitions livrant un portait déchirant de cette Italia qui n’a que son amour à donner et qui ne reçoit en retour que violence et déni d’un homme qui mettra bien du temps à la voir autrement que comme un objet sexuel. Un grand film brûlant comme la braise qui permet à Penelope Cruz d’inscrire son Italia dans la lignée des filles perdues que furent la Betty de Béatrice Dalle («37°2 le matin »), la Sue d’Anna Thomson (« Sue perdue dans Manhattan ») ou la Claire de Katrin Cartlidge (« Claire Dolan »).
P. Cruz magistrale et époustouflante dans ce drame qui frise la perfection. On reste scotché devant ce destin et cette mise en scène en aller-retour permanent pour permettre de prendre toutes la mesure de l'intensité des sentiments. Une ode à la passion (parfois trop charnelle!). 4.5/5 Superbe !!!
beaucoup aimé ce film. Magnifique prestation de Sergio Castellito, et de Pénélope bien-sûr. Vraiment très beau jeu d'acteur. Pour le reste... c'est vrai que le scénario n'est pas très original, mais peu importe finalement, car l'interprétation est très bonne, ça suffit.
La littérature Harlequin a parfaitement le droit d'avoir accès aux grands écrans, et la sensibilité "populaire" italienne n'est pas la moins pertinente pour se coltiner avec les codes du mélo : chirurgien déchiré entre un amour "déclassé" et fidélité conjugale, opérations de la dernière chance, enfant en danger, fantôme bienveillant d'un amour perdu... Castellitto affronte toutes les niaiseries du genre, et c'est tout à son honneur. Malheureusement, Castellitto veut aussi nous prouver - c'est son 1er film - qu'il est plus malin que son matériau de base, et ça, c'est exactement ce qu'il ne faut pas faire : renoncer à la trivialité qu'appellent les poncifs pour faire du "beau cinéma", à coup de trucs de narration et de mise en scène "dans le coup". Le résultat est un film tiède, qui se ridiculise régulièrement à force d'excès piteux (en partie dû, il est vrai, à une contre-performance terrible de la Cruz, littéralement paumée dans un rôle qu'elle n'assume pas), et qui nous laisse, pour finir, complètement indifférents.
Du potentiel mais mal négocié. L'histoire est belle et émouvante, les acteurs sont superbes (gros point pour Penelope) mais la mise en scène manque de "désir" vis à vis de l'histoire et les flashbacks sont mal négociés voir inutiles. L'ensemble reste un beau film d'amour qui manque tout de même un peu d'émotion.
...et âmes retrouvées... L’acteur italien Sergio Castellitto, dont on retient rarement le nom même si tout le monde l’a déjà vu au moins une fois dans un film ( il était l’ami italien de Jean Reno dans "Le grand bleu"), prouve qu’en plus d’être un bon comédien, il est un metteur en scène plus que prometteur. Il joue le rôle de Timoteo, un chirurgien confronté à sa fille qui vient de subir un accident de scooter. Cet événement tragique va lui en rappeler un autre, ayant débuté avant la naissance de sa fille, avec sa maîtresse au nom très symbolique d’Italia ( Penélope Cruz). L’adversité fait prendre conscience à Timoteo que, celle-ci est réparatrice et surtout synonyme d’espoir, à partir du moment où il parvient à relativiser tout le reste, somme toute dérisoire. Il décrit des tranches de vie émaillées d’émotions, où ses personnages se rendent compte que des circonstances extérieures peuvent venir altérer leur quotidien tranquille. A aucun moment, Castellitto ne les juge. Il constate seulement que la vie peut nous faire sortir des rails, tout tracés préalablement. Son film fait penser à "La femme d’à côté" de Truffaut, auquel se rajoute la poésie d’un Pasolini. La maison abandonnée d’Italia, sur un terrain vague de la banlieue romaine, donne l’impression de sortir tout droit de "Accatone". Sergio Castellitto et Penélope Cruz sont déchirants de vérité. On ne peut qu’applaudir l’inventivité de Castellitto, au niveau de la construction en flash-back de son récit. Un film incontournable.
Le problème de ce film est qu' il me laisse globalement sans émotion, à l' image du personnage principal que l' on peut trouver pas assez attachant, en dépit de la très bonne interprétation de Penelope Cruz que l' on voit différente par rapport à ces rôles antérieurs.
Passé inaperçu en France, Non ti muovere, le titre en VO, a été un énorme succès au box office italien en 2004! Une mise en scène simple, mais extrêmement soignée et efficace, rend le film touchant de vérité. Le réalisateur et acteur, Sergio Castellito, exceptionnel, offre à Penélope Cruz le plus beau rôle de sa carrière! Son interprétation poignante est remarquable, et vaut à elle seule le détour! Récompensé de nombreuses fois, A corps perdus est la preuve que le cinéma italien mérite que l'on s'y intéresse de plus près!
Vu en VO. Une Penélope Cruz méconnaissable et tout à fait fabuleuse dans ce rôle particulièrement bouleversant et divinement interprété. Félicitations pour cette belle performance !!! Le personnage de Sergio Castellito inspire quasiment tous les sentiments... le dégoût le plus total... la compassion... l'attendrissement... On s'attache "finalement" à ce personnage plein de ressources et... effroyablement humain. Un hommage à la vie... à l'espoir... et à l'amour aussi... Un mélodrame qui ne laisse pas insensible malgré certaines "lourdeurs" qui auraient certainement pu être évitées.