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    Blind shaft
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    3,8
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    12 critiques spectateurs

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    Xyrons
    Xyrons

    694 abonnés 3 360 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 mai 2010
    Blind shaft est un drame moyen de Li Yang. La mise en scène est correcte même si elle reste académique, les acteurs comme Li Yixiang, Wang Shuangbao ou encore Wang Baoqiang sont convaincants dans leurs rôles, le film est intéressant même s’il ne révolutionne pas le genre etc… Je mettrais deux étoiles, c’est à voir…
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 6 août 2013
    Immersion dans les mines chinoises, ce film dépeint une vision de la Chine loin de ce que l'on pourrait imaginer. Ce film, qui frise le documentaire, s'inscrit avec Li Yang dans une lignée de réalisateurs (notamment avec Jia Zhangke) utilisant le cinéma comme portrait politique d'un pays en pleine expansion. Des années 80 jusqu'aux années 2000 (où se déroule Blind shaft), la Chine a sur un certain nombre de plans évolué, et en ce sens la scène du karaoké (prodigieuse) est révélatrice. Deux personnes de "l'ancienne" génération, celle ayant encore grandie sous le socialisme majoritaire presque endoctrinant, chantent "Vive le socialisme", et deux jeunes filles, issues de la "nouvelle" génération, forcée de s'ouvrir au libéralisme/capitalisme, trouvant ce discours ringard, remplacent les paroles, pour non plus faire l'apologie du socialisme, mais celui du capitalisme. Cette courte scène, la nuit, décrit à elle seule le bond d'un pays. Bond d'un pays pourtant réfuté (par cette scène notamment il a été censuré en Chine, finalement est sorti plus tard avec des scènes coupées dont celle-là), l'ouverture des moeurs (aussi toutes les scènes sexuelles, jeune homme de 16 ans réticent ouvertement à faire sa première fois, comme si tout le pays avait peur d'exposer quelque chose que nous, occidentaux, avons l'habitude de montrer - et tout le rapport avec les portraits cachés de Britney Spears) est condamnée. Sur un plan moins symbolique et moins politique, ce film nous plonge dans un quotidien effroyable, dans une campagne sans fond, au plus profond de la noirceur humaine, là où l'homme se révèle être une sorte de monnaie, un produit d'échange, une marchandise. Deux hommes voyagent de mines en mines, tuent un inconnu (en le faisant passer pour de la famille), et réclament au directeur de la mine des indemnités, sous peine de divulguer cet "accident" aux autorités et que la mine ferme. Le chantage fonctionne, les directeurs ont peur, l'argent vient de remplacer l'humain. Le film évolue lorsqu'un nouveau jeune vient d'être - très naïvement - recruté. Il a besoin d'argent, il est crédule, et est donc prêt à tout faire pour en obtenir (la scène du "recrutement" est d'ailleurs géniale, on nous montre une réalité presque invraisemblable, dans des moyennes villes chinois sur une grande place des dizaines et dizaines de personnes attendent, plusieurs jours durant, qu'un employeur passe par là, et les choisissent). Li Yang se révèle d'autant plus ingénieux que sur la relation entre les 3 personnages, il parvient progressivement à instaurer une atmosphère particulière, très souvent touchante, et cette contradiction connue du spectateur (assassins côtoyant leur victime et attendant le moment propice pour la tuer) va être exploitée à un point inimaginable, car même entre eux des scènes de joie, voire de bonheur, vont se succéder. A la mine ou bien à l'extérieur, des instants précieux que l'on n'aurait jamais pu croire dans un tel décor, sachant consciemment la destinée de chaque personnage. Et pourtant, on y croit. On pourra également y voir une relation extrêmement particulière entre le jeune et Song, l'un des assassins. Celui-ci étant père, il va avoir une certaine tolérance (parfois contrebalancée par une sévérité exagérée) envers lui, et peu à peu va se dessiner un rapport pas si éloigné que ça d'un rapport père/fils ; cela est d'une beauté magistrale. Et par devoir moral il va vouloir initier au jeune certaines choses "d'adultes", voulant très certainement, par sa propre conscience, éviter de tuer un "enfant", symboliquement cela se ressent fortement, lui en ayant un. La morale a donc une emprise sur cet esprit froid, rouillé, calculateur, et il va offrir au jeune son dépucelage (mais l'effet va être inverse), sa découverte de l'alcool, etc. Tuer un enfant l'aurait fait culpabiliser, il faut le croire, en tant que père. Pour éviter tout spoil je tairai la fin, mais elle est d'une ironie sans pareille, et en même temps équilibrée par une certaine tristesse, qu'avec tout ce qu'il se passe, un certaine cercle se forme, une platitude de l'horreur, à tous les égards, dans ces quotidiens délabrés.
    Nelly M.
    Nelly M.

    100 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 août 2010
    Attention chef-d'oeuvre ! Âpre, imparable. Tellement alarmant sur les dégâts (déjà en 2003 !) dûs à la propriété privée dans la Chine profonde, en l'occurence les mines de charbon, cette caméra descendant sous terre après la dernière cigarette dans le froid met vite en condition. Patrons devenus de purs gestionnaires. Plus ou moins sympas, mais fatalement de mèche avec les autorités pour pouvoir durer (mais non, ça ne nous rappelle rien ici à l'Occident, zone d'ultralibéralisme propre et civilisé...). On paie le prix en cas de pépin et ouste, un mineur ça va ça vient ! Peu regardants sur les identités, un turn-over commode même, quant à la santé mentale de la main-d'oeuvre, aux manigances dans les cerveaux un peu frustes. La part belle est faite à l'instruction ici, un espoir coûteux... Qui force au travail rude, incite aux complots pour se sentir exister. Mais rira bien qui... Attention, ce n'est pas triste à mourir, la chaleur humaine côtoie la scélératesse. On sait que Li Yang s'est compromis en réalisant ce long-métrage interdit en Chine (comme beaucoup de dissidents, il avait déjà un pied en Allemagne)... A moins d'avoir l'âme d'un tiroir-caisse, ce film constitue une réjouissante condamnation du capitalisme sauvage, cette plaie mondiale.
    CEE
    CEE

    36 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    La scène se passe en chine. Une chine pauvre, dégradée et sale. Une chine que l’on voit rarement : là ou l’argent sale est roi. 2 hommes ont bien compris que travailler dans une mine ne rapportait pas gros. C’est pour cela qu’ils répètent la même magouille depuis longtemps. Ils trouvent dans leur chemin une bonne poire qui a besoin de travail. Ils lui proposent donc de venir avec eux dans une mine mais sous une fausse couverture familiale. Les jours passent et cet homme se fait tué par les deux autres. A partir de là s’en suit des négociations avec le patron afin de ne pas ébruiter l’affaire. Conclusion : 30 000 yuen à chaque fois. Deux hommes sans pitié, près à effacer tous ceux qui s’opposent à leur enrichissement. Mais voilà, la rencontre d’un gamin à peine âgé de 16 ( superbement interprété) va changer la donne.
    Magnifique, la qualité d’interprétation des acteurs ; magnifique, le rôle du gosse de 16 ans, naïf et seulement désireux de vivre, d’apprendre et à qui on force à boire et à coucher avec une prostituée ( peut-être la plus belle scène du film), magnifique , le message politico social du réalisateur mélangée à une histoire envoûtante magnifiée par une glaçante froideur. Petits bémol quand même : le réalisateur est à la base un documentariste, la preuve par la photo et les cadrages, parfois maladroits et la fin, contraire au reste du film : détaillée.
    dralnar
    dralnar

    19 abonnés 125 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 juin 2008
    On a ici a faire plus à un documentaire qu'a un film, décrivant la condition réaliste des travailleurs chinois dans les mines. Le réalisateur y dénonce le travail illégal et les pratiques inhumaines des propriétaires des mines pret à tout pour se faire de l'argent, y compris risquer des vies et payer pour acheter le silence. Ames sensibles s'abstenir, film glaçant, noir et trés pessimiste sur le sort des travailleurs avec aucune note d'espoir. Un film qui fait réflechir à deux mois des JO de Pekin sur le pays qui met en avant ses 10% de croissance économique anuelle et laisse végéter ses citoyens des campagnes dans l'indifference la plus totale. Preferez tout de meme "le Puit", livre dont le film est tiré...
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 366 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 novembre 2010
    Une histoire crue et sans concession sur un des aspects de la Chine d’aujourd’hui. On aurait pu facilement s’ennuyer ou saturer avec un pareil postulat, mais le film sait parfaitement régler son temps et son propos pour que le moment se fasse le plus agréable possible.
    Ashitaka3
    Ashitaka3

    113 abonnés 1 209 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 mai 2007
    Un bijou grandiose de réalisme. Un film dur mais vrai. Indispensable. " Mine aveugle " ... unique et exemplaire.. Certaines scènes sont absolument parfaites. La fin est déjà un morceau d'anthologie dans la tuerie des deux mineurs aveuglés par la lumière d'un espoir impossible!
    kaedeotori
    kaedeotori

    12 abonnés 139 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mars 2008
    Un film amplement salué par la critique presse, et pour le coup ça se comprend. Un film à l'asiatique, une plongée dans la vraie vie, hyperréaliste mais pas ennuyeux pour un sous, porté par des dialogues et des mises en scènes justes et astucieuses, et par un scénario qui fait froid dans le dos. A visionner.
    JCADAM
    JCADAM

    4 abonnés 370 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 mai 2023
    Le film aurait pu paraître ennuyant au premier abord, mais il se laisse regarder. La première partie est intéressante même si peu crédible, il y a toutefois une réalité dans cette société chinoise capitaliste bien traité par le réalisateur. Par contre après le film tourne en rond, sauf la fin qui est assez captivante et étonnante. En parallèle l'histoire entre l'oncle et le "neveu" et touchante. Œuvre pas mal dans l'ensemble.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Divulguer ses sentiments ou refouler par des malfaisances l’étincelle d’humanité qui pleure, tout le problème de travailler dans l’ombre. Blind shaft, histoire sans foie ni loi où la compassion affective qui veut tout dire, l’emporte sur un instinct de survie paraissant inébranlable chez ses protagonistes.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    Une facette de la chine qui n'a rien à voir avec des films de romance de la nouvelle bourgeoisie chinoise ou les films d'actions hongkongais faisant l'appologie d'un poétisme de la violence. Ici la violence décrite c'est la réalité d'un système économique chinois actuel vanté par l'occident pour ces 9% de croissance annuelle, mais qui broie les ames et les consciences. Une histoire banale d'ouvriers transformés en assassin par l'appat du gain, dans la chine moderne, une chine sans loi, sans justice, sans morale. On est forcément géné et pris d'un malaise à suivre ces personnages antipathiques et vulgaires traînant leurs misérables vies dans des décors gris. Ce film mérite certainement d'être vue, grace au courage et l'honnèteté du propos.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Très étonné par ce film chinois. Le scénario amer, noir et pessimiste montre sans fard le quotidien des travailleurs précaires et des laissez pour compte d'un nouveau système économique. Le film est bien tourné et l'interprétation est excellente.
    Ce film est un témoignage rare et visiblement peu censuré d'un réalisateur qui s'inquiète de l'avènement d'une économie de marché qui broie la solidarité au profit d'ambitions personnelles destructrices.
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