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Backpacker
77 abonnés
780 critiques
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5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Superbe film à la fois tendre, émouvant et drôle. sans toutefois constamment tomber dans la caricature nord-sud et inversement. Après "Head-on", une nouvelle réussite de l'excellent réalisateur allemand Fatih Akin, l'un des plus en vogue du moment. En outre, le formidable acteur Moritz Bleibtreu (à voir absolument dans le génial "Cours Lola, cours"), décidément crédible dans tous les rôles dans lesquels ils s'investit, démontre une fois de plus son jeu de talent. Dommage que Moritz Bleibtreu et Fatih Akin ne soient guère connus dans la Francophonie. Etant donné qu'"Allo Ciné" n'a malheureusement pas créé de fiche pour ce magnifique film, ouvrez la page suivante du site d'ARTE si vous souhaitez plus d'info à son sujet : http://www.arte-tv.com/fr/search__results/740330.html
Chronique sublime et poignante. Des acteurs attachants, touchants, beaux. Une histoire sublime. Plusieurs enseignements à tirer du film. Bref, un chef-d'oeuvre
Qu'en dis-tu si on l'appelait Solino ? Nous sommes en Allemagne, ils ne connaissent pas vraiment les plats italiens ici. Et puis ça nous rappellera la maison. J'aimerais bien revenir là-bas un jour. Où sont tes fils encore ? Encore sur le plateau du film ? Pourquoi vont-ils les déranger ? Quoi ? Il veut faire des films ? Et toi pourquoi tu le suis partout ? S'il veut faire des films très bien, il a raison, au moins il veut faire quelque chose. Toi tu pourrais aider ton père, tu pourrais te remuer un peu !
On savait Fatih Akın turco-allemand et assez à l’aise pour réaliser des films bilingues et biculturels. Mais il était loin d’être gagné à l’avance qu’il sût faire un film italien en Italie. Une entreprise d’une pureté formidable que la production allemande n’a pas compris, insistant pour qu’il y eût une version entièrement doublée en allemand. Gné ?
Pourtant, c’est bien l’italien qui est est à son avantage, éclaboussant de couleurs chaudes une image généreuse. La première partie est incroyable, fondue dans la masse d’une vie italienne qu’Akın n’avait aucune raison de connaître (pour autant que je sache) et qu’il restitue pourtant on ne peut mieux. Comme je viens de le dire, le commerce cinématographique est souvent frileux quant au franchissement de la barrière des langues, pourtant c’est la sève du déracinement de cette famille quittant son paese pour un meilleur Land.
Et Akın ne s’arrête pas là : grapillant ses méthodes par ci par là, ni vu ni connu, voilà qu’il fait passer son intrigue dans le nuage rose du Flower Power, juste le temps de l’humecter de ses goutelettes magiques avant de pénétrer dans l’âge adulte des eighties. Les transitions sont chaotiques, pourtant : nous aussi, on est déracinés quand les années passent 10 par 10, et il manque le liant pour adoucir les à-coups. Dans les épisodes successifs des vies que l’on suit, il n’y a pas forcément la recréation de toute leur symbolique ; les joies et les peines d’une époque sont vite reléguées…
Quoi qu’il en soit, Akın reste fort louable pour les détails qui mettent du baume au cœur, ces « points chauds » qui font de ses créations des merveilles de psychologie divertissante. Ce n’est pas Solino qui le démentira, et l'artiste reste à suivre.
Une superbe chronique familiale centrée sur une relation entre deux frères de l’enfance jusqu’à l’âge adulte, d’une complicité qui progresse en une rivalité. SOLINO est un film d’une grande force émotionnelle dont la sincérité et la passion qui le caractérisent laissent deviner une œuvre auto-biographique.
Je ne cesse de me répéter mais j'insiste une fois de plus pour signaler que Fatih Akin est bel et bien LE jeune cinéaste surdoué dont le septième art a actuellement besoin. Je ne dis pas par là que ses films surpassent toutes les productions contemporaines loin de là mais en ces temps compliqués où l'uniformisation occupe une place de plus en plus importante dans nos salles obscures, je pense qu'il serait souhaitable de reconnaître à sa juste valeur un metteur en scène au talent immense, qui sans éviter parfois quelques maladresses impose film après film une marque stupéfiante, un style incroyablement rajeunissant. Trêves d'éloges, attardons-nous un peu plus sur "Solino", réalisé deux ans avant la consécration que représenta "Head-On". Exit la communauté Turque, place aux Italiens du Sud émigrés à Duisbourg s'installant non sans difficultés dans un monde relativement impitoyable... De ce long-métrage, on peut déjà extirper quelques éléments récurrents de la thématique d'Akin : l'immigration bien sûr mais également la place des liens familiaux dans la vie de tous les jours ou bien l'extrême violence, l'extrême passion plutôt habitant les personnages dans leurs sentiments. L'honnêteté, l'intégrité ainsi que la paix intérieure sont des sujets également présents et plutôt bien traités par un cinéaste maîtrisant très bien son image. Entre quelques très beaux (et complexes) plans-séquences figurent des scènes fortes au découpage lumineux, aux choix de plans magnifiques. Amoureux du cinéma, F.A. le fait ici clairement savoir, usant même de ce dernier comme un fil rouge durant une bonne partie de son oeuvre. Le résultat peut sembler inabouti, notamment au vu d'une première partie parfois prisonnière de ses clichés (sur le fond, pas la forme). Cependant, l'interprétation de bon niveau et la caméra inspirée d'Akin masquent les quelques carences d'un film loin d'être parfait mais ayant un tel charme et de telles qualités qu'il envoûte complètement son spectateur. Emouvant.
C'est regardable, mais vraiment faiblard au niveau du scénario qui semble proposer une sorte de remake de "Cinéma Paradiso". On a peut-être affaire là, à y songer, au film le plus faible de Fatih Akin.