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Arthur Debussy
156 abonnés
693 critiques
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3,0
Publiée le 15 août 2017
« Le Serpent blanc » est le pont entre Disney et Hayao Miyazaki, entre l'animation occidentale et extrême-orientale, entre le début et la fin du XXème siècle. Il s'agit d'un long métrage animé d'une grande qualité et d'une grande poésie, qui commence tout simplement pour s'achever non moins joliment. Les personnages sont bien dessinés, l'animation est fluide, et les petits animaux qui aident nos deux héros dans leurs aventures fantastiques sont fort sympathiques. Il s'agit d'un conte immémorial, l'histoire d'un petit garçon qui découvre un serpent blanc au marché et qui le ramène chez lui, mais dont ses parents veulent qu'il se sépare, ce qu'il finit par faire à son plus grand regret. Toutefois le serpent réapparaît bien plus tard sous les traits d'une jeune fille, et l'on se doute de ce qui va se passer. On retrouve plusieurs effets d'animation à la manière de Disney, et le couple d'amoureux comme les autres personnages secondaires aux traits animaliers rappellent à bien des égards les contes imagés de la firme américaine. Pour autant, c'est l'une des premières fois que l'intrigue se passe en Extrême-Orient, du moins pour un film de cette envergure. Même si l'animation est japonaise, il s'agit d'un vieux conte chinois. De même, un grand soin est apporté aux paysages tout ce qu'il y a de plus locaux. Tout cela ne pouvait qu'inspirer Hayao Miyazaki et lui donner l'envie de se dépasser, constatant qu'il est possible de créer des animés de qualité au Japon. Cependant, si ce long métrage a indéniablement ouvert des portes, il faut bien dire qu'il ne se hisse pas au même niveau de profondeur et de richesse que bien des films de maître Miya. Pour autant, il s'agit d'une œuvre très poétique, qui malgré des maladresses et quelques archaïsmes demeure une indéniable réussite. A voir, ne serait-ce que pour sa culture cinématographique.
Pour une question de goût personnel, ce film ne m'a pas particulièrement séduit. Non pas qu'il manque de poésie et de douceur, mais peut par le non attachement que suscitent les personnages. Gardons à l'esprit que ce comte japonais ne date pas d'hier. 1958, date de sa sortie au Japon. Ce dernier marque une sérieuse transition: celui du passage entre le noir et blanc et la couleur au sein de l’animation japonaise. Un manga précurseur aux influences très traditionnelles et de conception presque artisanale. Le rendu graphique serait donc plutôt réussi pour l'époque. Pour les puristes qui aiment les contrastes et le romantisme primaire, celui-ci s'inspire de la célèbre légende chinoise du serpent blanc. Pour les non-initiés, ça sera plutôt la douche froide, tout en fadeur et ennui prolongé. Si la BO transcende le visuel, je n'en garderai pas un excellent souvenir. Cet avis est personnel avant même d'être impartial. Il n'engage à rien. Avis aux amateurs. 2,5/5
Sachant qu'il s'agit là du premier film d'animation japonais en couleur datant de 1958, je dois dire que la réalisation globale reste bluffant pour aujourd'hui même après plus de 53 ans et demi à sa sortie initiale. Ma foi, on voit la forte influence sur les productions Walt Disney niveau mise en scène et rien que pour les scènes musicales au début du film. Durant les 3/4 du film, le dialogue est quasiment absent, la lenteur se met en place et les têtes blondes risqueront de s'ennuyer. Or, ça reste accessible autant pour les petits que pour les grands. Toutefois le film est mis en valeur par sa réalisation magistrale et exemplaire.
Je pense que si vous êtes friand de bons vieux Walt Disney et que vous avez adoré Le Roi et l'Oiseau de Paul GRIMAULT, vous aimerez Le Serpent Blanc. Un classique de l'animation.
Il y a dans ce film une simplicité quasi enfantine. Le sujet, très poétique, s'oppose à son traitement naïf: les petits animaux, les scènes de foire, la petite servante et la musique sautillante et légère. Néanmoins il y a une tendresse dans le dessin et un onirisme très présent, une "touche" du passé qui le rend féerique.
"Le Serpent Blanc" de Taiji Yabushita n'est certes pas sans charme ni qualités techniques (joli graphisme et bande son agréable) compte tenu de son ancienneté. Mais j'ai franchement du mal à croire, outre ses quelques scènes fantastiques pour le moins spectaculaires (surtout sur la fin), ou encore sa jolie introduction, qu'il ait pu réellement inspirer les Miyazaki et autres grands noms de l'animation japonaise... Parce qu'il y a là justement les défauts majeurs que tenteront d'éviter ceux-ci : de la mièvrerie à gogo, du manichéisme de partout, des animaux "potiches" qui parlent, des dialogues d'une pauvreté effarante... Autrement dit : le syndrome Walt Disney, dont "Le Serpent Blanc" semble posséder tous les attributs, à tel point qu'on a vraiment l'impression qu'il en est... Après, d'aucuns diront que ce film est destiné aux enfants... Eh bien je leur répondrai que la plupart des productions Ghibli font de même, et pourtant les plus grands s'y retrouvent avec bonheur. Cucul.
Si cette oeuvre, considérée comme le premier grand film d'animation japonais de l'Histoire, n'avait pas existé et n'était pas sortie à une période où un certain Hayao Miyazaki était à un âge où il devait décider de son avenir, la face de ce cinéma aurait été certainement très négativement changée... Mais c'est très très loin d'être la seule raison de voir ce bijou très injustement méconnu chez nous. D'abord on sent une animation japonaise qui se cherche, s'aidant du "Roi et l'Oiseau", de Disney pour les personnages d'animaux et prenant comme histoire une vieille légende chinoise mais tout en réussissant à donner un aspect incontestablement nippon à l'ensemble, et tout en donnant l'impression qu'elle s'est déjà trouvée... Ensuite la légende racontée est magnifique tout simplement, les personnages sont très attachants (même le méchant de l'histoire qui n'en est pas un car il agit croyant sincèrement bien faire !!!), le graphisme très doux et les couleurs sont un régal pour les yeux, l'aspect sonore n'est pas pleinement maîtrisée mais ses petits défauts ajoutent un charme incontestable à l'ensemble, on a de la magie, de l'amour, beaucoup de poésie, de l'imagination, on a même un combat à la "Dragon Ball Z" mais en plus beau, la séquence d'intro est un modèle de sobriété, la musique est très belle, et puis il y a un côté "mimi" qui achève d'emporter l'adhésion... On a déjà tout en fait... Le cinéma d'animation japonais n'a pas attendu l'arrivée de Miyazaki pour être formidable.
Le Serpent blanc est connu pour être le premier long métrage en couleur de l'histoire de l'animation japonaise. Ce qui est surprenant, c'est de se rendre compte de la qualité graphique pour l'époque, qui date de 1958 excusez du peu. Qualité graphique qui prime d'ailleurs sur une histoire bien plus faible, moins mature que Blanche-Neige et les sept nains, le tout premier long-métrage d'animation de Disney, mise à part ça, ce film d'animation est attachant avec des animaux comme Panda et Mimi le renard, ou bien encore un canard et une belette pour le rôle des voyous de la ville. Histoire d'amour très légère donc, avec une héroïne qui est un serpent blanc, dont un chasseur de fantômes tente de la supprimer, elle est vu comme un mauvaise esprit. La suite à vous de suivre cette aventure. Je termine par ceci : Le Serpent blanc est un régal pour vos enfants si vous en avez, c'est tout aussi beau qu'un Michel Ocelot avant l'heure.
Le premier long métrage animé japonais adaptant une légende chinoise, c'est déjà original. Mais qu'en 1958 un dessin animé conte l' histoire d'un amour entre un jeune homme et une femme-serpent, c'est encore plus original ! De plus, l'image de la femme dans ce film est étonnament moderne : un dessin animé à voir !!!
Très belle réalisation, oubliez les films d'aujourd'hui, redécouvrez la magie d'avant, à conseiller pour un public qui aime les vielles légendes ou ceux qui ont encore une vision d'enfant...
Depuis la fin de l'hégémonie Disney sur les dessins animés et le succès des films du studio Ghibli, on commence à redécouvrir quelques perles oubliées. Si "le serpent blanc" nous parait aujoud'hui assez fade en comparaison de la production moderne, il reste historiquement très important pour avoir été la première animation ambitieuse au Japon et pour avoir influencé toute une génération de futurs animateurs (Miyazaki en tête). Il reste un dessin animés interessant à voir, mais vos enfants risquent de s'ennuyer un peu, car il manque de dynamisme et hésite continuellement entre copier ce que fait Walt Disney aux Etats-Unis et garder son esprit japonais.