Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Plume231
3 908 abonnés
4 639 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 24 février 2013
Premier tiers en or, deuxième et troisième tiers en toc pour cette adaptation de Simenon. Premier tiers en or, on retrouve bien l'univers de Simenon avec une Province où la mesquinerie, l'hypocrisie et la jalousie règnent dans toutes les couches de la Société ; l'ensemble est sous l'égide d'une réalisation, d'un Gabin et d'un Audiard tout en sobriété. Après ça dérive complètement, Audiard en fait des tonnes, Gabin suit évidemment, la réalisation aussi. Rien n'y est convaincant, en particulier les séquences avec Paul Frankeur,...bref adieu la finesse et le réalisme de la description, on sort les gros sabots et la fin où tout s'arrange à la vitesse de la lumière achève de laisser sur une impression de gâchis.
Un gabin mineur qui contient malgré tout une bonne demi-heure et une partie de fin faiblarde. On peut l'apprécier avec ses faiblesses. Au final histoire simpliste tenu par de bons acteurs sans que le sang monte dans notre tête comme nous l'aurions souhaité.
Des compositions d'acteurs trés justes, des dialogues ficelés, une mise en scene trés propre (hormis les scenes de baston trés lourdingue) pour mettre en image le génie de l'écriture de Simenon. Alors faut pas attendre des twists, des rebondissement et du suspense, mais une fresque sociale extraordinairement juste et crédible. Des relations familiales "a la pialat", de l'ethnographie de l'activité portuaire, des enjeux interne parmi les domestiques, de la part d'égoisme dans le désir... On à l'impression qu'il tombe toujours juste. Quand au thème général du film il est plus complexe que la haine de la réussite, c'est la haine de l'ascension sociale; aussi bien de la part de pauvres qui ressentent le cardinaud comme un traître que de la part des riches le considérant comme un parvenu. Ainsi on peut remarquer dans nos sociétés aujourd'hui que les riches les plus détestés sont Depardieu, les footballeurs, et Tapie et jamais les héritiers.
Adapté d'un roman de Georges Simenon, Gilles Grangier aidé au scénario par Michel Audiard ont l'air trés inspiré !! Un père de famille consacre pas mal de temps à son travail qui lui rapporte pas mal d'argents. Sa femme rencontre un amour de jeunesse et laisse son mari inquiet qui va à tout les horizons voir si quelqu'un a vu sa belle et se pose des questions sur leur couple. Un film qui m'a bien plu et auquel on regarde dans les rétros quand on voit ces vieilles bagnoles roulées et les gens parlaient ancien franc. Ce long métrage vieillit bien avec le temps avec une histoire intriguante. Et puis, il y a Jean Gabin une fois de plus excellent, rares acteurs ont la mème présence de jeu fascinante. Les acteurs secondaires, hommes, femmes et enfants sont impeccables. Un cinéma d'autrefois de qualité à découvrir.
" Le Sang à la tête " est un long métrage de Gilles Grangier qui a vraiment très peu de qualité à son actif. Si Jean Gabin s'en sort plutôt honorablement au niveau de sa prestation ( mais bon les dialogues d'Audiard y sont aussi pour quelque chose ), on ne peut pas en dire autant de l'ensemble des autres comédiens qui s'avèrent bien peu inspirés - mention spéciale pour Monique Mélinand dans le rôle de la femme de Jean Gabin, qui paraît bien fade dans on interprétation. De plus, l'histoire n'est guère passionnante à suivre, ce qui est bien regrettable car la réalisation de Grangier est tout à fait honorable, comme à son habitude d'ailleurs. En bref, l'ensemble est bien inégal et il s'agit donc d'une belle petite déception.
Nouvelle collaboration Grangier/Gabin avec Audiard en prime. Une réussite totale quant aux scénario (tiré d'un bouquin d'un bon auteur),décors et personnages. Avec un Gabin en pleine forme évidemment.
Démarrage poussif, limite emmerdant. Puis, après une grosse demi-heure, le film prend de la vitesse. Les dialogues, pas trop mal au début, deviennent percutants. Car c'est bien là l'atout principal de ce film, outre bien évidemment le charisme habituel de Jean Gabin. Le thème, l'infidélité, est assez osé pour les années 1950, mais la façon dont il est traité est finalement gentille donc décevante.
Incroyable comme Gabin crève l'écran à chacun de ses films, vieux ou jeune. Pas d'exception ici. L'atmosphère est presque poétique malgré un fond social très bien peint et assez universel : le "self made man" comme on ne disais pas l'époque, méprisé des "anciens" riches, envié par les toujours pauvres, crains de tous, en définitive en pleine solitude. Le scénario, tiré de Simenon, est extrèmement subtil et les dialogues d'Audiard très bon. En plus un beau noir et blanc très classique (mais avec beaucoup d'extérieurs tout de même!). Pourquoi pas 4 étoiles? La fin est traitée trop rapidement à mon goût (la scène dans le bac de l'Ile de Ré)... mais je suis très difficile...
Propriétaire d’une compagnie de chalutiers de La Rochelle, Cardinaud, qui s’est fait à la force du poignet, est craint, haï et envié. Un jour sa femme ne rentre pas. Curieusement, certains films de Grangier relèvent presque du réalisme poétique à la Carné. Ici on songe à « la Marie du port », tant pour le décor que pour l’atmosphère. Gabin campe un personnage qui lui est familier, fort en gueule et très humain. La minceur de l’intrigue n’empêche pas de s’intéresser à des personnages tous bien campés, le développement linéaire de l’action a son charme, les dialogues d’Audiard sont adaptés au contexte (je vous paye pour vous occuper des enfants, pas pour m’en faire un). Et l’on retrouve avec plaisir la France des anciens Francs, aux routes parcourues de Tractions, Panhard et 203, aux ponts de métal noirci, et aux bacs pour l’île de Ré dans lesquels on saute en marche. Seules les criées aux poissons ont peu changé. A voir pour éprouver de la nostalgie et contempler un Gabin au mieux de sa forme.
3 étoiles malgré que ce ne soit pas un grand film. Beaucoup de tournages en extérieurs, toujours intéssants et qui donnent du dynamisme et du réalisme. Avec Gabin qui joue magnifiquement son rôle quand son personnage est à son travail il donne vraiment l'impression d'être heureux ... Dommage que le milieu du film soit un peu mou.