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chrischambers86
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2,5
Publiée le 4 juillet 2013
Glenn Ford, Rita Hayworth, Charles Vidor, ça vous dit quelque chose ? Evidemment, "Gilda", sommet du film noir, qui lança la bombe Hayworth en 1946! Le trio gagnant revient deux ans plus tard dans un tout autre genre: le drame sentimental sur fond de romance colorisèe! Version hollywoodienne de la cèlèbre nouvelle de Prosper, "The Loves of Carmen" n'est pas sans charme! il est un peu dommage que la mise en scène s'autorise des petites coquetteries de style superflues et que Glenn Ford manque cruellement de charisme en Don Josè car Rita Hayworth est une Carmen flamboyante de dèsir! On est fascinè et èbloui devant tant de beautè sur pellicule (il faut la voir danser ou manger une orange avec un rouge à lèvres rose qui ne bouge pas d'un iota) et en même temps indiffèrent quant à l'issue du film avec un dernier plan formidable (la mort, le travelling arrière, le chat noir). Tout est proprement hollywoodien, mais c'est ce qu'on attend de ce genre de films! On soulignera pour finir la belle photo de William Snyder qui reçut une nomination à l'Oscar...
Adapté "Carmen" sans y mettre au moins quelques notes de l'opéra de Bizet, bizarre, bizarre... Au moins, ça aurait fait quelque chose à sauver. C'est une histoire de passion. Mais pour nous la faire ressentir à nous pauvre spectateur, ça démarre comme un moteur diesel pour tomber très vite en panne d'essence. Même "Charlot joue Carmen" en dégage plus c'est dire. Le super-kitsch des décors, des costumes, de la photo, de l'interprétation, bref le super-kitsch de tout n'arrange rien à l'affaire. Ah si une chose à sauver, l'intérêt de voir la superbe Rita Hayworth allumer en un quart de seconde (chronomètre en main!) Glenn Ford, raide comme un piquet et dont le seul mérite est de prononcer "Don José Lizarabengoa" sans que sa langue fourche. Pour résumer, il ne s'est pas casser le c.. en réalisant ça le père Vidor.