The Life Aquatic with Steve Zissou à tendance à être un peu bordélique, c'est ce qui fait son charme. Le film à la fois le plus " mal-aimé " de Wes Anderson est à plus d'un titre l'un de ses meilleurs, il est il faut le reconnaitre un peu difficile d'accès. Les multiples tours et confusions de son réalisateur m'avais en ce qui me concerne bien déstabilisé lors de ma première visite, une fois encore je me suis accroché, pour le meilleur. Vraiment !
J'en reviens de suite à son rythme, celui-ci est incroyable, il vire à gauche, à droite, fonce tout droit puis reviens sur ses pas, il y'a une liberté folle à la fois visible et défendue bec et ongle par une équipe investit par la conviction que l'Art doit être ce message, celui qui vous laisse les cartes, après débrouillé vous ...
Wes Anderson pousse son trip jusqu'au bout, il ose, n'a pas peur de raté, si sa flanche, tant mieux. Après tout, c'est ce dont le film cause. Il suffit de voir cette scène hallucinante en sous marin, là ou le ridicule tutoie les sommets, ou les profondeurs en l'occurrence ... Que l'on me pardonne mes jeux de mots un poil usés, Steve déteint sur ma personne. Bill Murray tiens encore une sacrée couche, il en joue, s'amuse et divertit et touches des cordes sensibles avec une émotion rare, splendide. Le lien qu'il entretient avec les siens est bouleversant, franchement détraqué aussi ! Owen Wilson trouve quand à lui une nouvelle tonalité pour joué les paumés, revoir les films d'Anderson me fait vraiment porté un regard neuf sur les talents de cet acteur, lui aussi gagne à recevoir l'estime qu'il mérite. Anjelica Huston, Cate Blanchett, Willem Dafoe, Bud Cort et consorts ont quand à eux pareillement le droit d'être applaudit, il y'a de la magie dans les rapports et la cohabitation un peu bancal de ses personnes dépareillé et qui ne forme qu'une seule et même famille.
Un mot maintenant pour sa musique. Comme toujours les films de ce cinéaste comportent un récital dans le genre, ce long-métrage ne déroge pas à la règle. Seu Jorge en revanche apporte une nouvelle approche. Il reprend Bowie et revisite à sa sauce toute la beauté de ses chansons. J'écoute encore en ce moment même sa voix pour écrire ses quelques lignes.
La rétro que je consacre à Anderson depuis maintenant quelques semaines viens titiller ma rétine, il y'a une valeur ajouté à chaque fois, la brillance se niche et ne pars pas. The Life Aquatic with Steve Zissou livre des passages inoubliables, drôle et triste, entre fusillades et abandon, ou bien sur un tapis rouge. L'architecture et le maniement de la caméra sont d'autres va-tout dans la manche de son créateur.
Je termine cette critique ici et maintenant, je crois que le temps va me faire encore plus aimé ce film. Remarque, c'est déjà un peu le cas.