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Un visiteur
1,0
Publiée le 12 juin 2008
Genre "il y a Bill Murray dedans", donc c'est drôle. Et bah non. On a les muscles du visage qui sont sur les starting blocks pour un marathon de fous rire... et ils y restent collés. Franchement non, je ne me ferais plus avoir par Wes Anderson !!! Plus jamais !!! le coté Mélo-intellectuello-un peu drôlo-et tout le resto, ça donne rien de bon
Preuve en est de nouveau avec ce chef d'oeuvre que s'il est un cinéaste avant-gardiste de par sa loufoquerie dans le paysage américain contemporain, c'est bien cet olibrius de Wes Anderson. Si vous avez eu la bonne idée de voir A Bord du Darjeeling Limited, La vie aquatique ne vous dépaysera guère : le train prend ici corps sous la forme d'un bateau tout aussi insensé : abracadabrantesque dans ses enchevêtrements quasi-anarchiques de cabines en tout genre, il est le lieu tortueux où se perdent les personnages. Il émane toujours des films de Wes Anderson une mélancolie outrageusement comique, une tonalité douce-amère chez ces êtres désabusés, qui exorcisent la mort, le malheur par l'exil, lointain et vers l'inconnu, et l'ironie grinçante. Qui d'autre en ce cas que le génial Bill Murray (Dom Juan en quête de repentir chez Jarmusch, désabusé en quête d'une seconde jeunesse chez Sofia Coppola) pour incarner ce malaise mélancoliquement attachant? Personne, bien entendu : à lui seul, il éclipse le reste du casting, dans l'ensemble inégal (excellents Willem Dafoe et Jeff Goldblum, passable Cate Blanchett, Owen Wilson clairement en retrait). Mais rendons à César ce qui lui incombe : à acteur génial, réalisateur génial : travellings toujours aussi inspirés (sa marque de fabrique, d'où de nombreux parallèles avec son dernier long-métrage notamment dans la manière de filmer le bateau dans l'un, le train dans l'autre, microcosmes ambulants où s'exacerbent les sentiments par le truchement de l'exiguïté des locaux), effets spéciaux pseudo-carton pâte (parenté refoulée avec Gondry sur certains aspects), bande-son ciselée tel un orfèvre (ah! le Life on Mars du grand David Bowie...)... une leçon de mise en scène magistrale. Histoire touchante d'un commandant Cousteau (le film lui rend hommage) des temps modernes, le parcours de Steve Zissou l'apparente davantage au Capitaine Achab, cherchant desespérément son requin jaguar sauce Moby Dick. Et on prend son pied, tout simplement.
Peut-être pas le meilleur film de Wes Anderson mais mon favori, le cinéaste réalisant là une comédie aux accents mélancoliques comme il sait les faire, mettant en scène un Bill Murray irrésistible de flegme en parodie de commandant Cousteau, trouvant au passage un de ses meilleurs rôles. Drôle, parfois amer, parfois absurde mais toujours nuancé dans les sentiments qu'il décrit, "La vie aquatique" est l'histoire d'une folle expédition fauchée à la poursuite d'un requin-jaguar mais aussi le parcours d'un homme seul qui trouve dans l'idée de la paternité un certain réconfort. Owen Wilson surprend dans un rôle loin de ceux auxquels il est habitué, Cate Blanchett est rayonnante et Willem Dafoe très drôle. Un film unique, chant d'honneur à la liberté artistique.
Alors que certains films de Wes Anderson nous laissent pour le moins sceptique ou sur la touche (La Famille Tenenbaum - 2002 ou A bord du Darjeeling Limited - 2008), il faut avouer que le côté burlesque de cette comédie nous a tout de suite attendri et amusé ! Un clin d’œil & hommage à Jacques-Yves Cousteau où le célèbre Steve Zissou, documentariste océanographe organise une expédition pour retrouver le fameux requin qui a eu la mauvaise idée de dévorer son coéquipier de longue date ! Humour décalé, burlesque et loufoque comme toujours, mais on appréciera cette folle expédition en mer pour son casting (Bill Murray, Owen Wilson, Cate Blanchett, Anjelica Huston, Willem Dafoe & Jeff Goldblum) et surtout pour son second degré auquel on ne peut rester stoïque ! Même chose pour les décors où un très grand travail a été fait (que ce soit pour le bateau ou le fond marin) avec les innombrables créatures marines comme : les dauphins albinos, le requin jaguar, les crabes berlingot, les raies roses, l’hippocampe arc-en-ciel, …). Une comédie délurée et réussie, qui doit énormément à ses acteurs et actrices !
C'est fun , drôle et sérieux à la fois.Ce pseudo reportage est une aventure dans un milieu pas toujours hostile pour l'homme.Le scénario est le point fort du film et le choix de l'acteur à côté de ces plaques forge encore plus son personnage.Dans tous les cas c'est un délice de se laisser porter par le film.Je ne sais pas trop quoi dire , a vous de juger.
C'est une comédie ça ? Alors si c'est drôle, c'est au quinzième degré. L'idée pourtant de s'inspirer de notre Cousteau national pour nous faire rire est excellente et vraiment alléchante, et il y avait sans doute bien mieux à faire. Bon, je n'ai rien vu d'autre de ce cinéaste, et qu'il ait une vision très personnelle et particulière est une chose, mais cet ovni sombre dans un ridicule d'où j'ai du mal à comprendre l'intérêt.
Toujours le chef d'oeuvre à date d'un jeune réalisateur adoubé par Scorsese et Coppola, pas moins - alors qu'il se situe d'ailleurs aux antipodes du travail de ces derniers -, "la Vie Aquatique" est à la fois une miniature colorée et parfaite, réalisée avec un savoir-faire "artisanal" qui recycle le merveilleux Fellinien autant que la grâce triste d'un Jacques Tati (deux références pas si courantes dans le cinéma américain, avouons-le !), et un éblouissant traité de désespoir, porté par des acteurs parfaits dans la tristesse nonchalante : ce sont ici certainement les meilleurs rôles de Bill Murray - dans son registre habituel, digne et hilarant -, d'Owen Wilson (révélant ici pour la première fois une fracture qui le désigne en victime du récit), et surtout de Willem Dafoe, à mille lieues de son habituelle intensité, inoubliable ! On peut comprendre que ce ressassement léger mais néanmoins obsessionnel sur l'impossibilité de la maturité (encore la faute des pères !) en laisse certains froids, mais qu'est-ce qu'on les plaint !
J'avais hate de voir ce film décallé. Un faux cousteau à la recherche d'un requin au fin fond des oceans. Même si les idées sont bonnes, l'attaque de pirate pirate Bill Murray sauve tout le monde avec un pistolet avec des munitions infinies, et le tout sur un ton kitchissime, Mais la lenteur rend difficile son immersion dans cette aventure. Je me suis clairement ennuyé, dommage. C'est pourtant le même réalisateur qui signera le très bon Darjeeling limited.
Wes Anderson invente une nouvelle comédie, loufoque, pince sans rire, étrange. Une des comédies les plus originales de ces dernières années, qui ne plaira pas à tous les publics, car il faut se brancher sur une longueur d'onde bien particulière pour capter cet humour difficile et rare.
Wes Anderson, qui avait déjà réalisé trois ans auparavant le très similaire La Famille Tenenbaum, est le réalisateur déjanté de la Vie Aquatique, une comédie douce et amère comme l'eau contant les péripéties de Steve Zissou, un océanographe documentariste très populaire en pleine crise de la cinquantaine qui part en croisade contre un mystérieux requin-jaguar assassin d'un vieil ami à lui. Il est accompagné de son équipage habituel comportant notamment sa femme (dite "le cerveau de l'équipage" et qui en est aussi le budget grâce à ses bourgeois de parents) et le fidèle Klaus Daimler (interprété par un génial Willem Dafoe) qui est son plus grand fan. Cette fois-là, son supposé fils dont la mère (perdue de vue depuis bientôt trente année) est décédé le mois précédent qui rêve d'entretenir avec lui de vrais rapports père-fils et de faire partie de son équipe, un contrôleur de budget imposé par la production du prochain documentaire et une journaliste anglaise. La situation se compliquera lorsque le contrôleur sera capturé par des pirates, que Klaus Daimler - se considérant comme le fils incontesté et légitime de Steve - commencera à devenir jaloux de Zissou Junior et que ce dernier commencera à coucher avec la journaliste (que convoite également Zissou Senior). L'ensemble, mis en scène par une réalisation audacieuse, donne lieu à un bon nombre de scènes parfois drôles, parfois très drôles et parfois dramatiques... Après une conclusion surprenante, on ressort de cette expérience un sourire aux lèvres et la larme à l'oeil. C'est cet aspect de l'oeuvre d'Anderson qui pourrait déplaire à beaucoup de spectateurs qui ne sont pas initiés à l'humour cynique du roi-pince-sans-rire Anderson. Dommage.
Un ovni hilarant ce film. Impossible de décrire l'ambiance du film qui est absolument unique et absurde. Bill Murray dans son registre se fait plaisir et ça se voit. Il incarne un pseudo commandant Cousteau dans une ambiance rétro. l'un des films les plus drôles que j'ai vu. N'oubliez pas votre silp de bain et votre bonnet rouge.
On aime ou on n'aime pas, et moi j'ai pas aimé. C'est rempli d'aberrations. Avec de l'humour ça peut passer, mais un humour particulier... Le scénario ne tient pas. Partir à la recherche d'un requin pour se venger de la mort d'un humain, me parait faible comme argument. Surtout pour une embarcation de cette ampleur avec gros bateau, des salariés, du matériel de plongé, etc... Il faudrait être milliardaire pour en faire autant. Reportage navet en début de film, comme un soit disant cousteau, mais en nul. Une musique rare et mauvaise aussi. Des tir d'armes à l'infini sans recharge, et on se demande qui a le droit du port d'arme. Des méchants qui surgit de nul part. Des dialogues pas très constructifs par moment, et qui semble inutile. Aucune intringue ou suspense. Des bonnets rouges presque toujours sur la tête, on se demande si ils ne dorment pas avec. etc ... j'ai arrêté le film avant la fin, tellement je le trouve nul. Seul bon point, c'est le casting de bons acteurs présents.
Un peu lent à démarrer, mais touchant dans sa longueur, ce film atypique se laisse découvrir, d'abord de façon dubitative, ensuite de manière plus impliquée. Il manque un indéfinissable "quelque chose" afin que la folie s'installe pour de bon et transcende l'ensemble. Mais pas de panique : l'équipage ne coule pas. Mention spéciale à Willem Dafoe pour son rôle de second plan parfaitement maîtrisé.
Wes Anderson montre encore une fois qu'il est l'un desmeilleurs pour créer des personnages originaux. Bill Murray est comme toujours exceptionnel. On peut regretter cependant que le sujet du film soit un peu faiblard même si il est riche en péripéties. Mention spéciale à la découpe du bateau en carton-pâte, qui fait penser à du Michel Gondry.